Comment je suis devenu la soubrette de Madame Murray - 10ème partie, par escribe1@live.fr (traduction libre de "Mrs Murray's maid: Part 10" de Vivianne) ================ = 10ème partie = = Mes excuses = ================ Je me présentai le lendemain matin chez Madame Murray à sept heures et demie, comme elle me l'avait demandé. Sans dire un mot, je lui tendis ma lettre, mais à ma grande déception elle ne chercha pas à l'ouvrir immédiatement et se contenta de la garder en main. Comme j'en avais pris l'habitude désormais, elle me conduisit dans sa chambre pour me donner mon uniforme de la journée, puis me laissa seul pour m'habiller : cette fois-ci il y avait des bas noirs, une petite jupe noire également, ainsi qu'une chemise blanche. La matinée passa lentement, pendant que je faisais le ménage dans la maison, et sans que Madame Murray ne fasse mention de ma lettre. J'avais fondé beaucoup d'espoir sur celle-ci, et j'étais désemparé par le manque apparent de réaction de ma terrible voisine. M'étais-je trompé sur son compte, n'était-il donc pas possible de l'apaiser en présentant mes excuses, en toute bonne foi, à elle et à ses filles ? Elles ne pouvaient quand même pas faire durer éternellement une telle situation, et je venais d'offrir sur un plateau à Madame Murray la meilleure manière de conclure enfin cet épisode désagréable que je venais de vivre durant toute la semaine. Elles allaient bien finir par se lasser de me voir traîner ainsi dans leur maison, avec des accoutrements plus ridicules les uns que les autres ! Cela devait marcher, j'en étais persuadé ! Je préparai et servis le déjeuner, puis continuai mon ménage en début d'après-midi. Il faut avouer que le fait d'être constamment en train de travailler avait un effet presque apaisant sur mon esprit, occupé par mes corvées et mon application à les exécuter de manière irréprochable. De plus, pour la première fois depuis le début de la semaine, personne ne m'avait encore battu, ce qui était très bénéfique pour mon moral. Peut- être pouvait-on voir là un des premiers effets de ma lettre... Madame Murray avait-elle enfin décidé de me rendre ma liberté ? J'étais en train de passer le balai sur le perron de l'entrée, en milieu d'après-midi, lorsque Madame Murray vint me rejoindre et m'annonça : "j'ai informé Diane, Linda et Cory de ton intention de leur présenter tes excuses, et je te donne ma permission de le faire. Tu vas avoir la possibilité de montrer combien tu regrettes ton attitude inconvenante. J'ai aussi téléphoné à Elaine, mais elle ne pourra venir que plus tard. Finis d'abord de balayer, puis tu attendras ici devant la porte, à partir de quatre heures et demie." Quand j'eus terminé de passer le balai, j'allai le poser puis me mis debout devant la porte, soucieux d'être prêt lorsque Madame Murray viendrait ouvrir. Cependant, je me sentais de plus nerveux au fur et à mesure que les minutes passaient, et je commençais à me trouver ridicule à rester ainsi debout en attendant l'heure. Tout à coup la porte s'ouvrit, mais j'eus la surprise de voir Cory sortir de la maison en compagnie de son amie Ella, alors que je m'attendais à tomber sur Madame Murray. Je ne pus m'empêcher de jeter un regard admiratif vers le corps parfait d'Ella, ce qui provoqua immédiatement une pointe de jalousie chez Cory. Fronçant les sourcils, elle me dit alors d'un ton glacial : "allez, rentre, tout le monde t'attend !" Puis, s'adressant à Ella : "à tout à l'heure, je passerai chez toi". Ella portait un gilet de cuir à manches courtes par-dessus un tee-shirt bleu foncé et très serré, ainsi qu'une mini-jupe rouge et jaune. Je ne pus quitter