Mireille, Chapitre 1 - “Deux mères au tapis”, par l’Ange Païen. Les mères de Frédérique et Sandrine sont encore capables de se battre, et… tant et plus! Mireille a accueilli sa visiteuse en la faisant entrer au salon. “Bonjour Mireille.” “Bonjour Madame.” Si les deux femmes se vouvoient, Denise montre sa primauté sur Mireille en lui donnant son prénom, alors que celle-ci marque sa subordination en l’appelant Madame. Denise est engoncée dans une vaste houppelande de laine d’un blanc écru, munie d’un col d’astrakan, qui ne laisse voir que les mollets qui sont comme remontés et noués par les demi- bottes, disons plutôt de hautes bottines, en cuir noir avec de hauts talons bottiers. Les manches trois-quarts montées en raglan lui laissent les avant-bras libres dans des manches collantes d’un vert très clair. Elle est comme toujours habillée d’un vêtement très enveloppant et Mireille se demande si quelqu’un a pu voir un jour cette femme autrement qu’avec des jupes et des robes longues ou encore des pantalons, ainsi que des corsages ou polos plus décolletés que ras le cou et dégageant les bras plus qu’à moitié des avant-bras! Et qui d’autre encore l’a vue soit à la plage soit pratiquant un sport quelconque!?… Cette femme un peu mystérieuse a une allure follement distinguée et fière, sans être arrogante. Elle fait preuve d’un tempérament volontaire et énergique. Elle a tout d’une “meneuse d’hommes”…et de femmes, bien sûr! On ne lui connaît pas de situation professionnelle, mais elle préside, ou fait partie, de nombreuses associations socioculturelles. C’est d’ailleurs en qualité de présidente de l’office de tourisme qu’elle est une cliente régulière et exigeante du restaurant et de l’hôtel tenu par Jérôme et Mireille. Physiquement, on ne peut que “deviner” Madame Denise. Sa taille est comprise entre 1,65 et 1,70 m, son poids… entre 65 et 70 kg peut être, car elle semble bien enveloppée. Ce qu’on peut dire, c’est que c’est une très belle femme au visage ovale, aux pommettes très marquées, avec une bouche aux lèvres merveilleusement dessinées, bien ronde, la lèvre supérieure en coeur est relativement près de la base du nez. Elle est coiffée d’une tignasse artistiquement bouffante et désordonnée au-dessus de la tête, mais coupée ras sur la nuque et dégageant de belles petites oreilles. Sa chevelure est teinte en châtain foncé. Ses yeux sont d’une couleur noisette très pâle presque translucide, ornés par d’élégantes lunettes de forme ovale dans une monture dorée très fine. Pour terminer on peut deviner chez elle une peau sans doute fragile, une peau de blonde…un peu dorée, mais pâle, aux quelques petites taches de rousseur très peu marquées qui la parsèment. Très à l’aise et comme si cela était tout naturel, Denise fait une inspection de la pièce en la parcourant dans tous les sens, puis revenant au centre elle s’adresse à Mireille. “Je suis venue pour vous faire des reproches, Mireille, mais auparavant je dois vous complimenter pour cette pièce. Elle reflète un goût très sûr et très subtil dans l’aménagement et la décoration.” “Merci pour vos compliments, Madame, mais pourquoi des…” “Puis-je m’asseoir?” “Mais bien sûr, je vous en prie, excusez-moi, je manque à tous…” “Ce n’est rien. Je vais ôter ce vêtement chaud… Cette vague de froid en plein milieu du printemps est particulièrement exceptionnelle.” En disant ces derniers mots, Denise a enlevé son manteau houppelande en tournant le dos à Mireille pour le poser sur un des bras d’un canapé. Mireille qui s’était inclinée sur une table du salon pour y mettre un peu d’ordre est estomaquée lorsqu’elle se redresse devant sa visiteuse. Et “estomaquée” est littéralement le mot approprié, car c’est un vrai choc physique, comme un coup de poing à l’estomac, qui statufie Mireille. Denise est vêtue d’un pull moulant très fin, très décolleté, qui montre la naissance d’une vallée profonde entre les deux mappemondes des seins qui paraissent revêtus d’une légère deuxième peau vert pâle. Cette sorte de tee-shirt est glissé dans une jupe de daim marron clair très courte, s’arrêtant au moins à dix ou quinze centimètres au-dessus des genoux. La jupe moule le bassin et le ventre très légèrement bombé, à la perfection. D’une matière si moulante que les aines sont soulignées par un léger creux qui met en valeur la rondeur épaisse et musculeuse des cuisses. Les jambes gainées de Nylon noir sont d'un galbe de statue grecque, où tous les muscles sont soulignés avec finesse. Ce qui choque le plus c’est la taille extrêmement fine de la femme, un véritable étranglement de sablier dans un corps somme toute assez rondelet! L’ahurissement de Mireille, qui se transforme progressivement en une expression d’émerveillement est parfaitement suivi par Denise qui, pendant un moment, reste debout, s’offrant à la contemplation de son hôtesse. La satisfaction éprouvée par Denise est soulignée par la réaction de ses mamelons qui progressivement sont devenus de vrais petits doigts qui repoussent fermement le fin tissu vert. Les lèvres de Mireille se sont gonflées d’étonnement et sa langue asséchée s’avère incapable d’y apporter une salive bienfaisante… Et puis, d’un seul coup, son coeur s’emballe… Le sang pulse et cogne à ses tempes, lorsque Denise s’assoit dans le profond canapé, avec une véritable impudeur!… La visiteuse relève encore sa jupe et se laisse choir, jambes légèrement écartées sur les coussins, offrant la vision des jarretières élastiques faites par la bande en dentelle noire du haut des bas, tranchant avec la peau presque blanche du haut des cuisses, qu’elle croise l’une sur l’autre camouflant la vision éclair du croisement des aines!