Comment je suis devenu la soubrette de Madame Murray - 7ème partie, par escribe1@live.fr (traduction libre de "Mrs Murray's maid: Part 7" de Vivianne) =============== = 7ème partie = = La note = =============== J'avais le cou douloureux à force de me contorsionner pour lécher les bottines de Jill sous toutes ses coutures. De temps à autre elle venait planter le talon pointu de sa chaussure libre dans ma joue, ajoutant encore un peu de douleur et d'humiliation à ma tâche déjà dégradante. J'essayais de mon mieux de suivre ses directives, et après avoir nettoyé entièrement ses deux talons, je passais maintenant ma langue sur le cuir autour de la cheville. Puis elle m'ordonna de lui lécher les semelles, ce que je fis malgré mon dégoût. J'avais l'impression d'avoir du coton à la place de la langue ! Madame Murray s'était levée et était venue se mettre derrière moi pour me délivrer quelques coups de pied rageurs à chaque fois que je marquais la moindre hésitation. Inutile de préciser qu'après le traitement que Diane m'avait infligé la veille, je ne tentai pas de faire la moindre chose qui puisse donner à Madame Murray une raison supplémentaire de me punir ! "Qu'est-ce que tu penses de notre Chippendale d'opérette, Judy ?" demanda Jill en riant, tout en appuyant encore plus fort le talon d'une de ses bottines sur ma joue. Elle n'attendit pas la réponse de Judy, et m'ordonna soudain en aboyant : "enlève-moi mes pompes, tout de suite !" Je fis vite glisser sa bottine droite de son pied délicat, puis la gauche. Je notai ses ongles parfaitement manucurés et recouverts de vernis rose, pendant que je posais chacune des chaussures à terre. Jill m'ordonna alors : "maintenant va t'asseoir en repliant les genoux sous toi." Même si cet ordre paraissait moins humiliant que tous ceux qui l'avaient précédé, je fus gêné de l'exécuter car cela donnait aux dames une vue parfaite sur mon pénis enserré dans sa cage de nylon rose. De plus, je m'aperçus avec effroi que j'avais de nouveau une érection incontrôlable, et dans cette position je n'avais aucune possibilité de cacher mon sexe qui se dressait maintenant contre le tissu. "Hé," s'exclama Jill, "regarde Judy ! On dirait que notre petite bonniche est toute excitée !" "Hé bien, Judy, je suppose que tu ne dois pas trop regretter un vermicelle aussi ridicule," ajouta Madame Murray, faisant allusion à ma relation passée avec elle. "Prends chaque chaussure et sens-les !" reprit Jill. Qu'est-ce que c'était encore que cette lubie, me dis-je alors que je prenais une des bottines posée devant moi. Elles étaient neuves, ce qui avait été plutôt une bonne chose pour ma pauvre langue quelques minutes auparavant, notamment quand j'avais dû lécher la semelle ! Soudain je réalisai avec acuité quel spectacle pitoyable je devais donner, alors que je penchais ma tête pour sentir la première bottine : j'étais totalement nu à l'exception de collants roses, terrorisé par ces trois femmes ! Elles éclatèrent de rire, probablement à cause de mon expression desespérée... Quand je commençai à respirer dans la bottine, l'odeur de mon parfum favori, Opium, envahit mes narines. Bon dieu, Jill avait-elle tout prévu, au point de se parfumer les orteils avant de venir, me demandai-je avec effroi. Peut-être était-ce d'ailleurs pour cela qu'elles riaient de si bon coeur ! Alors que j'étais en train d'inspirer dans la deuxième bottine, Madame Murray s'exclama : "bon, on ferait mieux d'y aller si on ne veut pas être en retard au club d'équitation ce matin." Toutes trois se levèrent du canapé, et Jill tendit vers moi son pied droit. Je pris sa bottine pour lui enfiler, puis je passai à l'autre pied. Les trois dames se dirigèrent vers l'entrée, et j'entendis Judy dire à Madame Murray : "tu sais, Ellen, je pense que ta soubrette a encore besoin d'un bon dressage !" D'autres rires fusèrent, puis Jill et Judy sortirent. La porte d'entrée se referma, et j'entendis Madame Murray retourner dans sa chambre puis revenir vers moi dans le salon, où j'étais resté agenouillé. Elle jeta alors mes vêtements à terre, devant