mes yeux de cette beauté, et Cory rajouta : "allez, Ella, arrête de faire le spectacle !" Je m'aperçus alors qu'Ella portait des bas, mais dont la couture était placée sur le devant de la jambe et non l'arrière. Elle était chaussée de bottines noires à talon plat, et pour ajouter encore une touche d'originalité, elle avait teint ses cheveux en rose vif... Elle était tellement séduisante que je ne pus quitter mes yeux de ses jambes magnifiques, avec l'oeil attiré en plus par ce détail troublant de la couture à l'envers ! Je reconnaissais bien là Ella, toujours surprenante, et toujours sexy. Je ne me serais pas fait prier pour la suivre et faire un bout de chemin avec elle. "Toi tu rentres, et arrête de baver comme ça !" m'aboya dessus Cory. J'étais sûr maintenant qu'il y avait plus que de l'amitié entre ces deux filles, et Cory manifestait une réelle jalousie devant mon intérêt marqué pour la plastique parfaite d'Ella. Comme je n'avais pas envie de me mettre en plus Cory à dos, je tentai immédiatement de me justifier : "c'est juste que j'étais surpris par ses vêtements, mais ce n'est pas elle que je regardais !" "Ca, t'as pas intérêt !" cracha-t-elle d'un ton méprisant. Je ne savais pas si elle m'avait cru ou non, mais pour le moment je devais absolument tout faire pour ne pas l'énerver, elle ou n'importe laquelle de ses soeurs d'ailleurs ! Je suivis Cory dans la maison et m'arrêtai devant Madame Murray qui m'attendait debout dans l'entrée. Elle s'était changée et était vêtue d'un tailleur très strict, comme si elle avait prévu d'aller à une réception distinguée. Je fus décontenancé par cette tenue, et je m'imaginai avec espoir qu'elle s'était mise ainsi sur son trente-et-un pour mieux souligner la solennité de mon repentir. "Tu peux faire tes excuses A GENOUX !" me dit-elle d'un ton agressif. J'entendis Cory ricaner devant cet ordre donné par sa mère. De nouveau je sentis le sang affluer dans mes joues et je devins rouge de honte. En une seule phrase, Madame Murray avait réussi à me terroriser à nouveau, et je commençai à trembler de peur devant elle, comme durant toute cette semaine qui venait de s'écouler. "TU ES SOURD ?" répéta-t-elle. Un silence s'installa durant un moment qui me sembla s'éterniser durant des heures, mais qui en réalité ne dura que quelques secondes, puis elle rugit à nouveau : "A GENOUX ! CONNARD !" Je sentis mes jambes flageoller, et sans même que je ne m'en rende compte, je m'agenouillai devant elle. "Et pose ton front par terre jusqu'à ce que je te donne la permission de relever la tête !" ordonna-t-elle. J'obéis, me pliant en deux de manière ridicule vers le sol. "Oh, Maman, t'es trop cool !" s'écria Cory. "Bon, maintenant écoutons ce que tu avais à me dire !" continua Madame Murray, sans tenir compte de la réflexion de sa fille. J'avais l'esprit complètement embrouillé, et je n'arrivais plus à me souvenir du moindre mot du texte d'excuse que j'avais patiemment préparé la veille. De plus, avec mon front posé sur le sol, j'avais la gorge coincée et il m'était presque impossible d'émettre un son quelconque. Et dire que non seulement je devais m'excuser tout de suite devant Madame Murray, mais je savais qu'ensuite j'allais devoir répéter la même scène avec ses filles ! Tout le ridicule de cette situation me frappa alors, comme un fardeau pesant venant se poser sur mes épaules courbées : depuis le début de la semaine j'avais été humilié et frappé tous les jours par Madame Murray ou l'une de ses filles. Jamais je n'avais fait autant le ménage de ma vie ! De plus, je devais me travestir jour après jour, et je me sentais de plus en plus faible devant