… Mireille évoque fugitivement Sharon Stone dans “Basic Instinct” et elle pense que l’actrice aurait pu prendre des leçons auprès de Denise (*). Et puis elle a conscience qu’une immense jalousie s’est insidieusement infiltrée en elle. Cette femme est très belle, très forte, et se cache de tout le monde… jusqu’au moment ou - comme à présent- elle décide de venir narguer quelqu’un d’une façon outrancière sous des abords naturels! Cette femme toujours d’une décence presque exagérée qui se montre à elle avec autant d’impudicité… C’est du défi?…de la provocation?… Dans le cerveau bouillant de Mireille, elle est plus que nue. Elle n'est plus cachée que par ses fines lunettes ovales. Les pensées de Mireille sont un hymne lascif: ‘Qu’elle est belle, bon Dieu qu’elle est belle! Quelle belle garce… Comme elle doit être forte… Oh! La prendre, la serrer, l’écraser… Beauté!…’ Mireille est bien dans son corps, les réactions qu’elle provoque encore chez Jérôme et même chez Vincent, le jeune fiancé de sa fille, lui donnent toute confiance dans sa beauté, mais elle se compare à la femme venue chez elle pour rivaliser avec elle… Mireille est vêtue d’un caleçon collant qui s’arrête au-dessus des bottes et d’un grand pull de grosse laine tricoté à grandes mailles qui lui descend jusqu’au haut des cuisses. Elle a un geste instinctif tout à fait féminin, et relève le bas de son pull en le repliant jusqu’à sa ceinture. Oui, elle a des jambes magnifiques avec des cuisses puissantes et un bassin large, un ventre dur très peu bombé et des fesses à la cambrure et au volume splendides, cuisses et fesses valorisées par le tissu élastique du caleçon qui dessine les muscles des cuisses et la racine des fesses, s’incrustant dans le sillon qui les sépare. La réaction de Mireille, de présenter le mieux possible sa plastique impeccable, d’exposer son corps au regard de l’autre femme, acceptant le match, le corps à corps que l’autre avait conçu avant de venir faire cette visite, a été totalement inconsciente. Elle est trop occupée par le spectacle presque obscène que lui offre sa vis-à-vis en croisant et décroisant ses genoux. Elle est si absorbée par cette scène qu’elle réalise tardivement que Denise lui a adressé la parole et qu’elle n’a même pas entendu ce qu’elle disait. Mireille se laisse descendre lentement dans le fauteuil derrière elle face à Denise, jetant ses seins en avant avec orgueil et en s’excusant lui demande de bien vouloir répéter. En résumé, il s’avère que Denise est venue exprimer son mécontentement à l’égard du repas de fin d’année confectionné et servi par Jérôme et Denise pour les membres du comité de gestion de l’office de tourisme et leurs conjoints. Les critiques sont l’expression d’une réelle mauvaise foi de la part de Denise. D’ailleurs Mireille et Jérôme n’ont eu que des compliments par d’autres convives. Mireille n’est pas décidée à se laisser critiquer de la sorte, elle s’oppose points par points aux arguments de Denise, et lorsque cette dernière remet en cause le paiement de la réception, Mireille s’emporte. Elle se lève en répondant maintenant d’une manière aussi agressive que son interlocutrice qui se met debout à son tour. Les deux femmes alors se mettent à déambuler dans la pièce. Mireille entre dans la salle à manger voisine pour s’éloigner de Denise et tenter de retrouver son sang froid. Elle s’est rendue jusqu’à l’opposé de la pièce devant le buffet dans les étagères duquel est disposée une glace derrière les verres. Se tenant la tête à deux mains elle regarde son visage congestionné et ses yeux exorbités par la colère. Dans la glace elle voit le visage froid, à la bouche grimaçante, presque haineuse de Denise qui l’a suivie et qui est restée debout de l’autre côté de la table. Elle l’entend proférer: “La preuve est faite que tu n’es qu’une petite gargotière. Ta réputation et celle de ton bouge sont foutues maintenant!… Grâce à moi la vérité sur la qualité de travail de ton grailloneur de mari et sur les fantaisies de ton service, sera connue dans toute la région.” Un afflux d’adrénaline coléreuse submerge Mireille. Gargotière!… Graillonneur!… Et elle l’a tutoyée!… Ce sont trois gouttes de trop qui font déborder le vase, et Mireille éructe presque: “Et toi la digne et noble «Madame la Comtesse»!… Tout le monde saura, et grâce à moi aussi, que «la Comtesse» de notre pays n’est qu’une garce, plus putain qu’une putain de bordel!… Une créature obscène, une macaque en chaleur avide de montrer sa chatte!…” Rage contre rage. Denise se précipite vers la table et s’empare d’une coupe à fruit en cristal, vide, et fait le geste de la lancer à Mireille qui lui crie: “Vas-y!… Lance la moi!… Tu la casses, et je te casse la gueule!…” Comme deux bêtes sauvages, mâchoires crispées, lèvres relevées sur des dents de carnassières, montrant leurs crocs, elles s’observent ainsi, haineuses et agressives l’espace d’une minute de combat silencieux, yeux dans les yeux, un affrontement immobile et muet. Denise garde la main haute, menaçante, avec la lourde pièce de cristal, et de l’autre elle tire son pull vert un peu plus bas sur ses seins qui se soulèvent plus vite d’émotion. Mireille est prête à esquiver l’objet volant en cas de besoin et sans se rendre compte elle descend la ceinture du caleçon sur ses hanches. Puis, Mireille semble se détendre d’un coup, elle éclate d’un rire sec et forcé, et se claque les deux cuisses. “Pauvre connasse!… Je vois maintenant où tu veux venir! «Madame la Comtesse» veut se battre avec moi, n’est-ce pas? Dis-le, mais dis-le! Allez, tout ce cinéma, tous ces mensonges, ce n’était qu’un prétexte inutile… Ce que tu voulais de tout temps, c’était te mesurer à moi?” Et devant le silence et l’expression un peu surprise de Denise, elle poursuit: “Il suffisait de le dire, pauvre idiote!