L leçon de piano par MELS Lorsqu'il pénétra dans la salle de gym où sa femme s'entraînait depuis déjà deux ans, Bob ne savait pas à quoi s'attendre. La Golden Girl Gym était une salle de sports où se pratiquaient toutes les disciplines, du karaté à la boxe anglaise, de la Gym-tonic à la musculation. Mais cet endroit comportait une particularité. Il n'était réputé n'être fréquenté que par les femmes. Les hommes, sans être indésirables, désertaient d'eux-mêmes cette salle. La devise de la maison reposait sur l'expression souveraine du principe d'égalité des sexes. Cette revendication féminine, en l'occurrence, se manifestait dans ce lieu de manière singulière, par la confrontation physique. Mais non contentes d'affirmer leur égalité sur ce plan, certaines d'entre ces jeunes femmes imposaient à tout nouvel arrivant la suprématie et la loi de leur sexe. Cela ne les empêchait pas d'aimer leurs rivaux, voire même de les épouser. Cependant, beaucoup d'entre elles se contentaient de multiplier les aventures avec les mâles qu'elles croisaient, et généralement de leur gré unilatéral, par une domination totale qu'elles exerçaient à leur encontre. Ces hercules en jupons, et autres superwomen, se considéraient comme les précurseurs d'une nouvelle génération de femmes, toujours à l'écoute de leurs désirs, prenant sans demander, et jetant sans égard. Les hommes n'étaient, selon leur formule, que des Toy's girl, qu'on pouvait manipuler tendrement ou durement selon l'humeur. Bob avait vécu une aventure tumultueuse avec une jeune mulâtresse dont il avait été le professeur avant d'en être le jouet. C'est elle qui l'avait aiguillé sur ce lieu intime lorsqu'elle s'était lassée de lui. En observant ces combattantes de tout genre, incroyablement sexy et toniques, il repensait à sa première rencontre avec Cynthia. Elle était assise devant son piano, très sage dans sa tenue d'écolière. Elle baissait les yeux, mais on distinguait malgré tout un air malicieux dans cette attitude faussement ingénue. Sans préméditation, Bob porta son regard sur la plastique irréprochable de cette jeune fille de 16 ans. De sa jupe fusaient deux longues jambes interminables dont les cuisses fermes et massives s'engonçaient dans le feutre déformé. Elle avait la taille fine mais les hanches larges et émouvantes. Une poitrine lourde et saillante surplombait un buste de reine, taillé en V. Son corsage débordait légèrement de son chemisier, judicieusement dégrafé. Les bras épais, sans être noueux ni gras, effectuaient un gracieux cerceau au-dessus de sa tête alors qu'elle ajustait le chignon retenant ses cheveux couleur de jais. Tout chez elle respirait la grâce et la puissance. L'innocence et l'impudeur de son âge se combinaient inconsidérément avec le désir naissant de son professeur. Bob se demanda s'il devait renoncer à ce poste de précepteur, craignant de ne pouvoir respecter la neutralité que sa fonction et sa maturité exigeaient. Il renforça sa vigilance et s'interdit dorénavant tout écart. Pourtant, le trouble qu'avait jeté la jeune fille sur son professeur n'était pas passé inaperçu. Cynthia avait bien connu quelques aventures courtes avec ses camarades mais n'en avait jugé aucun digne de satisfaire ses émois. Lorsqu'elle jetait son dévolu sur un garçon, elle épiait chacun de ses mouvements et trouvait toujours le moment opportun pour agir à l'abri des regards indiscrets. Généralement plus haute et plus forte que ses compagnons, elle les surprenait au détour d'une allée, dans les toilettes, dans une classe vide ou chez eux, à l'occasion d'un devoir à faire, et suivait un scénario immuable. Toujours vêtue court et sexy, elle prenait plaisir à affoler ses prétendants avant de les battre comme plâtre. Une fois cette formalité accomplie, elle consolait le garçon apeuré et meurtri, tout près d'elle, lui susurrant des mots doux et séchant ses larmes par des baisers brûlants. Mais ces relations épisodiques finissaient par la lasser. Elle n'avait d'ailleurs pas franchi le grand pas qui la rendrait femme, voulant ainsi se réserver à l'élu de ses rêves. Bob était ainsi apparu à Cynthia. Bientôt, elle entrepris sa conquête. Dès la fois suivante, elle se fit provocante. Prétextant la fin d'un