moi, et me dit : "je suis pressée ! Rhabille-toi en vitesse, mais garde tes collants en-dessous ! Tu me retrouveras devant l'entrée," m'ordonna-t-elle. Une fois seul dans le salon, je remis donc mon T-shirt et mon pantalon par-dessus mes collants, ce qui me procura une sensation étrange. J'enfilai mes chaussures puis sortis dans le couloir pour attendre Madame Murray à la porte d'entrée. Au bout d'une dizaine de minutes elle vint me rejoindre : elle s'était changée et avait mis sa tenue d'équitation. Elle semblait très impatiente et tenait un papier à la main. Elle ouvrit la porte d'entrée, et quand nous fûmes sortis tous les deux, elle me donna la feuille en me disant : "lis-moi ça attentivement, et suis bien à la lettre toutes les instructions !" Puis elle se dirigea vers sa voiture et s'en alla sans rajouter un mot. Encore abasourdi par tout ce qui venait de m'arriver, je commençai à rentrer chez moi et dépliai la lettre pour la lire. Voici ce que j'y découvrai : "Dès le début j'ai su que ton attitude arrogante nous poserait des problèmes. Et très rapidement mes filles et moi avons été convaincues que tu étais encore un de ces hommes vaniteux, égoïste et insensible. Tu étais le genre d'homme à ne pas respecter les femmes. Et bien, tu as eu tort de témoigner d'un tel comportement avec nous. Je sais bien que tes pitoyables tentatives de m'offrir ton aide n'étaient qu'un prétexte fallacieux pour t'approcher de Diane et Linda. Mais maintenant tu dois me servir, moi, et cela sans aucune arrière-pensée de ta part. Tu vas apprendre à expier pour tous tes péchés. Pour commencer tu vas suivre les instructions suivantes pour aujourd'hui : 1. Tu iras chez le pédicure. Rapporte-moi une facture pour que je puisse m'assurer de la bonne exécution de mes instructions. 2. Idem pour la manucure. 3. Tu iras te faire couper court les cheveux. 4. Tu dois avoir fini à 4 heures 30 et te mettre au rapport chez moi. C'est un ordre ! Ta Maîtresse." Ma tête bourdonnait : tout allait tellement vite, et je n'avais aucune prise sur tout ce qui était en train de m'arriver ! J'avais l'impression de vivre une sorte de cauchemar, que j'allais me réveiller d'un moment à l'autre. En seulement quelques jours, toute ma vie avait basculé. Je ressassais toutes ces pensées démoralisantes sur le chemin de ma maison, et tout en marchant je pouvais sentir les collants sur ma peau, sous mon pantalon, qui me rappelaient ma nouvelle condition. Arrivé chez moi, je téléphonai à nouveau au travail pour m'excuser, puis à Carl, un ami, pour le prévenir que je ne pouvais pas sortir avec lui ce soir comme prévu. Il se mit à rire et répondit : "hé, arrête tes conneries ! Dis plutôt que tu es sur un bon coup et que tu ne veux pas en faire profiter tes copains !" Je fis semblant de rire avec lui et n'essayai pas de le détromper, mais après avoir raccroché je fus à nouveau submergé par le désespoir. Un bon coup avait-il dit... Quelle ironie ! Les seuls coups dont je me souvenais récemment, c'était plutôt ceux que mes pauvres joues et mes pauvres fesses avaient reçus de la part de Diane et de Madame Murray ! Je me demandai à nouveau : comment tout cela avait-il pu aller aussi loin ? Je ne savais pas que Judy Mates connaissait Madame Murray. Quand on se fréquentait, je n'avais jamais entendu Judy mentionner son nom, et je ne les avais jamais vues ensemble. Cela me perturbait de savoir que maintenant plusieurs femmes de mon voisinage connaissait la situation dans laquelle je m'étais englué. Et si Judy commençait elle-même à en parler à d'autres gens ? Je devais absolument discuter de tout cela avec Madame Murray, si elle m'en laissait la possibilité ! Je relis encore une fois la note, puis pris l'annuaire pour chercher l'adresse d'un manucure. Je téléphonai pour prendre rendez-vous, et heureusement il restait une place avant midi ; j'eus la bonne surprise de découvrir que l'on pouvait regrouper au même endroit la séance de pédicure avec la séance de manucure. Je pris rendez-vous également avec mon salon de coiffure habituel, où il restait une