… Tu n’avais qu’à le demander…et en te mettant presque à poil comme tu l’as fait, tu as créé chez moi ce besoin qui me taraude maintenant… D’un autre côté tu as bien fait, car après toutes les vacheries que tu m’as dites, je suis fin prête pour le combat! Je ne vais avoir aucun souci à te foutre une raclée dont tu te souviendras toujours, Comtesse ou putain!” “Prétentieuse!…” Denise repose sèchement la coupe de cristal sur la table, et s’avance d’un pas vers la restauratrice, toutes deux haletantes, leurs seins magnifiques montant et descendant à un rythme accéléré. “Si tu tiens à te battre j’accepte, Mireille, mais je tiens à t’avertir que je ne suis pas celle que tu crois et que tu vas t’en repentir… car c’est moi qui vais te foutre une branlée dont tu mettras des semaines à récupérer. Je parle de récupérer ta force de travail, car pour ce qui est de ta beauté, aucun médecin ne pourra pas grand-chose pour toi!… Tu demandes pardon, ou tu te contentes de prendre deux baffes sur les joues sans broncher?” “J’attends! «Madame la Comtesse» aime être la première servie, alors frappe - mais gare à toi!” “Alors, si tu es toujours décidée à te battre, où, quand, et comment?” “Ah bon! Je croyais que tu te voulais te lancer sur moi ici, te battre comme les putains des boîtes de nuit… Tu demandes un duel en bonne et due forme? Et bien, «Madame la Comtesse» va être servie. Dans le ring que nous avons dans le vieux fruitier, tout de suite, une lutte au finish tout permis!” “Tu connais les règles du duel? Je ne m’attendais pas à ce que tu les connaisses, car tu ne connais pas les moindres règles de la restauration! Et on se bat avec quoi?” “On se bat avec ce qu’on a, «Madame», nous avons deux mains et deux pieds, n’est-ce pas?!” “C’est bon, j’accepte. J’ai demandé parce que tu as parlé d’un ring… Je n’ai pas de tenue de sport… Mais on peut se battre nues, si tu ne te sens pas trop diminuée, avec tes gros seins ballants…” “Nues si cela te fait plaisir, grosse vache. On va voir qui a les tétons les plus mous!…” “Montre moi le chemin… J’ai hâte de te faire avaler tes insultes de cuisinière! Mireille se dirige vers le hall d’entrée où elle prend un caban qu’elle enfile par dessus son gros pull, tandis que Denise reprend sa houppelande ainsi que son sac, un genre de gibecière informe en grosse toile, remplie d’un tas d’objets qui lui doivent être indispensables, car elle ne quitte jamais ce sac, le traînant partout pendu à son épaule même dans les circonstances officielles. Alors qu’elles vont sortir pour se diriger vers le fruitier, Mireille intervient à nouveau. “J’insiste pour que vous compreniez bien, Madame, que je…” “Tu peux continuer à me tutoyer!… Hein!… entre putains!… et puis, ce ne sera pas pour longtemps. Juste les quelques minutes où tu as encore des dents!…” “Oh, salope! Je dois te dire que je vais me battre sans retenue, j’ai choisi le ring parce que là, il n’y a rien qu’on puisse casser…” “Mais si, il y a ta figure!” coupe Denise, rieuse. “Madame Denise, je n’y vais pas que pour un duel… Je vais me battre sans aucune retenue, je veux dire que tous les coups et toutes les prises seront à fond, pas de cinéma, pas de sport, je veux dire qu’on y va, pour de vrai!… Y compris les prises et les coups normalement interdits, bien évidemment!” “Tu crois que t’as besoin de me dire l’abc des combats de rue? Tu vas être surprise, ma petite Mireille! Si on est là toutes deux nues, sans arbitre, c’est que je peux t’arracher les seins et le sexe, dès que tu ouvres tes bras et tes jambes! Et fais attention aux yeux, car mes ongles sont bien soignés! Tu as dit au finish, tu l’auras, ton finish…” “Alors!… Il serait peut-être prudent de prévenir ton mari, pour qu’il vienne te chercher!” “Là, tu as raison!… Mais pas pour venir me chercher. Franck va sûrement adorer le spectacle d’un tel combat, si tu dures plus que j’estime. Quant à toi, ce n’est pas Jérôme dont tu auras besoin, mais d’une ambulance. Tu peux appeler la clinique, pour te réserver la salle d’opération!” Mireille pense que Denise n’aurait pas ces grands airs si elle avait assisté comme sa fille aux combats que Mireille a déjà livrés sur ce ring. Mais finie la guerre psychologique, elles se sont mises d’accord, et par téléphone elles ont prévenu leurs maris de la bagarre à venir. Franck a accepté de prendre Jérôme qui termine l’installation d’un appareil dans son laboratoire, et ils pensent arriver à La Longère dans une petite demi-heure. En courant, pour se réchauffer du froid extérieur, les deux femmes traversent la cour et entrent dans l’ancien fruitier. Une fois la porte refermée, elles sentent de nouveau une chaleur agréable. Mireille et Denise s’approchent un peu du ring, Denise d’une démarche malhabile à cause de ses talons aiguille qui s’enfoncent dans les matelas dont le sol est recouvert devant le ring et jusqu’au mur qui sépare la grande salle des vestiaires. Elles arrivent alors que les deux jeunes filles sont allongées sur le dos, tête bêche et que Frédérique commence à masturber Sandrine qui repose sur elle. (**) “Sandrine m’avait dit qu’elle venait se battre avec ta fille! Elles appellent cela se battre?” “Elles se sont battues! Regarde un peu les marques qu’elles ont… Mais maintenant elles se livrent une autre sorte de lutte!” “Oui, jouir, dans la lutte… Je sais…je… Les adversaires devraient…bien connaître l’autre…tout…toutes ses réactions… Je…” Mireille n’a rien dit, elle se contente de regarder l’expression lubrique qui est apparue sur le visage de la mère de Sandrine, qui ne termine pas cette sorte de monologue haché qu’elle a débité lentement, d’une voix caverneuse, rauque. Denise arrache son regard des deux jeunes filles qui se donnent en spectacle dans le ring, pour examiner attentivement le local, allant du sol au plafond, murs, climatisation, éclairage, ancrage et tendeurs dans les angles du ring. Elle analyse tout, se déplaçant jusqu’au mur pour mieux apprécier le revêtement isolant en panneaux de mousse semi-rigide, y donnant un coup de pied et laissant la marque de la pointe de sa bottine qui s’est enfoncée dedans. “C’est très bien pour une arène d’amateurs. Et là?