Madame Murray. Toutes ces pensées se mêlaient dans mon esprit, alors que je commençais à m'étourdir, la tête à l'envers et les yeux fixés sur le parquet. J'entendis Cory partir vers le salon, puis Madame Murray prit une chaise et vint s'asseoir devant moi. "Reste parfaitement immobile, Victoria !" ordonna-t-elle. Et voilà, ça recommençait, elle m'appelait par mon prénom féminin ! Moi qui m'imaginais qu'elle allait montrer un peu de mansuétude, de compassion, on en était bien loin ! Je réalisai tout à coup avec horreur que ce n'était pas un jeu pour elle, que tout ce que je venais de vivre ces derniers jours n'était peut-être qu'un début. Elle m'avait tranformé en lavette ! Et elle ne plaisantait pas. Pour elle j'étais redevenu Victoria ! Je sentis une boule de froid envahir mon estomac et mon esprit paniquer, alors qu'elle reprenait la parole pour me faire la leçon. "As-tu déjà entendu ce proverbe : l'oisiveté est la mère de tous les vices ? Il s'applique particulièrement bien à toi ! Ajoute à cela une femme hôtesse de l'air qui n'est jamais là, et voilà le résultat, un mari qui n'arrête pas d'aller voir ailleurs ! Heureusement, c'est bien connu que les hôtesses s'envoient en l'air de leur côté avec les pilotes, et ta femme a bien eu raison d'en profiter avant de te larguer ! T'es vraiment un crétin, n'est-ce pas Victoria ? Ce n'est pas la peine de me répondre, gros porc. Nous le savons bien tous les deux. Tu n'es qu'un trou du cul vaniteux et arrogant, un peu trop de temps libre, de l'argent facile, et voilà le résultat : une attitude exécrable. Mais avec moi, tu as fait l'erreur de trop. Tu es dans la merde, et crois-moi, tu n'es pas prêt d'en sortir ! Tu vas devenir ma soubrette, et à plein temps encore ! Tu te souviens que c'était ce que je voulais ? Et je suis sûre que toi-même c'est ce que tu désires également, au plus profond de toi ! Même si tu ne le réalises pas encore. Tel est ton destin, Victoria !" Sa soubrette ! Ces mots résonnèrent dans l'air et semblèrent former comme un nuage menaçant au-dessus de ma tête plantée dans le parquet. Moi, sa soubrette, à plein temps ! Pas question ! J'avais un boulot, une vie, des amis, elle ne pouvait pas m'infliger ça ! Je devais refuser ! J'allais lui dire tout de suite ! N'y tenant plus, je laissai échapper, d'une voix étranglée par ma position courbée, toujours agenouillé avec le crâne posé à même le parquet : "pitié Maîtresse, ne me faites pas ça ! Je regrette de tout mon coeur, et je ferai ce que vous voudrez, je vous le jure !" l'implorai-je en éclatant en larmes devant elle. Elle eut un petit rire, mais presque immédiatement elle mit à crier, l'air exaspéré : "mais dis donc, est-ce que je t'ai permis de parler ? Connard !" Quel idiot j'avais été ! J'étais venu avec l'intention de me faire pardonner, et voilà que je venais de l'interrompre pendant son discours ! Elle était maintenant hors d'elle, et quelles que soient mes excuses, j'allais avoir du mal à la remettre dans de bonnes dispositions envers moi. Encore heureux qu'elle ne m'ait pas frappé ! Le ton toujours rempli de colère, Madame Murray continua : "je suis vraiment désolée pour toi, Victoria ! Mais c'est trop tard maintenant. Bon, on va voir maintenant comment tu vas t'excuser avec les filles, cela fait un moment qu'elles t'attendent, et leur patience a des limites. Moi je dois partir pour une réunion à l'église, et ce n'est certainement pas toi qui me mettras en retard ! C'est clair, abruti ?" Elle marqua une pose et m'ordonna : "Maintenant lève ton cul et suis-moi." Les trois filles attendaient dans le salon, et j'eus l'impression de revivre la même scène