place en début d'après-midi. Le planning était serré, mais cela devait aller. Je changeai en vitesse mes vêtements, me débarrassant de mes collants pour m'habiller de manière plus classique, surtout avant d'aller affronter la séance de pédicure ! Je pris la voiture pour rejoindre l'institut. La fille à l'entrée parut surprise de voir un homme seul arriver, mais ne fit aucun commentaire. Dans le salon il y avait déjà une autre dame qui se faisait soigner les pieds, et j'étais tellement gêné que j'eus du mal à tenir la conversion avec l'employée qui s'occupait de moi. Quand elle termina enfin, je pus me lever pour aller payer, et l'hôtesse tiqua une nouvelle fois lorsque je lui demandai une facture. Cependant elle s'exécuta sans faire de remarque, me prenant certainement pour un original. Débarrassé de cette désagréable obligation, j'allai ensuite me restaurer dans un bar, puis me rendis au salon de coiffure. Ma coiffeuse habituelle, Melanie, était encore occupée avec le client précédent, aussi entamai-je la discussion avec Ella, l'hôtesse d'accueil. Ella était une superbe créature. Dotée d'un corps parfait, elle mesurait dans les un mètre soixante et devait peser une cinquantaine de kilos. Elle était extrêmement attirante et elle le savait parfaitement ! Pour apporter une touche d'originalité, elle s'était teinte aujourd'hui les cheveux en vert clair... Elle n'avait que 19 ans et vivait dans un appartement en centre ville. Sa mère était agent immobilier, réputée pour être dure en affaires, et depuis son divorce elle avait décidé qu'il était temps qu'Ella prenne son indépendance. Ella adorait mettre des tenues hors du commun : c'était une véritable artiste dans ce domaine. Elle arrivait toujours à attirer l'oeil, et je pense que beaucoup de clients ne venaient dans ce salon que dans le but de l'admirer. Fidèle à son habitude, aujourd'hui Ella portait justement une paire de chaussures extravagantes, dotées de talons compensés noirs d'une quinzaine de centimètres et d'une lanière autour de la cheville. Ses bas de nylon noir mettaient en valeur ses ongles de pieds vernis de bleu vif. "Salut Ella," lui dis-je, "où est-ce que tu as trouvé ces chaussures ? Elles sont terribles !" Du tac-au-tac, Ella répondit : "je les ai achetées pour toi, Vic, parce que je sais que tu adores reluquer mes pieds !" Elle éclata d'un rire moqueur, ce qui eut pour effet de me faire rougir. En fait j'adorais ses chaussures et tous les vêtements bizarres qu'elle avait toujours sur elle. J'aimais sa teinte de cheveux extravagante, son teint pâle et ses yeux verts. J'aurais donné cher pour me retrouver au lit avec cette fille, et qu'elle vienne s'asseoir sur mon visage. Elle était vraiment torride et rien qu'à sa vue mon sang bouillonnait. Cependant ces envies que je cultivais envers sur elle étaient sans doute sans espoir, car la rumeur prétendait qu'elle était lesbienne. On disait qu'elle sortait avec une fille nommée Cory, et j'avais appris récemment qu'il s'agissait justement de la benjamine des filles Murray. Cela n'était pas si étonnant, car Cory paraissait toujours plus se comporter comme un garçon que comme une fille. Peut-être que Madame Murray espérait un garçon lorsqu'elle avait eut Cory, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elle avait dû lui donner ce prénom plutôt à consonnance masculine. Je vins ensuite m'asseoir en attendant mon tour avec Melanie, un magazine entre les mains. Pendant que je feuilletais la revue, une dispute éclata entre une cliente, accompagnée de son mari, et Ella : apparemment il y avait eu une erreur de rendez-vous. Ella garda son calme, comme d'habitude, puis finit par mettre dehors sans ménagement la dame suivie de son mari. Le couple resta quelques instants devant la porte d'entrée vitrée, mais quand Ella fit mine de les rejoindre, l'air menaçant, ils décampèrent sans demander leur reste. J'entendis alors Ella déclarer : "ils ont eu de la chance de partir, car sinon je leur aurais botté le cul à ces deux péquenots !" Ces paroles résonnaient encore dans la pièce lorsque je