…” Elle désigne la porte à l’opposé du ring qui donne accès dans les vestiaires. Mireille se contente de la précéder et de lui ouvrir la porte, avant de s’effacer pour la laisser entrer. D’un coup d’oeil circulaire, Denise découvre les portemanteaux avec le banc dessous, les quelques armoires vestiaires, le réfrigérateur, et les portes qu’elle va ouvrir pour voir les douches et le W-C. “C’est parfait tout cela! J’aurais dû venir voir çà plus tôt!” Alors, elle se débarrasse de son sac qu’elle pose sur le banc, avant d’enlever sa houppelande qu’elle accroche à un portemanteau. Mireille enlève son caban qu’elle suspend dans une armoire vestiaire. Denise pose un pied sur le banc pour délacer ses hautes bottines et ensuite les ôter. Mireille en fait autant avec ses demi-bottines pour se retrouver en petites chaussettes fines, alors que l’autre est en bas noirs. Denise en tête, elles réintègrent le fruitier et, après un bref coup d’oeil à Frédérique et Sandrine, Denise se retourne vers Mireille s’approchant d’elle, si prêt que les pointes des seins encore protégées par leurs vêtements, sont presque à se toucher. Les tétons de Mireille sont imprécis sous le gros pull, mais ceux de Denise se moulent avec orgueil contre le fin tissu du “tee-shirt”. Alors, avec la voix rocailleuse qu’elle avait un moment plus tôt, Denise reprend la parole. “Je t’ai dit que les lutteuses devraient tout connaître de leur adversaire…avant! C’est mieux de savoir comment l’autre est faite, et aussi comment elle réagit… Alors… alors… Comme le ring est occupé pour le moment, nous allons…nous allons faire cette découverte!” Joignant le geste à la parole, Denise glisse ses deux mains sous le pull de Mireille et les envoie à la découverte de la paroi ferme de l’estomac et plus haut à la découverte des seins orgueilleux de la belle femme qui, pour ne pas être en reste, et de peur que ça ne soit qu’une attaque tricheuse, par dessus le tissu vert pâle s’empare des deux mamelons érigés entre ses pouces et index. Denise a remarqué, “Tu n’as pas de soutien-gorge?” tandis qu’elle pétrit et malaxe avec ardeur les deux globes arrogants, plongeant ses premières phalanges dans les chairs fermes, fouillant dans la masse charnue pour tester la sensibilité des lobules glandulaires. Mireille répond sans interrompre son action amoureuse et dévastatrice, avec une accusation d’experte, “Toi non plus, je le sens bien! Alors, je pense que tu dois avoir une prothèse interne de soutien!” Elle roule et pince sans ménagement les deux protubérances jusqu’à ce qu’elle voit une étincelle de souffrance traverser les yeux de Denise. “Garce, toi aussi, tu en as une! J’ai trouvé le bourrelet en dessous. C’est bien fait, tu as eu un bon chirurgien. C’est ton mari qui a payé, ou tu as payé de ton cul?” “Je ne sais pas si tu connais, c’est le docteur Sance, et mon mari a payé la lourde addition. Il n’est pas un mari cocu comme ton Franck.” “Franck, cocu?… Tu me fais rire! Il sait parfaitement qu’entre moi et mon ami René Sance - par coïncidence notre médecin de famille - il y a plus qu’une relation professionnelle… Et il aime quand je lui raconte…tout!” Les deux mères continuent leur duel verbal, prolongeant leur exploration un peu brutale des seins. Mireille se bat maintenant avec le “tee-shirt” vert pour le sortir de la ceinture de la jupe de daim. Elle réussit à le dégager et à glisser ses mains sur la peau nue de Denise pour s’élancer vers les deux masses jumelles des siennes par leur forme et texture, grâce au docteur Sance. Pensant aux francs que son mari a dépensé pour qu’elle continue a avoir des seins de jeune fille et aux regards appuyés que le docteur lui dédiait à chaque consultation, Mireille ne sait plus si elle a bien fait ou pas d’avoir retiré la main du médecin de sur sa cuisse un soir à la clinique… Sont-ce les pensées de leurs visites au médecin ou ce malaxage vigoureux, à la limite de la brutalité, qui fait émettre aux deux femmes des gémissements ambigus, mélanges de douleur et de plaisir? Tout doucement, par des petits pas, Denise a poussé Mireille jusqu’au mur où elle est maintenant adossée. Les talons de Mireille sont venus butter contre la partie relevée d’un matelas un peu trop long, et maintenant ses fesses sont appliquées contre l’isolation du mur, ses pieds en sont éloignés de la longueur d’un pas. Denise en profite pour glisser sa jambe droite entre les jambes écartées de Mireille. Son pied prenant appui sur la partie relevée du matelas elle est en mesure de venir écraser le haut de sa cuisse sur le pubis de Mireille et d’appliquer le sien sur la cuisse de la brune rousse. Simultanément et comme d’un commun accord les deux femmes abandonnent leur pétrissage de seins pour envoyer leurs mains à la découverte du corps de l’autre. Denise s’appesantit sur Mireille, écrasant son ventre et sa poitrine sur les siens. Les mains de Mireille qui sont passées dans le dos de la visiteuse sont remontées tester les épaules, les deltoïdes d’abord pour s’élever jusqu’aux trapèzes avant de redescendre le long de l’épine dorsale, testant la fermeté des dorsaux pour s’arrêter à la ceinture en haut de la jupe. Denise qui n’a pas facilement accès au dos de Mireille qui est appliquée contre le mur, est allée caresser les aisselles, puis a glissé ses mains dans les emmanchures lâches du pull de laine afin de tâter les biceps et triceps. Ses mains ont ensuite glissé le long des côtes du torse, griffant du bout des ongles les côtés des seins au passage pour atteindre l’élastique large du caleçon collant de Mireille. Alors, elle commence à rouler le tissu élastique noir sur le bassin, pour le descendre progressivement sur les hanches. Elle éloigne son ventre de celui de Mireille pendant de courts instants, et puis elle l’écarte du mur pour descendre le tissu sur les fesses, doucement, lascivement…elle procède au déshabillage du bas du corps sexy de la mère de Frédérique. Mireille commence à transpirer, chez elle l’émotion se traduit souvent par une suée, ce qu’elle appelle une “fouée”. La moiteur de son corps n’aide pas Denise dans son travail, qui s’impatiente et envoie ses mains en dessous le Nylon du caleçon surprendre le sexe de Mireille. Denise surprise par sa découverte, manifeste sa satisfaction. “Oh là là! Quel pelage!