Chez le docteur La jeune Louise Noblet, après avoir réussi son examen terminal (voir « Le camp de vacances »), rentre du stage de formation où sa mère l'a envoyée pendant l'été. Sur son lit l'attendent deux cadeaux, l'un de sa mère, un knout, l'autre de son médecin, « ami » de sa mère, une belle somme d'argent pour s'acheter une paire de bottes. Dans ce second épisode, suivons-la dans ses pensées pour son retour à la vie civile. Peu après mon retour, ma Mère préconisa de se rendre chez le docteur, pour un check-up et pour le remercier de son petit cadeau. Elle prit rendez-vous avec sa secrétaire pour le vendredi suivant, dix-sept heures. Nous habitions un joli pavillon dans la proche banlieue. Maman ... qui se prénomme Pascale ... possédait trois grandes librairies, ainsi qu'une petite dizaine de kiosques à journaux, qu'elle confiait à des gérants. Cela, ajouté à la pension que devait lui verser mon père, lui permettait de vivre très confortablement. Il fallait aussi prendre en compte tous les cadeaux de ses nombreux admirateurs. Jamais Maman n'avait accepté d'argent en échange de ses sévices, mais spontanément, ses soumis la couvraient de cadeaux. C'est même l'un des plus fortunés d'entre eux qui lui avait offert la berline allemande magnifique, qu'elle utilisait pour aller en ville et qui avait avantageusement remplacé la vieille Peugeot six cent cinq de mon père. Notre maison était vaste, très bien équipée, dotée d'une salle de bain de reines, d'une piscine, d'un grand et d'un petit salons, dont l'un était surplombé d'une mezzanine qui menait à ma chambre, un poste d'observation idéal sur les pulsions masculines et les méandres du désir (voir épisode numéro 1). Cela, je le savais depuis mon adolescence. Depuis mon retour, j'avais passé des journées bien tranquilles entre la piscine, le jardin et la télé à profiter des douceurs du mois de septembre. La rentrée universitaire n'étant que le quinze octobre, je pouvais demeurer encore un certain temps oisive et profiter enfin de vraies vacances après mon stage intense, cet été. Ma première sortie en ville n'eut donc lieu que le vendredi de la visite médicale. Nous partîmes dès le matin pour aller acheter les fameuses chaussures. Ma mère m'emmena dans une boutique de la rue Revol, spécialisée dans les souliers féminins, toutes les sortes de souliers féminins. Outre les souliers « normaux », ils n'étaient pas réfractaires à la mode fétichiste et, de la mule à la cuissarde, ils possédaient à peu près tout. Avec une somme d'argent équivalent à peu près à six cent euros d'aujourd'hui, le docteur avait prévu large. Parmi nombre d'articles tentants, il fallait commencer par ce qui est peut-être l'attribut essentiel de toute dominatrice, les bottes. Il y avait plusieurs types de bottes, plus ou moins hautes. Mais elles différaient également par la semelle. Beaucoup étaient en fait des bottes à plateforme. Mais, outre que je ne trouvais pas cela très beau, je voulais absolument être au plus près des chairs que j'écraserai. Donc, il me fallait des semelles normales, fines. Ecarter ce type de modèle laissait encore un large éventail de possibilités, concernant la matière d'abord : cuir ou latex ? Mon goût personnel et mon confort me portaient plutôt vers la première solution. Du cuir noir et brillant de préférence, mais du cuir. Autre question : des bottes toutes simples ou des bottes avec lacets. Je me souvenais que ma mère en avait une paire comme ceci, qu'elle demandait à ses soumis de lacer. Suivant ses injonctions, le soumis désigné tentait de faire le plus vite possible, et à chaque fois que son empressement le conduisait à quelque maladresse, il était giflé ou cravaché. Cela m'amusait de voir les hommes apeurés immanquablement louper une encoche, ou rater leur n^Üud, et tout aussi implacablement corrigés pour leur erreur. Toutefois, sans lacets, les bottes avaient l'avantage d'être encore plus moulantes, paraissant vraiment une seconde peau, ce qui détermina mon choix. Et puis, il y aurait sans doute d'autres occasions, anniversaires, etc. Après avoir défini ainsi mes critères d'achat, je retenais deux paires, l'une avec un talon en métal, l'autre avec un talon noir. Le cliquetis du métal touchant le sol devait être agréable à entendre, mais pour une première paire, je voulais quelque chose de très classique. Aussi, j'optai pour la seconde paire de bottes, bottes à talons aiguilles, extrêmement sobres, entièrement noires, luisantes, sans aucune décoration ou fantaisie. A proprement parler, il s'agissait d'ailleurs de petites cuissardes, puisqu'elles