que deux jours auparavant, quand j'avais dû m'agenouiller devant Jill. Deux jours à peine s'étaient passés depuis cet épisode, mais pour moi cela me semblait une éternité. Ce qui me surprit le plus en voyant les filles de Madame Murray fut leur air sérieux et grave. Elles ne semblaient pas prendre l'évènement à la rigolade ! "Tu peux rester debout," m'indiqua Madame Murray, alors que j'essayai de rassembler mes esprits afin de me souvenir des excuses que j'avais préparées. Mais la situation dans laquelle je me retrouvais maintenant était totalement différente de celle que j'avais envisagée la veille, et je me demandai comment j'allais m'en sortir, et par quel bout commencer mon discours. J'attendais la permission de parler lorsque Madame Murray s'adressa à ses filles : "bien, il semble que malgré ses bonnes intentions de départ, notre soubrette ait raté sa première tentative d'excuses. Elle a été incapable de trouver des mots satisfaisants pour me présenter son pardon, mais peut-être se débrouillera-t-elle mieux avec vous !" Cette phrase de Madame Murray contribua à me rendre encore moins sûr de moi envers les filles, mais elle avait raison : je n'avais pas réussi à lui présenter correctement mes excuses. Cependant, comment aurais-je pu le faire, à genoux avec la tête posée sur le sol, la gorge coincée, et de plus étant terrorisé par ce petit bout de femme inflexible ? Puis Madame Murray ajouta : "je dois partir maintenant, Linda tu resteras pour garder Victoria en attendant qu'Elaine arrive." Oh non, pensai-je, j'allais me retrouver seul avec ses filles, sans espoir que Madame Murray puisse juger elle-même de la sincérité de mon pardon. Et l'arrivée prochaine d'Elaine n'était pas faite non plus pour me rassurer... C'est vrai que quand j'avais écrit ma lettre la veille, je n'avais pas envisagé qu'Elaine puisse être mêlée à mon acte public de contrition. Pourquoi devait-elle venir ? J'avais vraiment peur de cette fille, et j'espérais qu'elle ne soit pas en de trop mauvaise dispositions envers moi cet après-midi... Même si elle n'était pas aussi grande que ses soeurs, elle avait de longues jambes qui me paraissaient menaçantes, et je savais par expérience qu'elle possédait également un très mauvais caractère. Une fois que Madame Murray fut partie de la pièce, je me dirigeai vers les deux filles qui étaient le plus proche de moi, c'est-à-dire Diane et Cory. Je n'avais guère le choix, je devais me lancer à présent, aussi me mis-je de moi-même à genoux devant Diane. Avant même que je ne puisse prononcer le moindre mot, Cory me cria dessus : "c'est à moi que tu dois parler en premier ! Et tu as intérêt à bien te débrouiller !" Interloqué, je me tournai alors vers Cory, sous le regard amusé de Diane qui n'intervint pas. Nerveux et inquiet à l'idée de ne pas paraître assez convaincant, je commençai à bredouiller le texte d'excuses que j'avais patiemment préparé la veille, et répété dans ma tête durant toute la journée. Mais j'avais du mal à rester concentré, troublé par l'intransigeance dont Madame Murray avait fait preuve envers moi, et également effrayé par l'arrivée prochaine d'Elaine. Je cherchai mes mots et j'eus plusieurs trous de mémoire durant mon discours, qui me parut tout à coup totalement creux et vain. Je me sentais emprunté et ridicule, mais dans l'état de frayeur où je me trouvais, pouvais-je réellement faire mieux ? Ma tentative avec Diane ne fut pas meilleure, et ni elle ni Cory ne parurent impressionnées par ma demande de pardon, et encore moins convaincues par ma sincérité. Diane conclut, l'air désabusé : "essaye maintenant avec Linda si tu peux faire mieux !" puis elle sortit de la pièce, accompagnée de Cory. Je me relevai alors pour me diriger vers Linda qui était restée assise dans le canapé, dans le but d'aller m'agenouiller devant elle. Au moment d'arriver en face d'elle, elle se pencha en avant et me gifla sans crier gare de sa main droite, avec une telle force que ma tête fit un demi-tour sur le coté, me tordant douloureusement la nuque. J'en eus les larmes aux yeux. Il semblait maintenant que toutes les filles de Madame Murray, sans exception, prenaient un malin plaisir à me frapper, et le pire c'est que je ne pouvais rien y faire ! "Je ne t'ai pas dit de te relever, que je sache !" hurla-t-elle. J'étais tellement terrorisé que j'étais prêt à faire tout ce qu'elle voulait pour qu'elle ne se mette pas en colère contre moi. Docilement, j'opinai de la tête pour acquiescer, tout en m'agenouillant le plus rapidement possible. Je réalisai avec terreur que j'étais devenu une carpette devant les filles Murray. Mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Je savais très bien que si je résistais un tant soit peu à ses filles, Madame Murray était certainement prête à me donner une raclée mémorable. Elles avaient beau être bien plus jeunes que moi, elles avaient une totale autorité sur moi, et le pire c'est qu'elles avaient toutes mauvais caractère, plus encore peut-être que leur mère ! Elles étaient capables de s'emporter quelquefois sur des détails, comme Linda et Diane me l'avaient appris à mes dépens. "Bon, de toute manière, j'en ai rien à foutre de tes conneries, suis-moi dans la cuisine. Tu peux te relever cette fois-ci," continua Linda. Une fois dans la cuisine, elle tendit l'index vers le sol devant la petite table, puis m'ordonna de m'agenouiller devant elle, pendant qu'elle s'installait sur une chaise. "Tu restes tranquille jusqu'à l'arrivée d'Elaine, et tu fermes ta gueule." Ainsi, agenouillé devant Linda qui se mit à feuilleter un magazine, nous commençâmes à attendre celle de ses soeur que je craignais le plus. "Que c'est dégueulasse," dit-elle après un moment, comme si elle s'adressait à une autre personne invisible dans la pièce. "Des tantouses qui s'habillent comme des gonzesses !" Je sus alors qu'elle était en train de regarder un des magazines que Madame Murray avait découverts dans mon garage. J'avais la gorge serrée pendant que je l'entendais ajouter commentaires après commentaires, tous plus humiliants les uns que les autres, sans que je ne puisse ouvrir la bouche. C'était une situation déjà assez gênante comme ça, sachant qu'elle regardait ainsi une de mes revues, mais ce n'était rien à côté de l'appréhension que je ressentais devant l'arrivée imminente de sa grande soeur Elaine ! Après un peu plus d'une demie-heure, une voiture arriva dans l'allée. J'entendis la porte s'ouvrir et se refermer séchement, puis des bruits de pas dans le gravier. Des bruits de pas lourds, caractéristiques de la démarche d'une personne déterminée... Je levai les yeux vers Linda, qui affichait maintenant un sourire cruel sur les lèvres. La porte s'ouvrit et Elaine entra dans la petite cuisine pour se mettre debout devant moi, en faisant claquer bruyamment ses semelles sur le sol. Toujours agenouillé, je n'osais pas lever les yeux, et tout ce que je pus voir d'elle étaient ses santiags noires. Ce n'était pas la première fois que je la voyais porter des bottes, même en été. Cependant je ne l'avais jamais vue avec ce modèle au pied : la pointe et les talons étaient en métal, et tout cela me parut soudainement très menaçant. "C'est quoi cette merde que tu regardes, Linda ?" demanda Elaine. "C'est les trucs de pédés