… Un vrai tablier de sapeur!… J’aime! Tu es mon contraire…” “Fais voir!” En jouant des hanches Denise finit de relever sa jupe qui avait roulé sur le haut de ses cuisses. En finissant de s’écarter de Mireille elle lui permet de découvrir un petit slip de couleur chair qui lui colle comme une deuxième peau. Bien qu’il soit suffisamment transparent, par souci de précision elle l’écarte sur une des aines afin de dégager sa vulve, confirmant ainsi son absence totale de pilosité. Cela la rend encore plus nue!… Un “Oh!” d’admiration vient rouler sur les lèvres de Mireille pendant qu’elle sent tout l’intérieur de son être se diluer sous l’ardente brûlure de son émotion. Une véritable liquéfaction qui rend son cerveau fluide, qui amollit ses membres et qui vient d’abondance s’écouler entre les lèvres qui bordent le calice de la jouissance. “C’est beau…c’est tellement beau ton corps que ça me fait jouir! Ah! Oh!… Tu es vraiment une putain, une belle putain!… Belle salope! Tu es une jouisseuse, n’est-ce pas, une baiseuse?” “J’aime jouir, oui. Mais toi aussi, ta réaction le prouve! Tu as envie de jouir, n’est-ce pas?” Mireille prend un temps avant de répondre. Bien sûr cette femme lui fait envie, elle a un corps bien fait et désirable. Mais cela n’empêche pas l’irrésistible besoin qu’elle a de la battre, de la blesser, de la meurtrir, de la dominer, en un mot de la vaincre! Alors?… Elle ne peut pourtant pas nier l’évidence, mentir et répondre “Non”. Alors, à Dieu va, elle répond, “Oui, j’ai envie de prendre du plaisir, mais je crois que j’ai encore plus besoin de te détruire!” “Besoin très partagé, ma chère! Mais souviens-toi, je t’ai dit que pour combattre les lutteuses devraient bien se connaître. Alors, je te propose de jouir ensemble pour mieux se connaître. Pas de faire l’amour, hein, chacune pour soi…en utilisant le corps de l’autre!” “J’accepte, Tartufe! Qui aurait pu imaginer que la belle «Comtesse» est une sacré salope!” “Salope toi-même!… Allez, à poil, vite, nos bonshommes vont bientôt arriver! Je veux te foutre et puis te faire payer ton insolence d’aubergiste!” Les deux adversaires ont tôt fait de finir de se dévêtir, Mireille étant obligée, par sa transpiration, à s’asseoir sur les matelas pour finir d’enlever son caleçon qui lui colle à la peau. Denise est déjà nue et lui tournant le dos se dirige vers le centre de la pièce. À ce moment, Mireille voit l’envie, cette sorte de tache de vin, qu’elle a sur la fesse droite. Une tache brune qui a la forme de deux balles pas très rondes, superposées, la petite au-dessus. C’est pour Mireille un deuxième choc, un nouveau coup au plexus solaire qui l’étourdit. “Je connais!… Oh merde! C’est pas vrai… Je connais ces taches là!” En titubant légèrement, agitée par l’émotion, elle s’approche de Denise qui la regarde venir avec sur son visage un regard interrogateur. “Tu es… C’est pas possible… Ce sont les marques de “Wildcat Lady”, la catcheuse masquée… Cette fantastique lutteuse c’est…c’est toi?” “Où as-tu rêvé cela? Qu’est-ce que c’est cette histoire?” “J’ai vu tous les combats de catch de “Wildcat Lady”!… Tout du moins ceux que j’ai pu aller voir, car les plus proches se déroulaient au moins à 250 ou 300 km d’ici. Un jour lors d une rencontre, son adversaire pour se dégager avait empoigné son maillot sur la hanche droite et avait ainsi dégagé pendant quelques secondes les marques que j’ai pu apercevoir de très près… comme je les vois ici!” “OK, tu as raison… Mais personne ne doit savoir çà!…” Denise a repris son air méchant. “Ne crains pas, je garderai ton secret! Mais c’est trop fort comme coïncidence, n’est-ce pas? Mais alors, alors là!… Je veux…je veux…non! Je vais me battre avec “Wildcat Lady” dans un combat de catch!” “«Wildcat Lady» est morte! Je n’ai aucune intention de la ressusciter…” “Pauvre conne! Poule mouillée!… Alors, pour toi, les combats truqués, oui! Mais une vraie bagarre! «Non, je fuis!»…” “Ne dis pas de conneries espèce de salope! Si tu y tiens, à condition que tu te taises, j’accepte. Ce sera un combat de catch, mais un vrai, tout permis, avec de vrais coups et de vraies prises, sans retenue et sans chiqué!… Tu ne viendras pas te plaindre si tu en sors en compote, avec bras ou jambe cassés…” “Tu as encore ton maillot noir, tes chaussures hautes et ton masque?” “Oui…si tu veux. Mais pour l’instant, viens d’abord baiser!” “Oh oui, je suis toute trempée, ma chatte en dégouline juste d’y penser, mon premier combat de catch avec une pro!…” Sur ces paroles qui témoignent de leur appétit sexuel les deux femmes deviennent silencieuses, debout, face-à-face, à portée de mains, prenant le temps de bien s’examiner. Denise avance, et prend la tête de Mireille à deux mains, l’embrassant si fort sur la bouche qu’elle surprend Mireille, la faisant évoquer Jérôme dans ses moments les plus ardents!