remontaient juste au-dessus du genou. En touchant le modèle d'exposition, le contact fut si agréable, le cuir était de si belle qualité, si doux, que je frémis à l'idée de sentir ce matériau sur mes jambes et mes pieds nus. Or, cela allait arriver très bientôt puisqu'il allait falloir tout de suite les essayer. « - Trois mille francs, elles sont bien dans le budget du docteur, dit Maman. De toute façon, je pense qu'il connaît les prix. » Avant même que je me retourne, un jeune vendeur, qui devait nous observer depuis un moment, sentant qu'on avait besoin de lui, vint se proposer : « - Je peux vous renseigner, mademoiselle ? » « - En fait, je souhaiterais essayer ce modèle, en pointure trente-huit. » « - Très bien. Je vais vous chercher cela tout de suite. » Il disparut dans la réserve. Deux minutes plus tard, il en revint avec une boîte en carton immense. Mais, si le carton était impressionnant, les bottes neuves à l'intérieur étaient un peu aplaties. Heureusement que mes mollets allaient leur redonner de l'allure. Il prit la botte de droite et commenta : « le talon et la semelle sont en bois, recouvert de cuir. Toutes les finitions sont faites à la main. » Je défis ma basket droite. J'avais des chaussettes de sport. « - Tes chaussettes ne sont pas très appropriées, dit ma mère, avec ce genre de bottes, on met plutôt des bas. » « - Certes, mais je n'en ai pas sur moi^Å » « - Demandes en au monsieur, où alors, mieux vaut encore les essayer pieds nus. » « - Si mademoiselle le désire, je peux lui prêter une paire de bas, nous en avons en mag^Å » « - Non, non, ne vous dérangez pas », m'empressai-je de répondre. Maman aurait préféré, je crois, que je les essaye avec des bas, mais, j'avais bien trop envie de les enfiler pieds nus. J'enlevai mes chaussettes et je tendis ma jambe au vendeur qui présentait la cuissarde ouverte, pour que j'y enfonce mon pied. J'enfonçai lentement. De l'orteil et du talon je caressai le cuir presque soyeux jusqu'à la cheville ou le fourreau se resserrait. Avec délices, je me faufilais jusqu'au bout. Le vendeur était hypnotisé. Il avait du rouge au joue et les yeux exorbités. « - Il faut, bégaya-t-il, il faut essayer la deuxième, si vous^Å, si vous voulez^Å, si vous voulez pouvoir marcher^Å » Je lui sus gré de sa prévenance. « Toute seule, je me serais empressée de me lever et sur un pied à une telle altitude, avec un talon si fin, qui sait, si je n'aurais pas perdu l'équilibre^Å », pensai-je en riant. Je défis mon autre chaussette. La jambe gauche ne fut pas moins suave. Mon vendeur savourait le spectacle de son regard salace. Le bruit même de mon pied glissant sur l'intérieur de la botte était un délice que le jeune homme, tous les sens en éveil, dégustait sans retenue. Il n'y avait qu'à voir la lenteur et l'application avec lesquelles il remontait la cuissarde le long de ma jambe et la gourmandise avec laquelle il l'ajusta pour que le cuir soit parfaitement lisse sur mes mollets et genoux. Je n'avais pas l'habitude de marcher avec de tels talons et je dus m'appuyer sur le fauteuil pour me redresser. Ouah ! Je n'avais jamais vu le monde d'aussi haut. Et, quelles sensations ! Même dans le haut du corps ! Les talons hauts m'obligeaient à ma cambrer, à tenir les épaules bien droites, voire même légèrement en arrière. En me regardant dans la glace, je ne reconnus pas d'abord cette silhouette royale. Pourtant, c'était bien moi ! Moi, qui marchait si élégamment, si noblement, et si bruyamment, au rythme des coups clairs et nets des talons sur le parquet. Je m'avançai un peu plus vers le miroir pour contempler ces bottes, qui remontaient jusqu'à la hauteur de ma jupe. Telle Narcisse, je contemplais ma beauté. Mais, je n'étais pas la seule à le faire. Dans la glace, j'aperçus le regard admiratif de ma mère, celui envieux d'une autre cliente à l'arrière plan, et celui concupiscent du vendeur. Je me sentais forte, comme vêtue d'une armure ou d'une carapace, mais une armure tout en souplesse et en caresse. Car le contact du cuir sur le mollet, la cheville, le cou-de-pied, la plante, les orteils était comme mille petites caresses, à chaque mouvement renouvelées. Les cuissardes rendaient ma peau sur tous ces endroits hypersensible. Quelle mauvaise idée que de les mettre avec des bas ! Nu-pieds, il suffisait d'enfiler ces bottes magiques pour commencer à jouir. « - C'est bien celles-ci que je veux », dis-je à ma mère. « - Elles te vont comme un gant », répondit-elle. Comme un gant, elle avait parfaitement raison. C'était comme si j'avais les pieds gantés. Cela me faisait sur les jambes un effet