qu'aime bien lire notre petite princesse ?" ajouta-t-elle en éclatant de rire. "Ho, regarde donc ça !" J'étais mortifié qu'Elaine découvre ainsi par elle-même ce maudit magazine. Déjà qu'elle me détestait depuis l'histoire de la clôture ! Je me souvenais très précisément qu'elle m'avait dit qu'elle me ferait regretter d'avoir refusé de déplacer cette foutue clôture, le jour où elle avait appris le résultat du jugement. Par la suite elle avait répété plusieurs fois en ma présence qu'un jour où l'autre elle me casserait la gueule : à l'époque cela m'avait fait plutôt rire, car j'étais bien plus fort qu'elle, et jamais je n'aurais pu imaginer me retrouver dans la situation où j'étais en ce moment ! Bien sûr que j'étais plus puissant qu'elle, et que je pouvais la battre sans problème : c'était une femme bien plus petite et plus faible que moi. Pourtant je me retrouvais là, comme hypnotisé, n'arrivant pas à détacher mon regard de ses bottes. Je réalisai soudain que j'étais totalement à sa merci et je n'avais même pas le courage de lever les yeux pour la regarder. "Bon dieu, c'est vraiment un bouquin de pédales !" déclara Elaine sur un ton sarcastique. "Tu l'as dit ! Maintenant tu comprends pourquoi Maman a été choquée quand elle a trouvé cette saloperie !" répondit Linda avec sérieux. "Mmmmmm ! Linda, je pense que je vais lui casser la gueule, MAINTENANT !" Avant même d'avoir terminé sa phrase, elle lança une de ses bottes dans mes fesses. La douleur provoquée par la pointe en métal irradia à travers mon bassin, mais j'eus à peine le temps de réaliser ce qui m'arrivait qu'une deuxième botte venait taper ma nuque, pour ensuite venir me presser la tête contre le sol, m'écrasant le visage contre le carrelage. "Allez, casse-lui la gueule !" s'écria joyeusement Linda, "éclate-le !" Encouragée par mon incapacité à lui résister et par les applaudissements de Linda, Elaine commença à me piétiner sans ménagement avec ses bottes pointues. Je n'avais jamais ressenti une telle douleur, et je ne saurais dire combien de temps dura ce calvaire. Tout ce dont je me souviens est qu'à un moment Linda intervint pour la retenir en criant : "allez, ça suffit, Elaine ! Il a son compte ! Arrête !" Elaine descendit alors de mon corps meurtri, me laissant gémissant et suppliant. J'avais l'impression d'avoir été totalement aplati sous les pas lourds de cette furie. Toujours en train de grogner de douleur, je me tournai pour me remettre sur le dos, mais cela sembla alors la rendre encore plus folle de rage, car elle sauta à pieds joints de toutes ses forces sur moi, une botte plantée dans le ventre et l'autre dans la poitrine ! Elle me regarda avec mépris, pendant qu'elle remuait cruellement ses pieds sur ma peau. Elle s'appliquait à garder son équilibre pendant que je me tortillais de douleur sous elle, tentant en vain de soulager ma peine. Elle avait beau être mince, j'avais l'impression d'être piétiné par un éléphant. Heureusement pour moi, c'est Linda qui me sauva encore une fois en intervenant et en tirant Elaine en arrière, mettant ainsi fin à mon supplice. "Relève-toi, à genoux !" cria Elaine. Je m'exécutai péniblement, le corps encore douloureux des coups de bottes que je venais de recevoir. "Jamais plus tu ne me tiendras tête ! Jamais ! Hein, connard ?" Je levai les yeux vers son visage rouge de colère, et secouai tristement la tête pour acquiescer. J'étais totalement vaincu, et nous le savions tous les deux. Au travers de mes yeux embués de larmes, je surpris le regard tout à la fois méprisant et apitoyé de Linda. "Allez, barre-toi, et reste à quatre pattes !" m'ordonna Elaine. Je me mis à ramper