… Après un bon moment, elles se séparent, haletantes. Elles sont à la fois si semblables dans leur ensemble et cependant si différentes dans les détails. Elles ont à peu près le même âge, Denise 43 et Mireille 39. La même taille, Denise 1,66 m et Mireille 1,65 m. Le même poids, Mireille à 68 kg et Denise à 65 kg. Des cheveux foncés. La peau de Denise est moins bronzée que celle de Mireille mais elle est cependant très marquée par la blancheur laissée par la marque d’un slip très échancré. Leurs musculatures sont presque identiques, celle de Mireille est plus dense. La taille étonnamment étroite de Denise est plus fine que celle de Mireille dont les fesses sont plus volumineuses. Leurs seins sont des vrais jumeaux par leur tenue et leur fermeté grâce à un artifice esthétique commun. Leur différence essentielle réside dans leur pilosité. Alors que Denise possède une parfaite épilation sur tout le corps, Mireille a abandonné toute épilation et est dotée d’un léger pelage de petits poils noirs frisés dont le joyau est l’ample et épais buisson broussailleux qui orne son pubis. Elle a toutefois fait une exception pour l’entourage de sa vulve qui lui donne une peau lisse un peu brune et épaisse entre les cuisses. Les grandes lèvres foncées laissent dépasser un friselis de corolle froissée de chanterelle ocre jaune. Chez Denise, la vulve glabre semble dépourvue de grandes lèvres. Le clitoris au capuchon très long est totalement extérieur à la vulve et débute très haut, avant la courbure au bas du ventre qui envoie le vagin s’abriter entre les cuisses. Et puis chez elle, ce n’est pas un friselis, ce sont carrément les pétales à l’extérieur foncé qui pendent à la suite du clitoris. D’un commun accord, les deux femmes franchissent le pas qui les sépare et viennent s’étreindre dans une double ceinture avant, ce qui permet à toute leur “façade avant” de venir en contact avec celle de l’autre pour y prendre la chaleur, la moiteur, la fermeté…pendant que seins, ventres, et cuisses s’engagent dans un frottement caressant. Dans le dos, les mains s’activent à pétrir les fesses, effleurer le trou du cul… Chacune a posé son menton sur l’épaule de l’autre et fermé ses yeux, pour mieux voir…mieux sentir les frémissants et les odeurs qui se dégagent de…l’adversaire! Les corps commencent alors à osciller sous les déhanchements des bassins qui cherchent à pousser les pubis à la recherche de celui de l’autre. Tant et si bien, que leur édifice finit par s’écrouler et qu’elles se retrouvent au sol allongées sur le côté mais toujours enlacées. Alors, n’ayant plus de contraintes de stabilité et d’équilibre, les deux splendides Amazones aux formes prodigieuses, fondues dans un assemblage éblouissant d’érotisme, se lancent dans la course au plaisir. Comme deux lianes les deux mères s’enroulent l’une à l’autre, l’une dans l’autre, en même temps qu’elles roulent sur les matelas. Elles cherchent à mettre en contact tout leur être avec l’autre. C’est la recherche de la sensation émotive à découvrir avec son propre élément celui de l’autre. C’est le contact de la peau avec la peau, de la chair avec la chair. C’est la sensation du muscle qui roule sous le sien. C’est le rythme du sang qui bat dans l’artère contre la sienne. C’est le frisson des nerfs sensitifs contre les siens! C’est toute l’autre qui vibre, qui commence a haleter sa respiration…qui force de ses cuisses les cuisses de l’autre…qui tangue du bassin pour écraser sa chatte sur le ventre ou la cuisse…qui roule des hanches pour ouvrir sa conque sur la peau de l’autre…qui par petites secousses fait claquer ses seins sur les autres masses durcies…qui lance le jet brûlant de son souffle dans le cou…qui des ongles de ses doigts en serres d’aigle griffe le dos où elle s’accroche tel le noyé à une bouée. C’est toute l’autre qui se raidit…qui émet un chant rocailleux et saccadé…qui inonde d’une liqueur brûlante l’intérieur des cuisses…qui dans une secousse de contraction violente exprime son cri de joie…qui dans un crescendo de spasmes atteint le plaisir tant cherché!… Alors que l’une, comme l’autre, a vécu le même intense cheminement, galvanisée par celui de l’une ou de l’autre, montant, roulant, au même rythme pour accéder au même hymne à la volupté. C’est un moment court dans le temps, mais immense par son intensité qui les laisse avachies l’une contre l'autre encore noyées dans les vertiges de leurs orgasmes. C’est á cet instant que Sandrine et Frédérique réintègrent les vestiaires après avoir admiré la jouissance commune de leurs mères. Lorsqu’elles ont retrouvé une tension artérielle plus normale et un souffle plus régulier, doucement elles se démêlent l’une de l’autre, jusqu’à ce qu’elles se trouvent allongées côte à côte. Il est curieux de voir qu’elles ont l’air de sentir, de respirer en cherchant à s’imprégner des parfums et des odeurs. Puis, symétriquement les mains des bras libres descendent sur les ventres. Elles vont chercher le pubis de l’autre. Denise fourrageant dans le buisson de Mireille et celle-ci caressant et palpant le mont de Vénus lisse et doux de Denise. Alors, simultanément chacune soulève sa jambe supérieure, écartant les cuisses, pliant le genou pour offrir son con à l’investigation de l’autre. N’ont-elles pas dit vouloir tout connaître de l’adversaire? Avec précaution, du bout des doigts, elles parcourent l’entrée des gouffres de chair, dégageant, lissant, étirant les fines lamelles de chair, gluantes et tendres qui ornent la margelle du puits d’amour. Les doigts parcourent toute la longueur des pétales, attentifs aux petites réactions qui agitent le bas du corps sur leur parcours. Ils s’en vont alors remonter, explorer les clitoris, faire le chemin qui part de l’ouverture du capuchon pour monter d’un côté jusqu’à la pointe et redescendre d’un autre côté, puis écraser d’un doigt le capuchon afin de mesurer le gonflement et la forme du petit organe érectile avant de finir de l’exciter en le roulant et l’étirant. Et si les doigts de l’une s’attardent