comparable à ses longs gants en cuir, qui remontent sur les bras et que portent parfois les femmes dominantes. « - Vous pouvez si vous le souhaitez y accrocher des éperons », rajouta notre jeune vendeur. « - Des éperons ? Pourquoi faire ? » C'est avec plein de naïveté que je posai cette question. Si je dévisageai le vendeur, c'était en toute bonne foi, non pour le gêner davantage. Pourtant, j'y parvins malgré moi. « - Si^Å, bredouilla-t-il, si vous souhaitez^Å c'est-à-dire, pour donner des coups^Å enfin, je veux dire si vous chevauchez^Å » Le benêt ne parvenait pas à aligner trois mots. Comme il avait du mal à aller au fond de sa pensée, ma mère l'interrompit : « - Si tu veux faire avancer ta monture, ma chérie, comment t'y prendras-tu sans éperons ? » Ma foi, je n'y avais jamais songé. Je souris. Elle était restée évasive, mais je comprenais que j'avais encore des jeux à découvrir. « - Combien les éperons ? » « - Trois cents francs, la paire » Cela me laissait encore de quoi rajouter à mes achats des escarpins. J'avisai, par contraste avec les bottes, une paire qui laissait très largement le pied à découvert. Il était impératif de pouvoir aussi laisser admirer mes orteils parfaits. Il y avait des escarpins de toutes les couleurs, des blancs, des noirs, des roses, des rouges, des dorés, des argentés. Sur la photo qui présentait ce modèle, les escarpins argentés scintillaient et faisaient une impression extraordinaire. Les blancs et les roses pâles iraient superbement avec la peau hâlée de mes pieds après une semaine de bronzette. Les roses en particulier rappelleraient le rose de mes ongles. Ce serait charmant. Mais, là encore, je fus très raisonnable. Je me méfiais des pastels dont on se lasse. Et puis, je devais d'abord constituer les bases de mon attirail et il me fallait des souliers qui aillent avec mes rares tenues, ma combinaison et les bustiers noirs en latex de sa jeunesse que pourrait me prêter Maman. Après, on verrait pour les fantaisies, si jamais le docteur ou d'autres voulaient encore me faire des cadeaux^Å Je décidai donc d'en essayer une paire de couleur noire. Mais, comment défaisait-on des bottes moulantes et aussi hautes ? Telle était l'énigme que j'avais soudain à résoudre. Comprenant mon trouble, le vendeur proposa de m'aider à les enlever. Il plaça une main sur la pointe et une autre sous le talon, et en tirant légèrement, il fit pivoter la botte autour de mon talon. En haut, les bottes, en se retirant, me chatouillèrent le bas des cuisses. A l'autre extrémité, le dessus de la botte, sur le cou-de-pied me caressa le haut des orteils. C'était divin. Le jeune homme était un expert. Il savait ce qu'il faisait et s'en donnait à c^Üur joie. Je passai sans transition de la botte à l'escarpin. Je posai mon pied sur la semelle qui immédiatement adhéra à ma plante. Par ailleurs, une lanière maintenait le pied là où il est le plus large. Elle était reliée à une seconde qui entourait la cheville et se fermait pas une boucle discrète. L'escarpin ne se composait de rien d'autre. C'était à peine un soulier, plutôt un prétexte à mettre en valeur la Femme et à susciter le fétichisme de l'homme. Et, c'était cela que je cherchais. Le vendeur fit mine de réajuster la petite bande de cuir pour pouvoir caresser ma cheville et ferma la boucle. « - Là, je pense que vous serez à l'aise comme cela », dit-il. « - Je pense que vous pouvez serrer un petit plus », lui répondis-je. Il n'en demandait pas tant, et put à nouveau s'appliquer à rajouter un cran, et à effleurer par la même occasion ma peau, au niveau du talon d'Achille et dans le bas du mollet. Je fis quelques pas. Les escarpins étaient un peu moins haut que les bottes. A mon grand soulagement, la semelle était souple, et la lanière un peu élastique ne me causerait pas d'ampoules. Ma liberté de mouvement était totale. « C'est splendide », ne put s'empêcher de commenter le vendeur. Il avait raison ! Il n'y a pas à dire. C'était bien plus beau que les baskets, et bien plus habillé, et plus approprié, pour aller chez le docteur. Le vendeur, s'apprêtant à m'enlever les escarpins, mit un genou à terre pour en défaire les boucles. Mais, à son grand désespoir, je l'en empêchai. « Je pars avec », lui dis-je. Il se releva, répondit à mon sourire et se contenta d'admirer le tableau, sa Vénus en escarpins. Maman paya, tandis qu'une énième fois je me mirai dans la glace. Je voulais sortir dans la rue absolument sure de ma beauté. Le regard captif du vendeur m'avait donné l'envie de capturer tous les regards masculins qui auraient le malheur de se poser