m'aperçus que Melanie en avait fini avec son client et m'attendait, debout devant moi. Elle ne semblait pas avoir été troublée par cette démonstration d'autorité impressionnante de la part d'Ella. Je la suivis dans le fauteuil, et lui demandai une coupe assez courte, surtout autour des oreilles et dans la nuque, estimant que c'était probablement ce que désirait Madame Murray. C'était un véritable crève-coeur pour moi, car je portais mes cheveux assez longs et j'étais plutôt fier de cette chevelure, mais les ordres écrits dans la note avaient été assez clairs ! Pendant que Melanie attaquait ma coupe, je lui dis avec un petit rire : "dis-donc, Ella n'a pas sa langue dans sa poche, on avait presque l'impression qu'elle était sincère !" Tout en maniant son rasoir, Melanie me répondit : "mais elle était sérieuse ! Quand elle est en colère, elle est parfaitement capable de botter le cul à n'importe qui ! Elle est ceinture noire de karaté, et elle fait en plus du kick boxing en compétition !" Je restai sans voix en apprenant ça. J'avais du mal à croire qu'une si petite femme pouvait se révéler aussi dangereuse, et cela provoqua chez moi un étrange sentiment de faiblesse, surtout après tous les tourments que je venais de subir récemment. Melanie dû remarquer ma mine assombrie, car elle me rassura : "ne t'inquiète pas, Victor ! Je lui dirai de ne pas s'acharner sur toi !" puis elle éclata de rire. Ma coupe terminée, j'allai payer Ella qui me rendit la monnaie. Elle me dit alors, tendant la jambe devant elle et désignant du doigt une de ses étranges chaussures : "hé Vic, pourquoi n'achèterais-tu pas une paire comme ça ? Je les ai trouvées chez Ross, à côté. Ils ont certainement encore plein de tailles. Tu pourrais en prendre une pour ta petite amie ! Ou même pour toi !" conclut-elle en riant. Bon dieu, était-elle au courant pour moi et Madame Murray ? Cory lui avait-elle tout raconté ? C'était vraiment une remarque typique d'Ella, toujours prête à mettre les pieds dans le plat et à titiller les garçons. Embarrassé et les joues rouges, je sortis précipitamment du salon et démarrai la voiture. Je rentrai chez moi un peu avant quatre heures, ce qui me permit de prendre en vitesse une douche. Je me changeai à nouveau pour remettre les mêmes vêtements que ce matin, y compris les collants sous le pantalon : je ne voulais pas donner la moindre occasion à Madame Murray de me punir encore une fois ! Juste avant quatre heure et demie, je pris la lettre de Madame Murray, les factures de la séance de manucure et de pédicure, ainsi que celle du coiffeur, et me dirigeai vers la maison des Murray. Quand je tapai à la porte, je fus déçu de ne pas voir Madame Murray, mais seulement Linda et Diane qui étaient venues ouvrir. Elles me toisèrent un instant puis me dirent d'entrer. Diane me demanda : "tu as les factures ?" Je les lui tendis, puis elle repartit dans sa chambre. Je restais avec Linda dans le couloir, et celle-ci me conduisit vers la chambre de Madame Murray, puis désigna le lit en m'ordonnant : "habille-toi avec ça, et grouille !" Elle me laissa seul dans la chambre, et je m'approchai du lit pour y découvrir une paire de collants gris, apparemment neufs, un jupon noir, un débardeur blanc, et ce qui ressemblait à un collier de chien muni d'une laisse. Par terre se trouvait une paire d'escarpins dotés de talons d'un peu moins d'une dizaine de centimètres. Sans tarder, j'ôtai mes vêtements, puis enfilai les collants, le jupon, le débardeur qui se révéla extrêmement étroit, puis je glissai mes pieds gaînés de nylon dans les escarpins. J'hésitai quelques secondes en regardant le collier, mais je savais que je n'avais guère le choix, aussi le passai-je à mon cou, laissant traîner la laisse derrière moi. Ce dernier accessoire, s'il en était besoin, ajoutait une touche finale à ma dégradation et mon humiliation. Linda m'attendait dans le salon, et quand elle me vit arriver se leva sans un mot, prit la laisse et me tira vers sa chambre. Une fois entrés dans la pièce, elle m'expliqua alors ce qu'elle attendait de moi : "tu vas me passer l'aspirateur dans ma chambre, faire la poussière et changer les draps." Elle me tira ensuite vers la penderie au fond de la pièce, ouvrit la porte et continua : "tu nettoyeras là également, et tu me cireras les chaussures. Je les veux parfaitement propres et rangées après ton passage. Au fond tu trouveras mes bottes d'équitation : qu'elles soient nickel, sinon tu le regretteras !" Elle lâcha alors ma laisse, puis disparut de la chambre. Bon sang, pensai-je, les filles de Madame Murray semblaient prendre de plus en plus d'assurance avec moi, et je constatai avec amertume qu'elle leur avait délégué son autorité, alors qu'elles étaient plus jeunes que moi ! Je trouvais cela ridicule qu'une gamine d'une vingtaine d'années me donne des ordres ! Mais Madame Murray pouvait très bien rentrer d'un moment à l'autre, et je n'aurais pas voulu avoir affaire à elle alors que j'étais en train de tenir tête à l'une de ses filles... Je baissai la tête et me mis à l'ouvrage, le coeur serré de frustration. Je passai l'aspirateur puis changeai les draps du lit, en mettant les anciens à laver, puis passai le chiffon sur les meubles pour nettoyer la poussière. Je pénétrai ensuite dans la penderie, et là c'était un vrai bazar : des bottes boueuses traînaient au fond, et le reste de ses chaussures était posé pêle-mêle, la plupart dépareillées ! Je me demandai comment elle arrivait à se chausser le matin au milieu d'un tel capharnaüm ! Je commençai donc à rassembler les paires, puis me mis à les cirer les unes après les autres, en les regroupant par couleurs pour utiliser le même cirage. Jamais je n'avais vu d'aussi près autant de chaussures féminines, mais je m'en serais bien passé ! Après une bonne heure de labeur, je finis enfin de cirer la dernière paire et me levai au milieu de l'étroite penderie pour m'étirer les bras et les jambes, quand je vis surgir Linda à l'entrée. "DIS DONC, C'EST QUOI CE BOULOT DE MERDE ?" se mit-elle à crier immédiatement. Je me mis à rougir devant ses reproches, et me retournai : certes il restait encore à nettoyer ses trois paires de bottes maculées de boue, et ses chaussures n'étaient pas encore rangées à leur place, mais j'avais quand même fini de toutes les cirer, j'avais changé les draps et nettoyé sa chambre ! J'étais indigné par ces nouveaux reproches, en plus venant d'une fille plus jeune que moi. Je me plantai face à elle, les nerfs à bout. "BAISSE LES YEUX DEVANT MOI, CONNARD !" hurla-t-elle. Je refusai d'obéir à cet ordre absurde, et je la défiai du regard. C'était terminé, j'allai montrer à cette grande asperge qu'elle avait dépassé les limites ! "TU M'AS ENTENDUE ? BAISSE LES YEUX DEVANT MOI !" répéta-t-elle, haussant encore plus la voix. Excédé, je décidai de prendre la parole pour me défendre : "écoutez Mademoiselle Murray, j'ai fait ce que j'ai pu et..." Avant que je ne puisse finir ma phrase, Linda lança son pied en avant, qui vint s'encastrer avec force entre mes jambes ! Poussant un râle de douleur, je me pliai en deux. Linda me fit alors tourner sur moi-même et ses fines mains agrippèrent mes bras pour les immobiliser. Elle me donna un coup de pied au derrière qui m'envoya m'écrouler au milieu de la penderie, ma tête venant cogner le meuble à chaussures. Hébété, je mis quelques instants à me rendre compte que les gémissements de douleur que j'entendais étaient émis par ma propre bouche, alors que la douleur irradiait de mes parties génitales ! Heureusement pour moi, Linda portait des mocassins à bout rond, et non pointu comme pour la plupart des autres chaussures que je venais de cirer. Sans perdre un instant, elle se précipita sur moi pour me saisir par les cheveux, et commença à me tirer et tordre sans ménagement la tête. "Allez, debout connard !" m'ordonna-t-elle. J'avais le souffle coupé et je tremblais encore de douleur lorsqu'elle se mit à me tirer par les cheveux à l'aide de ses deux mains, me forçant à me remettre sur mes pieds vacillants. J'avais l'impression qu'elle allait m'arracher la peau du crâne. Comme je devais avoir l'air ridicule