plus sur le clitoris, ceux de l’autre sont retournés vers les petites lèvres trempées de rosées pour sentir à nouveau ces petites contractions des cuisses et des fesses sous l’action des caresses. Comme l’une commence à ronronner et l’autre à hululer doucement et que leurs respirations s’accélèrent à nouveau, les doigts descendent presque timidement s’engouffrer dans la fleur liquide qu’un doigt ou deux font clapoter érotiquement, ajoutant à la fièvre érotique du geste. Et puis comme avalés par les vagins avides ce sont deux ou trois doigts qui plongent audacieusement dans les fontaines de chairs et de muscles, aux parois précieuses et soyeuses faisant déborder d’abondance la rosée lubrifiante. Les deux Amazones, à l’orée de la volupté, témoignent de leur satisfaction en émettant des râles de gorge qui vont jusqu’au vide de leurs poumons. Mais elles ont dit ‘Chacune pour soi!’ Alors en s’agitant elles libèrent les mains qui sont contre les matelas pour s’emparer du poignet ou de l'avant-bras de l’autre. Elles vont ou bien guider l’action de la main fouisseuse, ou au contraire, en bloquer l’activité. On voit les bassins s’agiter par des mouvements violents et rapides d’avant en arrière et parfois assortis de manoeuvres rotatives. C’est maintenant la ruée, non seulement des sexes, mais de tout le corps, à l’assaut des doigts devenus des pénis d’amants… Les visages aux regards voilés sont crispés comme des masques dans les têtes qui sont agitées de mouvements en tous sens. Les lèvres gonflées, brillantes, entrouvertes sur des dents serrées laissent échapper de puissants sifflements tels ceux de serpents enragés. Alors que dans les gorges roulent des chants graves, la musique des fibres érogènes de leurs parois vaginales, brûlées et excitées par le frottement des doigts sur lesquels maintenant les deux adversaires s’empalent furieusement. C’est vraiment un moment de frénésie de la part des deux femmes, leurs jambes se tendent et se lancent en tous sens, leurs torses roulent d’un côté á l’autre. Elles ne sont rivées l’une à l’autre que par leurs mains qui semblent être devenu le pivot de leurs corps. Il y en a une qui gronde sourdement des “Encore! Plus fort! Vas-y!” tandis que l’autre hurle à pleine voix des “Vas-y! Bêche! Enfonce et défonce-moi! Baise, baise! Creuse, bêche!” Et puis progressivement les corps se calment, les voix se taisent, seules les respirations comme des soufflets de forge mettent plus de temps à retrouver un rythme normal. Et il faut encore plus de temps à leurs cerveaux pour sortir du délire où elles se sont plongées. Mais elles sont toujours rivées ensemble par les doigts plongés dans les vagins et calés par les mains qui maintiennent les poignets sur place. Calmement, elles s’observent, les yeux dans les yeux. Communiquent-elles ainsi, silencieusement, par télépathie?…lisant les pensées de l’autre? Certainement pas, car soudainement, en poussant un hurlement de douleur, Denise s’agite violemment de tout son corps en bondissant, se mettant debout, face à Mireille, agressive, en se frottant doucement le sexe d’une main.. “Salope! Ignoble putain de garce!… Sale vache immonde!… Tu me déchires tout l’intérieur… cochonne, dégueulasse…” “Juste une petite griffure pour les odieuses calomnies que tu a émises sur moi et mon mari. J’espère que tu n’as pas oublié que «Wildcat Lady» doit se battre maintenant avec moi, à la manière que tu le faisais d’habitude, mais sans chiqué!” “OK, souillon de gargote! Si tu insistes. Mais d’une façon ou d’une autre, je vais te crever, tricheuse, putain, garce!” “Merci, «la Comtesse»! Je te suggère une douche, avant d’enfiler nos maillots. Puisque le ring est libre maintenant, nous pouvons l’utiliser!” “D’accord. Puisque nos filles ont disparu et que nos maris sont là, je suis libre de t’achever comme tu mérites. Ton Jérôme pourra t’emmener à la clinique! Connasse!” “Ah oui… nos hommes sont là! Et à voir l’état de ton mari, je pense qu’il y a un moment qu’ils sont là!… Dis, ton étalon en rut est toujours comme ça, où il me fait un compliment?” Effectivement Franck et Jérôme sont arrivés au cours de l’assaut sexuel auquel se livraient leurs épouses qui, emportées par l’intensité de leur recherche de la jouissance, n’ont même pas ressenti le courant d’air frais provoqué par l’ouverture de la porte extérieure. De même qu’elles n’ont rien remarqué du départ dans les vestiaires de Frédérique et Sandrine. Franck a pratiqué le rugby pendant quelques années avec Jérôme, et depuis ils se tutoient. Franck a pris Jérôme dans sa voiture et lui a laissé entendre, à mots couverts, que Denise n’est pas seulement la digne dame patronnesse qu’elle parait et qu’elle va lui faire découvrir bien des surprises. Devant l’étonnement de Jérôme à propos d’un affrontement physique entre Mireille et Denise, Franck a insinué qu’il devait bien y avoir là quelque machination de la part de sa femme. Si Jérôme à son entrée dans l’ancien fruitier a été totalement abasourdi devant l’assemblage des deux femmes enlacées nues et en plein orgasme, Franck a eu de son côté une expression de totale satisfaction!…au point de souffler à l’oreille de Jérôme, “Tu vois ce que je t’avais dit!