sur mes pieds. Après les chaussures, ma Mère voulut rajouter des vêtements. Il est vrai que je ne possédais personnellement pour dominer que ma combinaison de cuir utilisée cet été au camp, et qu'il fallait élargir ma garde-robe. Nous allâmes donc dans un magasin spécialisé de la rue Chorier. Nous n'y étions pas inconnues : la vendeuse embrassa Maman. Puis, elle se tourna vers moi, me complimenta sur ma beauté et m'invita à la suivre. « C'est par là », nous dit-elle. Si la vitrine du magasin ne payait pas de mine, l'intérieur était plus engageant. Et, nous arrivâmes dans un arrière salle aux tenues vraiment plus alléchantes. « Nous avons, Mademoiselle, plein de choses qui vous iraient à ravir. » En effet, j'aurai eu du mal à faire mon choix face à une telle collection. Tout voir seulement aurait pris des heures. Heureusement, la vendeuse proposa un certain nombre d'articles qui convinrent tous à Maman, et que, faute de pouvoir tout essayer, je me résolus à acheter. A emporter, en tout cas, car, en sortant, la vendeuse ne demanda ni à ma mère ni à moi de payer. J'appris, par la suite, qu'un des nombreux « amis » de Maman y avait ouvert un « crédit » quasiment illimité pour elle. « Louise, il ne faut pas être ingrate, dit ma mère en sortant. Il est plus que temps d'aller remercier ce bon docteur et de lui montrer son cadeau. » « Allons-y à pieds, proposa-t-elle. C'est à dix minutes à peine. » Arrivées en bas de l'immeuble, Maman se saisit d'une carte de visite du docteur : « Robert-Alain Fizier, médecin généraliste, 12 rue des Eaux Claires, Code A6X9 ». « J'oublie toujours le code », dit Maman. Pour ma part, je regardai la carte et fixais l'adresse, autrefois synonyme d'angoisse, de boule à l'estomac. Aujourd'hui, pour moi, l'angoisse s'était plutôt muée en excitation. Car, cette fois, les rôles allaient changer. Et, c'est sans doute lui, qui attendait, avec angoisse, d'entendre la voix de Maman à l'interphone. En fait, c'est sa secrétaire qui répondit. Nous avançâmes dans le hall, très classe, de ce vieil immeuble parfaitement rénové et prîmes l'ascenseur. Deuxième étage. Une jolie petite blonde nous ouvrit, prit nos noms et nous invita à passer dans la salle d'attente, où nous restâmes seules. Point d'autres clients. Nous étions les dernières patientes, de la journée, de la semaine même, sans doute. La salle était vaste et éclairée, le soleil légèrement déclinant de cette fin d'après-midi, caressait de ses rayons le front de ma mère, qui recevait imperturbable cette douce chaleur. « - Pascale et Louise Noblet ». Alanguies par cette calme atmosphère après cet après-midi de shopping, nous sursautâmes presque en entendant la secrétaire appeler nos noms. Elle avait entrebâillé la porte et elle nous souriait. « - Le docteur vous attend. » Maman lui sourit et se leva. Je la suivis en considérant la secrétaire, qui devait avoir à peu près mon âge. Serais-je devenue moi aussi une jeune fille innocente et naïve, si mes parents, en l'occurrence, ma mère, ne s'étaient pas préoccupés de mon éducation de Femme. Et, elle, bien encadrée, aurait-elle pu se révéler une impérieuse maîtresse ? Ou, bien n'étions nous pas du même bois, femmes, toutes deux mais pas de la même nature, elle éternelle fillette, moi, souveraine, née pour dominer ? Je ne sais. En tout cas, je doute qu'en me regardant, elle ait pu deviner le quart de mes pensées. J'aurais pu jurer tout autant qu'elle n'avait jamais deviné celles du docteur, qu'il avait même, peut-être, pourtant, formées à son endroit^Å Maman pénétra dans la pièce du docteur, et moi après elle. La secrétaire, après un ultime sourire en ma direction, ferma la porte derrière moi. Immédiatement, dès que j'entrai, le regard du docteur Fizier fut attiré, irrésistiblement, vers mes pieds. Il ne paraissait parvenir à s'en détacher qu'au prix de durs efforts. Il nous invita à prendre un siège, avant de s'asseoir lui-même. Maman s'assit sur un siège et posa le grand sac dans lequel étaient mes bottes à ses pieds. Je m'assis sur l'autre chaise. Mes retrouvailles avec docteur n'avaient pour le moment rien d'original, car il était tel qu'en lui même, un individu de belle prestance et pour tout dire plutôt bel homme malgré des cheveux et des sourcils désormais plus « sel » que « poivre ». A part, ce léger éclaircissement pileux, il n'avait guère changé. Toujours, ce regard inquisiteur, qui appuyé sur le prestige de la médecine, pouvait si bien déstabiliser ses interlocuteurs. Mais, si ses patients avaient nourri de la crainte face au médecin, chez moi, cet aplomb médical et masculin n'avait