vers la porte d'entrée, mais elle me suivit en me donnant des coups dans le derrière avec la pointe metallique de ses bottes. Elle continua ensuite alors que je descendais les marches de l'escalier, puis pendant tout le long du chemin qui menait vers ma maison. Je m'écroulai plusieurs fois dans l'herbe et dans l'allée de gravier, sous les coups de plus en plus forts d'Elaine, et je dus me remettre à chaque fois tant bien que mal sur mes mains et mes genoux pour continuer mon chemin... J'arrivai enfin devant l'entrée de mon jardin, mais Elaine continuait à me frapper sans relâche, de temps en temps relayée par Linda qui ne semblait manifester plus aucun remord. "Pii... Piiitiiééé," gémissai-je. Je les implorais maintenant : "pitié, je vous demande pardon," avant de m'écrouler à nouveau sur le béton, à moitié évanoui. J'avançais dans une sorte de brouillard où je ne ressentais plus qu'une intense douleur dans tout mon corps. J'avais l'impression de recevoir de partout des coups de bottes, sans pouvoir me protéger d'une quelconque manière, et cela ne semblait ne jamais avoir de fin. J'entendais Linda rire pendant tout cet interminable trajet, ce qui ne faisait qu'augmenter ma frustration et ma colère. Non seulement je souffrais le martyre, mais de plus je ressentais à cet instant une intense humiliation. J'étais certain que si Madame Murray avait été encore là, elle n'aurait pas permis qu'Elaine me traite ainsi. Mais quand je lui dis entre deux hoquets de douleur que j'allais me plaindre à sa mère, cela n'eut comme résultat que de les faire rire encore plus fort devant une telle réaction puérile de ma part, augmentant d'autant mon humiliation. Et les coups redoublèrent de plus belle ensuite. Mes cris s'étaient transformés en pleurs maintenant, et tout à coup je m'aperçus que j'étais tout seul, allongé dans mon jardin, à mi-chemin de l'entrée de ma maison. Elles semblaient avoir enfin décidé d'arrêter mon supplice. "C'est toi, Victor ?" demanda une voix masculine venant de la propriété située de l'autre côté de chez moi par rapport aux Murray. "Qu'est-ce qui t'arrive ?" Je reconnus alors mon voisin, Charles, qui s'inquiétait apparemment pour moi en me regardant de l'autre côté de la haie. Charles était une homme d'une trentaine d'années, très agréable, marié et père de deux enfants. Récupérant mes esprits, je me remis péniblement sur les genoux, puis m'assis dans l'herbe froide. "J'ai entendu quelqu'un gémir et je suis venu voir ce qui se passait," continua Charles. Qu'est-ce qui est arrivé ? On t'a agressé ? J'ai cru voir deux filles qui s'enfuyaient en me voyant venir." Lentement, je rassemblai mes esprits et me rendis compte tout à coup que j'étais encore en tenue de travesti. Il faisait nuit à présent, et Charles n'avait peut-être pas vu quels habits ridicules je portais, mais je ne tenais pas à ce qu'il s'en rende compte. Sinon ma réputation était ruinée dans le voisinage ! "Heu, je ne sais pas qui c'était," dis-je en espérant que mon voisin ne les ait pas reconnues. "Hé bien, Victor, on dirait qu'elles t'ont bien amoché, n'est-ce pas ?" Je décidai de dire une partie de la vérité, et je lui avouai que j'avais effectivement été battu, mais pour garder un peu de ma fierté j'ajoutais que j'avais été pris par surprise, sans que je ne puisse me défendre. "Oh, mais je vais appeler tout de suite les flics," s'écria-t-il, l'air très inquiet. "Non, non !" intervins-je, "non, je m'en occuperai moi-même !" La situation était déjà assez embarrassante pour moi pour ne pas en plus faire intervenir la police.... Sans compter la tenue saugrenue que je portais et que je ne voulais