une fois qu'elle m'eût remis debout ! J'étais là, chancelant, travesti de manière grotesque en soubrette et frissonnant de peur et de douleur face à cette jeune fille debout face à moi. J'essayai d'avancer pour sortir de la penderie, mais je glissai maladroitement sur mes talons et fus obligé de m'accrocher au chambranle de la porte pour ne pas retomber. Sans pitié, elle m'envoya alors une gifle du dos de la main droite qui me fit retomber à terre, et je perdis presque connaissance. La tête sur le sol, je sentis son pied gauche venir presser mon visage, m'écrasant mon nez et ma bouche. "OUVRE TA SALE GUEULE !" hurla-t-elle, furieuse, "BON DIEU, J'AI DIS OUVRE-LA !" Comme j'obéissais, elle poussa la pointe de son mocassin au fond de ma gorge, avec une telle force que j'eus presque la moitié de son pied dans ma bouche ! Sans pitié, elle continua à pousser avec son pied, m'étirant et m'écorchant les lèvres, m'étouffant à moitié. Des larmes de douleur et de frustration se mirent à couler sur mes joues. Elle retira enfin son pied de ma bouche avant que je ne manque complètement d'air, changea de position pour retirer sa chaussure et me renfonça son pied, nu cette fois, dans ma gorge. J'étais en train d'étouffer à moitié lorsque du coin de l'oeil je vis arriver Diane, attirée par tous ces bruits et ces cris. "Qu'est-ce qui se passe Linda, tu as besoin d'un coup de main ?" demanda-t-elle en s'approchant de sa soeur, faisant tapoter sa cravache dans le creux de sa main. Linda, relâchant la pression de son pied pour me redonner un peu d'air, répondit en riant : "non, ça ira, ce connard a voulu me répondre alors que je ne l'avais pas autorisé à parler !" Diane me regarda d'un air moqueur et dit : "décidément, il a besoin de quelques petites corrections!" Elle ponctua ces mots en faisant siffler sa cravache sur mes cuisses, ce qui me provoqua une douleur supplémentaire. Linda retira enfin son pied, et, pendant que je reprenais péniblement mon souffle, m'annonça : "bon, j'espère que tu as compris maintenant qu'ici on ne parle pas à tort et à travers. J'attends tes excuses." Je me remis tant que bien que mal sur mes genoux, et, les yeux fixés sur le sol devant les deux soeurs qui se tenaient debout devant moi, je bégayai : "je... je vous demande humblement pardon d'avoir pris... d'avoir pris la parole sans y être autorisé... Mademoiselle Murray..." Je n'osai pas lever les yeux vers elle, mais elle fut apparemment satisfaite de ma prestation, car elle lâcha : "ça ira pour cette fois, mais ne t'avise pas de recommencer ! Je ne serai peut-être pas aussi gentille la prochaine fois. Tu as compris ?" "Oui Mademoiselle Murray, merci Mademoiselle Murray," répondis-je pitoyablement. "C'est bon, tu peux finir ton travail maintenant," conclut-elle en sortant de la chambre, accompagnée de sa soeur qui riait toujours aux éclats. Je me retrouvai seul dans la penderie, mais contrairempent à quelques minutes auparavant, tout esprit de révolte m'avait maintenant totalement quitté. J'étais maté, et je n'avais plus qu'un seul but : obéir aux ordres de Linda sans la décevoir ! Je pris donc sans tarder ses bottes sales pour aller les laver dehors. Je les passai au jet afin d'enlever le gros de la boue, puis frottai avec une brosse pour ôter les petits gravillons qui s'étaient incrustés dans la semelle. Une fois bien propres, je les séchai avec un chiffon, puis revins dans la penderie de Linda pour les cirer avec application. Je les posai ensuite soigneusement au fond du placard, puis je me mis à ranger toutes les autres chaussures dans le meuble, les alignant méticuleusement. Une fois cette tâche terminée, je finis en passant l'aspirateur dans le réduit, puis m'arrêtai quelques secondes pour admirer mon ouvrage : tout était parfait, je ne voyais pas comment Linda aurait pu ne pas être satisfaite ! En sortant de la chambre, j'entendis des bruits de couverts dans la salle à manger : la nuit était tombée et c'était déjà l'heure du repas ! J'arrivai à l'entrée de la pièce et vis que Madame Murray était en train de dîner, en compagnie