… Je n’en espérais pas tant!” Il s’était alors débarrassé du pardessus qu’il avait endossé par dessus un pull ras de cou, lui-même débordant sur un pantalon de training enfilé dans des chaussettes qui remontent de chaussures de marche. Mais Franck poursuit son déshabillage, après avoir ôté chaussures et chaussettes il enlève son pantalon de survêtement. Dessous il porte un short flottant coupé très haut et fendu sur les côtés. Quand à Jérôme, par dessus son pantalon de jean dans lequel est glissé un tee-shirt à manche longue, il a une veste de chasse qu’il ôte lui aussi. Et au grand étonnement de Jérôme, Franck dégage son pénis déjà gonflé et plein d’arrogance, et le toise: “Et bien Jérôme, qu’attends-tu? On ne va pas rester là, mon vieux! Nous allons participer à la fête, nous aussi, puisque nos femmes nous ont invités!” Mais dans un premier temps le restaurateur n’ose pas aller aussi loin. L’inattendu de la scène, la présence de son ancien copain devant sa femme, bon, leurs femmes nues le gêne. Cependant l’érotisme du spectacle de sa femme jouissant dans le baiser lesbien influe sur ses réactions vitales, au point qu’il est obligé de baisser la fermeture de son pantalon pour glisser la main et donner à son pénis turgescent l’aisance qu’il demande. Franck est allé s’adosser aux cordes du ring et a laissé descendre ses fesses sur la seconde corde qui en s’affaissant légèrement lui donne une position demi-assise. Comme il commence à se masturber à pleines mains devant l’ahurissement de Jérôme, il ajoute à son intention: “Détends-toi Jérôme, profites-en, quoi!” Mais il n’obtient comme succès qu’un regain d’attention de la part de son copain à l’égard de leurs épouses qui s’en vont aux douches. Il conserve la main droite engagé dans son pantalon, le regard vague, intrigué. Puis, il questionne Franck. “Qu’est-ce que c’est que cette histoire de «Wildcat Lady» et de catch?” “Tu n’as jamais accompagné ta femme à des galas de catch, avec des combats féminins?” “Parfois, si… Pourquoi?” “Tu n’as jamais vu de combats avec une catcheuse masquée de noir, dans un maillot noir aussi, appelée «Wildcat Lady»?” “Euh…oui, je pense! Oui, oui, maintenant que tu en parles. Je n’avais pas fait de rapp… Parce que tu veux dire que cette catcheuse c’est ton épouse?” “Je t’avais prévenu que tu devais t’attendre á des surprises!…” Et Franck éclate d’un large rire et poursuit, “c’est un secret que tu dois jurer de garder!” “Et bien mer…zut alors! Je n’aurais jamais pu imaginer! Madame la Comtesse!…une catcheuse. Enfin!… on l’appelle…” “Oui, oui, je sais! Et bien autre chose!… Elle est une femme volcanique, au tempérament de feu… sensuelle, charnelle… mais aussi violente, bagarreuse et d’une sauvagerie qui relève parfois de l’hystérie!…et qui parallèlement est d’une sexualité dévorante, insatiable, affamée de volupté qu’elle aime partager. Tu vois, la noble dame est quelquefois dépassée par des désirs incoercibles et incontrôlables que je ne peux pas calmer tout seul… Sans m’avoir averti elle a dû décider de partager son secret avec toi et Mireille. C’est certainement le résultat d’un fantasme qui l’obsède depuis très longtemps et qu’elle ne peut plus maîtriser, elle a sûrement pris la décision de le réaliser!… Alors, tu vois, pas de tabou, pas de fausse honte. Elle nous emmène dans sa jouissance, dans leur jouissance!… Jouis de cet instant qui sera peut-être unique dans notre vie.” À suivre, du même auteur --- Mireille, chapitre 2, “Deux mères au ring” - Mireille et Denise, en lutte professionel. © L’Ange Païen 1997.01.29 © Édition de Raf 1997 Notes de l’éditeur --- Le titre proposé pour ce chapitre parodie le titre français “Deux filles au tapis”, du film “…All the Marbles” ou “California Dolls” de Robert Aldrich, (USA 1981). Au lieu de deux jeunes filles lutteuses professionnelles, l’auteur nous dévoile (et comment!) deux femmes mûres et solides, pleines d’énergie et de sensualité. (*) Le film “Basic Instinct” de Paul Verhoeven (USA 1992) a eu sa première aux États-Unis le 20 mars 1992, dans une version de 127 minutes, classé R (interdit aux mineurs de 17 ans non accompagnés des parents ou tuteur) et en France le 8 mai 1992, dans une version de 130 minutes. Cette version, dite “version européenne” a été distribué aussi en Suède (15.05.92), Allemagne (28.05.92), Espagne et Portugal (21.08.92), Royaume Uni (20.08.93) et… États- Unis (en vidéocassette). Il se peut que quelques américains possèdent des copies d’une version présenté sur Network TV… mais celle-là a été spécialement découpé, pour mettre des grands plans d’un détail, omettant d’autres, plus graphiques. Le directeur a essayé très fort de ne pas avoir une classification NC 17 (interdit aux mineurs de 17 ans) du MBAA - que signifie une rentabilité inférieure au plan de la distribution nationale du film - et il a découpé son film en 7 (sept!) versions différentes, au point de vue sexe et violence… et finalement échoua. La distinction entre les versions commerciales européenne et américaine n’est pas seule la durée de quelques scènes, mais aussi quelques éléments différents (contenu, cadrage, etc.) que donnent une lecture plus ou moins explicite des mêmes scènes. Par exemple, l’assassinat avec une coupe-glace de la séquence d’ouverture a pour objet la poitrine, la face et le nez de l’homme, au lieu d’un seul coup sur la gorge. L’attentat de viol de Nick sur Beth amène celle-ci à un orgasme et la scène d’amour entre Nick et Catherine est aussi plus explicite et plus longue dans la version européenne. Les images de sexe anal et oral ont été expurgées de la version aprouvée par le MBAA, ainsi que les jets de sang, très réalistes, de l’assassinat de Gus dans l’ascenseur. Après ça, vous ne serez plus déçus si votre vidéocassette ne contient pas 5m34s de nudité masculine et 11m41s de nudité féminine… (Sources: Internet Movies Database; Craig Hosoda, “The Bare Facts - 1996 edition”.) En tout cas, je ne me rappelle pas bien des 4 secondes où on voit le sein nu de Sharon Stone quand elle s’incline sur Arnold Schwarzenegger au lit, dans “Total Recall” (USA 1990), mais je me rappelle très bien de son long combat à mort contre Rachel Ticotin, plus tard dans ce même film… (**) Cet affrontement des jeunes filles en catfight est raconté au chapitre 12 de la série “Frédérique”, par l’Ange Païen, “virtuellement” publié dans le site de Diana, la Valquirie!