surtout pas que Charles aperçoive ! "Mais, tu es sûr que ça va ?" insista-t-il. "Oui, oui, tout va bien maintenant !" assurai-je. Je n'avais plus qu'une hâte maintenant, c'est qu'il me laisse enfin tranquille, et que je puisse me lever sans qu'il me voie debout à la lueur des lampadaires ! N'y tenant plus, je m'emportais : "bon, je te dis que ça va, fous-moi la paix !" Vexé, mon voisin disparut de la haie et rentra chez lui, en me lançant méchamment : "debrouille-toi alors, mais ne compte pas sur moi si tu as besoin d'un coup de main !" Voilà que je venais de me mettre à dos un de mes voisins les plus aimables et serviables, alors qu'il ne cherchait justement qu'à m'aider ! Décidément le poison répandu dans ma vie par Madame Murray ne semblait avoir aucune limite. Une fois assuré que plus personne ne pouvait me voir dans mon accoutrement, je fonçai vers ma porte d'entrée, et une fois chez moi je n'eus pas la force de faire autre chose que d'aller m'affaler sur le lit. J'avais le corps tellement endolori que je me traînais difficilement sur le chemin, et je tombai même trois fois par terre avant d'atteindre le lit. Jamais de toute ma vie je n'avais reçu une telle raclée. Elaine et ses saloperies de bottes ! Elle m'avait saoulé de coups sans pitié alors que je rampais à quatre pattes à travers le jardin. Elle avait tenu parole lorsqu'elle m'avait dit qu'elle me ferait regretter le jour où j'avais gagné le procès de la clôture ! Dans mon lit, le corps endolori, je repensai aux événements de cet après- midi. Dire que j'avais espéré enfin mettre un terme à cette situation infernale avec Madame Murray. J'avais vraiment cru que mes excuses auraient permis de la convaincre de mon repentir, et qu'elle changerait ses plans pour moi. Quel naïf j'avais été ! Après deux heures passées à me reposer et à reprendre mes esprits, je me relevai enfin pour enlever mes vêtements féminins et aller prendre une douche. Je me passai ensuite de la pommade sur tous les bleus qui recouvraient mon corps, puis allai m'effondrer à nouveau sur le lit. Allongé, mon regard vagabonda à travers ma chambre pour tomber sur la pile de vêtements que je venais de poser à terre. Mes yeux s'attardèrent alors sur la petite culotte que j'avais portée aujourd'hui et qui, j'en étais persuadé, avait appartenu à Madame Murray. Pendant une bonne dizaine de minutes, je ne pus détacher mon regard de ce fin sous-vêtement de couleur rose. De nouveau un étrange sentiment m'envahit : comme cette culotte paraissait délicate, posée ainsi sur le parquet. M'étonnant moi-même, je me levai pour tendre la main vers elle et la saisir... Je me sentais tellement perdu et démoralisé que j'avais besoin d'un réconfort, quel qu'il soit, et cette matière soyeuse en représentait un pour moi ! J'avais la peau des fesses meurtrie par les coups de bottes d'Elaine, aussi me dis-je qu'en passant dessus cette matière soyeuse, cela pourrait calmer ma douleur. Repensant à Madame Murray, j'étais persuadé qu'elle serait venue à mon aide si elle avait assisté à mon supplice. Oh, comme j'aurais aimé qu'elle soit là pour remettre Elaine à sa place. Demain, je lui dirai la manière dont Elaine m'avait traité ! Tout en tenant la culotte de Madame Murray entre les doigts, je sentis mon sexe se redresser au contact de la douce dentelle. Je m'assis et commençai à lentement l'enfiler et la remonter sur mes jambes. Je sentis le tissu caresser mes fesses et venir soutenir doucement mes testicules endoloris et gonflés. C'était finalement le seul moment agréable que je vivais depuis le matin. Calmé à présent, je ne tardai pas à m'endormir profondément. A suivre...