nourri qu'un désir, sourd, confus, mais tenace, de vengeance. « - Madame Noblet, que puis-je faire pour vous ? » Ma mère eut un léger sourire. La conversation, je crois, était pleine d'ironie. « - Et bien, docteur, nous sommes venues pour une petite visite de contrôle. » « - Rien de grave, alors. Si vous le souhaitez, commençons par vous, Madame Noblet. Je vous demanderai, si vous le voulez bien, d'enlever votre chemisier. » A nouveau ce ton sûr de lui, qui me semblait, lorsque j'étais enfant friser l'arrogance. Ton qui collait si mal avec sa personnalité, dès lors qu'on le connaissait un peu mieux^Å « - Allongez-vous, je vais vous examiner. » Ma mère s'allongea sur la table d'auscultation. Elle fixait le visage du docteur pendant qu'il passait le stéthoscope sur son ventre et sa poitrine. Lui tentait de fuir son regard pour se concentrer sur son appareil, ou tentait de se concentrer sur son appareil pour fuir son regard^Å « - Est-ce que je peux vous demander de respirer profondément ? Si tout était presque normal, je remarquai tout de même que le médecin était d'une extrême prudence et d'une grande politesse avec Maman. J'avais souvenir dans ses consultations d'ordres donnés avec moins de ménagement. « - Puis-je vous demander d'ouvrir la bouche et de tirer la langue le plus loin possible ? » Ma mère avala sa salive et fit ce que le docteur avait demandé, sans cesser de le fixer. Il examina la gorge, les oreilles, puis demanda à ma mère de se peser. « - Rien à signaler, Madame, aucune douleur ces derniers temps, aucun phénomène inhabituel, aucun symptôme de quoi que ce soit ? » « - Aucun, docteur. » En lui posant cette question, Fizier avait fini par croiser le regard de ma mère, mais immédiatement, l'expression sévère de celle-ci le conduisit à baisser les yeux. « - Très bien, Madame Noblet, alors, je pense que vous pouvez vous rhabiller. » Pascale Noblet se releva avec grâce, passa ses bras dans les manches de son chemiser dont elle réagrafa trois boutons et jeta son gilet sur ses épaules. Et, pendant que le docteur reposait à leur place l'otoscope et le stéthoscope, revenue à son siège, elle alluma une cigarette. En se rasseyant le docteur lui dit : « - Vous fumez, Madame Noblet, vous savez, ce n'est pas bon pour votre santé. » « - Ni pour la tienne, sale con ! », dit ma mère en lui écrasant la cigarette sur le dos de la main. Les traits du docteur surpris par la douleur se déformèrent, mais il n'émit aucun son et ne chercha même pas à retirer sa main. Sans doute le regard noir de ma mère y fut pour quelque chose. « - Je crois qu'il est grand temps d'aller congédier ta secrétaire, pauvre merde. » « - Oui, Maîtresse, » dit le docteur livide, le visage soudain tendu et fermé. En un instant, le docteur s'était transformé en esclave, la patiente en Maîtresse. Il se dirigea vers la porte, fit un pas hors de la salle, et s'adressa à la jeune femme que nous ne voyions pas, dans le couloir de réception. Nous l'entendîmes dire à la secrétaire : « - Amandine, je n'aurai plus besoin de vous ce soir, vous pouvez rentrer chez vous. » « - Merci, bonne soirée, Mr Fizier », dit la secrétaire enjouée, depuis le corridor d'entrée. Le docteur revint à sa table et griffonna fébrilement deux ou trois trucs pour ma mère, puis se tournant vers moi, il dit d'une voix qui avait perdu sa belle assurance. « - Je crois que je vais examiner, si vous le voulez bien, Mademoiselle Louise. » Nous ne répondîmes pas, mais ce silence était un acquiescement. Tout le monde sentait bien que sans notre consentement, rien n'était plus possible et que le docteur avait perdu son pouvoir. « - Mademoiselle, puis-je vous demander de vous allonger ? » J'obtempérai et montai m'allonger sur le matelas de cuir bleu. Le contact froid, d'habitude si désagréable, me donna aujourd'hui encore un frisson, mais, cette fois d'un genre étrange, d'où n'était pas absent toute excitation sexuelle. Je regardais le docteur avec défi déplacer le stéthoscope froid sur ma poitrine et écouter les battements de mon c^Üur. Puis soudain, je me rappelai que la situation avait changé, et je me laissai aller à réaliser un de mes phantasmes de petite fille. Je comptai lui faire payer le froid stéthoscope. Je passai ma main sous sa blouse et je défis deux boutons de sa chemise. Il arrêta de faire bouger son appareil. « - Continuez, docteur. » Il continua, mais le trouble l'envahissait. Sa respiration se faisait plus difficile. Je passai la main sur les muscles de sa poitrine, et dès que je sentis un quantité de chair suffisante, je le pinçai entre mes doigts du plus fort