entraînement tardif de judo, où elle n'avait pu se changer, elle se présenta en kimono. Ce kimono, très singulier, était d'une couleur rose pale. La veste paraissait trop étroite pour envelopper entièrement son buste. On ne savait, en la voyant, si les épaules étaient trop larges ou la poitrine rebelle à tout voilage. Le pantalon réglementaire avait été remplacé par une jupe courte, taillée dans la même matière. C'est à cette période que Bob eu vent de cette salle insolite dont elle s'efforça de lui expliquer la règle. Ne voulant comprendre ce qu'elle voulait insinuer, Bob enchaîna directement sur la leçon de piano. Mais la jeune fille embraya à nouveau sur la pratique de sa discipline sportive. Elle affirmait avoir un bon niveau. Elle se vantait d'avoir battu sur le tatamis et en dehors un bon nombre de garçons. Elle revendiqua finalement sa supériorité sur la gent masculine. Piqué à vif, Bob répliqua et entra dans son jeu. Cynthia le défia dans un petit match amical qui pourrait leur permettre de départager leurs avis divergents. Après un premier refus, Bob accepta. Il ressentait le secret désir de la vaincre, de l'humilier, de rapprocher contre lui ce corps sensuel qu'il savait inexpérimenté, promesse d'ivresses inavouables. Retirant ses chaussures et son pull, il se présenta sur le tapis, aménagé en tatamis de fortune devant Cynthia. Cynthia le toisa d'un air détendu et dans un sourire sibyllin, noua ses cheveux, qu'elle avait déliés. Puis, elle se mit en garde. Bob observait les mouvements félins de l'amazone, sa grâce, et sa stature imposante. Il commença en lui-même à émettre quelques doutes. Cette fille pouvait-elle gagner ? Non, c'était impossible qu'elle le batte. Mais si ça arrivait. Quelle honte ! Comment garder la tête haute après cela ? Sans doute devrait-il reconnaître sa défaite. Bob avait quelques notions de judo. Il savait que le but de la man?uvre était de ne pas être déséquilibré car cette garce en tirerait avantage. Se voûtant, il empoigna les épaules de sa partenaire pour la contraindre à reculer. Mais elle, vive comme un serpent, l'entraîna dans sa chute et le propulsa en avant en dessous d'elle. Bob se releva. A chaque fois qu'il tentait une attaque, elle l'esquivait et répondait par une prise qui lui faisait mordre la poussière. Fou de rage, Bob entrepris de la vaincre par la force brutale, négligeant les règles qui régissaient le combat. Ce nouveau pas franchi dans l'oubli de soi-même, Cynthia l'attendait. Elle pouvait simuler la colère, se laisser aller à quelque écart. Il légitimait enfin l'objet de sa joute amoureuse, briser physiquement et moralement sa victime puis s'abandonner dans les jouissances d'une domination sans appel. Bob lui saisit les deux mains et, râlant fortement, la poussa jusqu'au coin du mur. Quelle ne fût pas sa surprise de constater que la jeune déesse résistait à sa pression. Sans difficulté apparente, elle inversa le rapport de force. Et exerça sur lui ce qu'il espérait faire contre elle. Maintenant, elle faisait peser une pression terrible sur Bob, bombant son buste charmant et débraillé. Le contraignant à plier ses bras, elle l'amena jusqu'à elle inexorablement. Serré, compressé entre ses bras puissants, Bob entrevit en un instant l'issue du combat mais il ne réalisait pas encore quel en serait le prix à payer. Comme il l'avait envisagé auparavant, mais pas à sa manière, il embrassait ce corps fiévreux qui le broyait. Il pouvait sentir ce ventre affamé, cette poitrine odorante, et même ces cuisses accueillantes qui le maintenaient ainsi, à la limite de l'asphyxie. Le laissant choir à terre, Cynthia s'exclama d'un ton enfantin : Maintenant, mon c?ur, on va jouer à la poupée ! Bob était abasourdi. Un événement prodigieux venait de se produire. Une jeune femme, belle comme une apparition, le maintenait à sa merci, par l'action conjuguée de sa force et de son esprit. Un pan de sa vie s'écroulait. Une limite avait été franchie dont il était l'acteur et le spectateur. Accroupi, les bras maintenus en l'air par Cynthia, il contemplait les deux colonnes de chair, finement ciselées, qui lui faisaient face. C'était une vision mouvante et troublante. Toute son attention se fixait sur ces deux