de ses trois plus jeunes filles, Linda, Diane et Cory. Intimidé, je m'approchai lentement de la table lorsqu'enfin Madame Murray m'aperçut. "Victoria, tu tombes bien. Nous en sommes au plat principal, tu pourras nous servir jusqu'à la fin du repas. Comme ça j'en profiterai pour te donner quelques conseils. Je suppose que tu as fini la chambre de Linda ?" me demanda-t-elle. J'acquiescai silencieusement de la tête. Madame Murray continua : "bon, pour commencer, tu te places à un ou deux mètres derrière moi, sur ma droite, de manière à ce que tu ne sois pas dans mon champ de vision, mais qu'en même temps je puisse t'appeler facilement en cas de besoin." Pendant que je prenais la position qu'elle m'indiquait, elle ajouta : "tu surveilleras bien le niveau de chacun des verres d'une de mes filles ou de moi-même. Dès que tu vois qu'il est en- dessous du quart, tu devras le remplir de vin ou d'eau suivant le cas." Ainsi passèrent plusieurs minutes, pendant lesquelles Madame Murray discutait avec ses filles tout en mangeant, comme si de rien n'était, alors que je devais m'empresser de remplir chacun des verres à chaque fois qu'il en était besoin. Je dus également aller regarnir la corbeille de pain, et pendant le reste du temps je restai debout derrière la chaise de Madame Murray, silencieux. Je commençais à avoir l'estomac dans les talons, à force de les regarder manger ainsi, mais bien entendu je me gardais bien de le signaler. Une fois le plat principal terminé, je dus débarrasser puis servir les fromages et les desserts. Madame Murray me donna différentes instructions, que je m'empressai de suivre, pour améliorer mon service et mon attitude. Le repas se termina enfin, et je dus encore préparer un café pour Madame Murray et Linda, ainsi qu'une tisane pour Diane et Cory, que je leur servis au salon pendant qu'elles regardaient la télévision. Je débarrassai la table et me mis à la vaisselle : je n'avais reçu aucun ordre de la part de Madame Murray, mais je n'osais pas imaginer sa réaction si je n'avais pas de moi-même pris cette initiative. Comme la veille, Madame Murray vint me rejoindre pour me redonner mes vêtements, alors que j'avais encore les mains dans l'évier. Elle déclara alors : "quand tu auras fini la vaisselle, tu te rhabilleras. Mais avant de partir tu passeras un coup de serpillère dans la cuisine." Elle marqua une pose, puis continua avec un petit rire : "mais cette fois-ci, je t'autorise à la passer avec tes mains, tu n'auras pas à utiliser ton front ! Qu'est-ce que tu en dis ?" Elle me posait une question, et je savais que je risquais d'être autant puni à ne pas y répondre que de parler sans autorisation ! Mal à l'aise, je répondis en espérant que cela lui conviendrait : "je vous remercie, Maîtresse." Cela parut la satisfaire, car elle conclut alors : "très bien, tu pourras te rhabiller ensuite et rentrer chez toi. Couche-toi tôt, car je te veux ici à sept heures !" Puis elle quitta la pièce. Démoralisé, je finis en silence de faire la vaisselle, puis l'essuyai et la rangeai. Je passai ensuite la serpillète à quatre pattes, mais le carrelage était bien moins sale qu'en début de semaine, aussi cela ne prit-il que peu de temps. Je me rhabillai enfin, en laissant sur la table une pile soigneusement pliée de ma tenue de soubrette, y compris mon collier de chien avec sa laisse, puis rentrai chez moi sans demander mon reste. Ce soir là, épuisé sur mon lit, le corps douloureux après toutes les corrections que j'avais reçues ces derniers temps, je sentis des larmes couler sur mes joues. Pourquoi étaient-elles toutes aussi cruelles envers moi ? Pas une journée ne se passait sans que je ne reçoive au moins une gifle de la part de Madame Murray ! Comme j'aurais honte si des amis ou mes voisins découvraient la façon dont elle me traitait ! Comment auraient-ils pu comprendre qu'une telle frêle femme, plus petite, plus fine et plus âgée que moi était capable de maîtriser un homme dans la force de l'âge ! Je ressassai toutes ces pensées déprimantes avant de trouver enfin le sommeil. A suivre...