que je pus. Il restait imperturbable, tentait de continuer son examen. Parfait, c'est exactement la situation que je recherchais. Je voulais le voir souffrir en faisant son métier. J'enfonçai mes ongles dans sa poitrine, dans ses mamelons et je tordais au maximum en escomptant lui provoquer de jolies petites douleurs aiguës. J'arrêtai pour qu'il puisse prendre son abaisse en bois pour ma gorge. Il n'osait à peine parler pour me demander de tirer la langue, tourner la tête, etc^Å Mais, malgré ses murmures étouffés et presque inaudibles, je savais ce que j'avais à faire pour chaque partie du corps et le laissai poursuivre. Enfin, il put articuler : « - Mademoiselle, si vous voulez monter sur la balance. » Et, je me relevai en faisant pivoter mes fesses, jambes tendues, puis posai mon pied sur le tabouret pour descendre du lit médical comme une reine de son trône. Le docteur semblait de plus en plus ému. « - Cinquante-quatre kilos », lut-il à mi-voix. Je revins m'asseoir, suivie du médecin, qui remit en place le col de sa blouse. « - Mademoiselle, vous semblez parfaitement en forme. Si vous n'avez rien de particulier à me dire, je n'aurai rien à vous prescrire. » « - Robert, tu seras satisfait, je pense, de savoir que Louise revient de son stage gynarchique, couronnée de succès. » La conversation sortait, pour de bon, ce coup-ci, du registre des sciences médicales. « - Mademoiselle, dès que votre mère m'a appris, j'étais si heureux. » « - Oui, d'ailleurs, nous devons te montrer « ton » cadeau », dit ma mère en ôtant du sac en plastique blanc le grand étui de carton dans lequel se trouvaient mes bottes. Elle se leva ... le docteur en fit autant, et moi de même ... pour poser le carton sur la table, faisant tomber sans y prendre garde, des paperasses qui la gênaient. Nous étions là autour de la boîte, tels des pirates, après un abordage, impatients de savoir ce que contient le coffre du trésor. Ma Mère souleva le couvercle. C'était bien, pour lui, un trésor que contemplait le docteur, en tout cas c'est ce que parut dire son visage ébloui à la vue des bottes. Son regard semblait absorbé par la surface noire, brillante sous l'éclat des néons et de sa lampe de bureau. Ses yeux allaient sans cesse de l'ouverture des cuissardes à la pointe et aux talons. Il demeurait bouche bée, il était totalement émerveillé. « - Vous^Å vous avez choisi avec beaucoup de goût. Elles sont beaucoup plus belles que tout ce que j'avais pu imaginer. » « - C'est Louise qui a choisi toute seule. Mais, j'étais sure qu'elles te plairaient. » « - Mademoiselle, vous êtes si belle, vous serez si belle avec ces bottes ! » « - Louise a également acheté ces escarpins », précisa ma mère, tandis qu'elle remettait le couvercle sur les bottes. Fizier jeta un coup d'^Üil vers mes pieds. Et, d'un coup, abdiquant, cédant à ses désirs, sous le coup d'une émotion trop forte, rendu incapable de calculer, de discuter, de faire autre chose qu'obéir à ses pulsions, le docteur tomba à genoux devant moi. S'effondrait ainsi sa prestance, et les dernières apparences d'un masque qu'il avait encore tenté de garder pendant l'auscultation. Il se mit à parler, tel un exalté, tel un automate, du plus profond de lui-même : « - Louise, vous êtes ma Maîtresse, ma Souveraine. Je vous suis moins qu'un chien. Laissez-moi juste l'honneur d'être votre repose-pied, votre piédestal. » Les pulsions dictaient ses mots, suscitaient sa logorrhée. « - Faites de moi ce que vous voulez. Soyez ma dominatrice féline. Depuis toujours, je ne désire que vous servir. Vous pouvez me punir, me battre, m'humilier. Défoulez-vous sur moi. Vos coups sont les délices les plus doux. » Le désir à son paroxysme d'un esclave si bien dressé anticipait tous les ordres qu'on pouvait lui donner. Après sa tirade improvisée, il se prosterna, s'allongea complètement la face contre terre entre mes deux chaussures. « - Lèche », lui ordonnai-je. Instantanément, il tourna la tête vers mon pied droit et se mit à lécher avec une ardeur étonnante l'objet de son désir. Robert était fou d'amour devant mes pieds ! Sa tête s'agitait en tous sens, ses lèvres, sa langue se multipliaient pour couvrir chaque parcelle de mes petons. Ma Mère lui donnait des coups de pieds dans les cuisses, dans les mollets et dans les flancs, qui lui laisseraient sans doute des bleus douloureux, mais cela ne le faisait pas dévier de son léchage frénétique. Sa bouche remonta jusqu'au talon. Pour le faire lécher l'autre côté de mon pied, je levai délicatement la jambe, de telle sorte que mon talon décolla légèrement de la semelle. Sa