cuisses superbes qui tanguaient dans un mouvement lent et désordonné. Elles semblaient animées d'une énergie propre, mues par ce qui ne pouvait se voir et transpirait en amont. Cynthia marquait un temps d'arrêt et savourait le moment qui précède la tempête. Lorsque Bob voulut se relever, un gong inaudible retentit dans son esprit et elle passa à l'action. Avançant de quelques pas, Cynthia engloutit la tête de Bob dans le creux de ses cuisses, sans même prendre la peine de le renverser sur le coté. Toujours agenouillé, le malheureux subissait une tension extrême. Entre les barreaux de sa geôlière, pas un souffle d'air n'aurait pu s'introduire. Les mollets hyperdéveloppés de Cynthia sembler fouiller les entrailles de son ventre, ses genoux bloquaient son thorax et sa respiration. Seul son sexe paraissait épargné et exempt de toute souffrance. Le visage aplati sur les muscles de la cuisse, il percevait les palpitations de cette chair humide et brûlante. Respirer lui était impossible. Combien de temps survivrait-il à cette étreinte ? Cette chose semblait l'aspirer vers le haut, comme un serpent qui s'apprête à digérer sa proie. A ses cris étouffés se mêlaient les gémissements timides de Cynthia. Ceux-là prirent de l'ampleur. La pression devenait insoutenable. Au bord de l'inconscience, Bob sentit une explosion juste au-dessus de lui. Un jus épais et collant ruissela sur ses cheveux. Bientôt le ruisseau se fit rivière. A chaque nouvelle secousse dont il accusait sur lui la violence, un flot nouveau se libérait, investissant chaque port de sa peau et s'engouffrant dans chaque orifice, que formaient sa bouche, ses yeux, ses oreilles. Au paroxysme de son extase, un formidable et dernier jet survint, inondant la tête prise dans l'étau mais aussi les épaules de Bob. Les jambes se firent immobiles, la pression se relâcha et l'homme, glissa doucement du haut de la cuisse, empruntant les contours galbés de la jambe de Cynthia, jusqu'au sol. La tête engluée jusqu'au col, affolé et perdu, toussant pour expulser de sa gorge le liquide de sa maîtresse, Bob restait allongé, tremblant compulsivement. Il était marqué au fer rouge, au sceau de sa maîtresse. Tandis qu'il reprenait, haletant, ses esprits. Cynthia se dévêtait. Elle se mit nue. Dans l'air flottait une odeur âcre et puissante. Cynthia le toisait maintenant, dans le plus simple appareil. Campée bien au-dessus de lui, elle appréciait le fruit de sa conquête. Celui-ci serait-il à la hauteur de ses désirs impérieux ? Elle voulait un homme digne d'elle, qui fasse preuve des qualités qu'une jeune fille attend de son aimé. Très entreprenante, elle avait suivi une méthode de séduction qui ne supportait pas l'échec. C'est dans cet esprit qu'elle la poursuivit. Empoignant sa victime, elle le souleva du sol jusqu'à hauteur de son visage, et le fit reposer sur sa cuisse qu'elle avait repliée. L'homme baissait les yeux. Le maintenant d'une main, elle glissa l'autre sous son tee-shirt, pinçant et jaugeant les larges pectoraux de son professeur. Sous ces sourcils couvait des yeux de braise. Sa bouche pulpeuse attendait le signal de la curée. Regarde-moi ! lui dit-elle. L'homme ne s'exécutant pas, elle remonta la main sous le tricot jusqu'à sa gorge et l'obligea ainsi à relever la tête. Est-ce que je te plais, mon chéri ? Tu aime mes seins ? Et mes cuisses ? A chacune de ses questions, Cynthia n'attendait pas une réponse. Elle savait bien que son partenaire n'aurait pas osé la contrarier. Mais elle se voulait gentille et douce. C'était sa manière à elle de lui exprimer ses penchants amoureux. Lorsque Bob voulut répondre, elle lui fourra la langue dans sa bouche et l'embrassa longuement. Un pacte était scellé, qu'elle seule pouvait briser. Le reposant à terre, elle lui ordonna de se déshabiller. Ce qu'il fit sans attendre. Elle défit son chignon, déployant sa longue chevelure brune et mettant en avant ses seins dressés pour l'amour. Va m'attendre sagement dans la chambre. Et éteint la lumière ! J'arrive. Restée seule dans le salon, s'observant dans le miroir, elle contempla une dernière son grand corps d'adolescente un peu gauche, songea à cet homme qui allait la rendre femme et quitta la pièce pour le rejoindre.