langue fureteuse s'immisça dans l'espace. De fait, quand je réappuyai, la langue fut coincée entre mon talon et la chaussure. C'était une très agréable impression que d'écraser cet organe ferme, enduit de salive, et de fait légèrement glissant sous le pied. La langue bougeait, résistait, me chatouillait à chaque fois que je relâchais la pression. Car, dès que je lui laissais un peu d'espace, il se remettait à me lécher. La langue d'un homme peut exciter une Femme de bien des façons. Celle-là n'est pas, croyez-moi, la moins plaisante. Toutefois, je ressentis le besoin de mettre fin à un léchage dont la fougue frisait l'irrespect. Bien qu'en aucune manière, je ne me cherchais de justification, j'y vis un raison supplémentaire pour punir le docteur. « - Suffit, esclave », dis-je simplement pour le priver de son plaisir. Il s'arrêta net. Maman l'avait dressé à la perfection. Je le fis se déshabiller devant moi. Sa queue était fine, cuivrée, tendue par le désir, ses bourses dépourvues de poils. Nu, le docteur piaffait d'impatience de se donner à moi. Je le fis se rallonger sur le ventre en tenue d'Adam (sans sa feuille de vigne) sur le carrelage. Je réalisai que son corps était encore attirant, que son dos était musclé, ses épaules carrées, ses fesses fermes et lisses. Maman ne bougeait pas. Le cabinet était vide. Je tournai autour de l'homme allongé. On n'entendait rien d'autre que le bruit des mes talons sur le sol. « - Rampe, esclave », je lui ordonnai. Il se mit à ramper, mais au lieu de se traîner par terre, comme je le voulais, il s'aidait des bras et des jambes et avançait sans toucher le sol. Aussi, je le rattrapai et j'appuyai fortement de mon pied entre ses omoplates pour le plaquer au sol. « - Je t'ai dit de ramper ! Cela veut dire que tu vas ramper sans décoller d'un centimètre du sol, ou que je vais t'arracher les yeux. » Il se remit à progresser péniblement, son corps frottant contre les carreaux. Au bout de quelques dizaines de centimètres, il arriva ce que j'attendais. Sa queue bandée, se retourna. Au lieu de pointer vers le haut, elle avait été contrainte par la reptation sur le sol, de pointer, bien que dure, vers le bas. Son membre était désormais à découvert entre ses jambes. C'était comme s'il bandait à l'envers. Je vins me placer entre ses cuisses et je posais le pied sur sa verge. J'appuyai. Il stoppa. « - Continue d'avancer, docteur », insistai-je. En rampant, il déplaçait le point d'appui de mon corps du bas de sa verge vers le gland, sur lequel je ne manquai pas de frotter ma semelle pour lui rougir le frein. Je recommençai l'opération plusieurs fois. L'ayant arrêté d'un coup d'escarpin dans le front, je piétinai son membre en le faisant rouler sur le sol sous ma chaussure, telle un pâte à pain à laquelle on donne la forme d'une baguette. Puis, je coinçai ses bourses entre ma semelle et mes doigts de pieds et je me mis à pétrir son scrotum. Il grognait (de plaisir) sous cette caresse un peu énergique, d'autant plus fort que j'appuyais avec plus d'ardeur. La punition avait été trop douce. Robert devait me donner plus, et mieux, de sa douleur. Je décidai de lui montrer qui j'étais vraiment en lui enfonçant mon talon dans le pénis. Pour son plaisir et pour le mien, dans nos relations futures, il faudrait que Robert ne puisse pas penser à moi, sans qu'un sentiment d'effroi se mêle au sentiment d'ivresse qu'il avait paru éprouver jusque-là. Les talons de mes escarpins ne faisaient pas plus d'un demi centimètre de côté. Je sentis que le membre du docteur dans lequel je les plantai, même ferme, ne pouvait guère leur résister. Il n'était plus question de jouer avec le mâle, mais bel et bien de le torturer brutalement et sans pitié pour le faire rendre les armes, l'amener aux confins de la souffrance et de l'humiliation. Il poussa un gémissement, une plainte de moins en moins humaine au fur et à mesure que mon talon, s'abaissant, déformait les chairs sensibles de sa verge. Méthodiquement, je répétai l'opération. Et j'empalai ainsi son sexe en quatre endroits. « - Robert, dis-moi que tu m'aimes. » « - Oh, oui, Maîtresse, je vous aime », s'efforça-t-il de répondre dans un bramement d'agonie. « - Tu aimes que je te maltraite ? » « - Oui, Maîtresse, maltraitez-moi ! écrasez-moi !... J'adore ça. C'est si bon^Å Piétinez-moi, encore !^Å S'il vous plaît. » Il en appelait à mon désir de lui infliger des souffrances. Puisqu'il se jetait ainsi dans la gueule du loup, je lui en donnai encore, me plaçant debout, les deux talons dans sa verge. J'écoutais sa plainte aiguë, presque animale, je voyais sa colonne vertébrale se tordre sous la douleur, puis se redresser dans un spasme, tel un serpent que l'on tue en le foulant sous son pied, envahie d'un indescriptible, mais exquis, sentiment de puissance. Je me retirai et lui demandai de se relever. Comme il ne le faisait pas assez vite, pour ne pas trop remuer son organe endolori, je l'empoignai par les cheveux pour le faire accélérer et le contraignis à se placer face à moi. « - C'est donc ces plaisirs-là que tu affectionnes ? » Il ne répondit pas, cherchant son souffle. Je n'attendais d'ailleurs aucune réponse. « - Je crois que le docteur a beaucoup apprécié, ma chérie », dit ma mère. « - Robert, poursuivit-elle, n'as tu pas ici le minimum de matériel ? » « - Si Maîtresse, je vais le chercher », parvint enfin à dire l'esclave. Il disparut dans la salle où il entreposait les plus gros appareils médicaux pour en rapporter une cravache. « - Va nous chercher des aiguilles », lui commanda également ma mère. Le docteur repartit. Nous l'entendîmes se saisir de petites boîtes remplies d'objets métalliques. « - Voilà Maîtresse, » dit l'homme, en attendant de plus amples instructions. Au lieu de cela, ma Mère me tendit la cravache sans rien dire, mais sa mine réjouie, était, je crois, une invitation. Je pris l'instrument, une longue baguette de bois souple, dotée d'une languette à l'une des extrémités, d'une poignée à l'autre et cinglai le dos du docteur. Il courba le dos, tenta de se protéger avec le bras. Pour le redresser, je le frappai sur la poitrine. Son torse partit en arrière. Je fus étonnée de ces gesticulations et de voir Robert recevoir son châtiment avec tant d'indiscipline. Par curiosité, je cravachai ses mollets pour voir sa réaction. Il sautilla. Sur l'abdomen. Il recula. Sur les cuisses. Il se cambra. Son dandinement était drôle, mais sa liberté m'agaçait. Le soumis n'a droit à se mouvoir que pour autant que sa Maîtresse l'y a autorisé. Je le tançai : « - Tu crois que tes simagrées vont m'arrêter ? Tiens-toi droit ! Ne bouge pas. » Dès qu'on lui donnait un ordre, Robert devenait très docile. Il subit ensuite les coups en restant de marbre jusqu'à ce que je ressente de la fatigue dans le bras. « - Ca t'a plu, ma chérie ? », demanda ma Mère, en me passant le bras dans le dos. « - Oh, oui, beaucoup, Maman, » répondis-je, en posant une main sur le bas de mon ventre, comme pour indiquer que mon corps était en émoi. Ma Mère comprit instantanément. « - Je te propose de laisser Robert te donner du plaisir. Pendant que je m'occupe de prolonger son martyre. » « - Je crois que tu devrais, Louise, donner à ton esclave le droit d'adorer ton sexe avec sa bouche. Hein, Robert ?^Å », continua-t-elle. Il ne répondit pas. Je crois qu'il approuvait autant que moi. « - Tu peux lui laisser enlever ton slip avec les dents comme il sied à un esclave. » Très bonne idée ! J'avais un reste de pudeur, qui me rendait réticente à l'idée d'enlever ma culotte devant Maman et le docteur. Mais, si c'était lui qui le faisait, et, qui plus est, de façon humiliante^Å Maman avait dû s'en douter et s'était montrée prévenante. Je relevai légèrement ma jupe. Le docteur de nouveau à genoux put découvrir mon slip blanc, dont l'élastique était juste recouvert d'une mince bordure de dentelle. Un slip de petite fille en somme, tels que ceux que je mettais enfant, notamment pour venir ici. C'était la première fois que je le quitterais dans son cabinet. Mais, le docteur avait fait bien des sacrifices pour arriver au dernier rempart. La méthode du docteur n'était pas rapide, mais c'était la bonne. Il prenait entre ses incisives un pli du slip à droite, tirait vers le bas de quelques millimètres, puis recommençait à gauche, et ainsi de suite. A chaque fois, le déplacement du tissu me mettait un peu plus en appétit. Tout comme Fizier, qui, sans séquelles apparentes de mon talon, bandait comme un âne. Arrivé à peine à mi-cuisses, le slip tomba. Le docteur le mordait pour le maintenir au sol tandis que je faisais passer mes pieds dans les trous. Puis, il releva la tête en tenant la culotte dans la bouche tout comme un chien. Je pris la culotte et lui en fouettai le visage, avant de la poser sur le bureau. La sensation de fraîcheur due à l'air sur mes fesses attisait mon désir. Maman prit Robert par les cheveux et l'amena à s'allonger sur le lit médical. Grâce à des sangles, fort opportunément placées ici, qu'elle trouva dans un recoin sous le lit ... le cabinet du docteur Fizier recelait bien des choses utiles pour qui connaissait le lieu ... elle attacha le mâle à l'espèce de sommier sous le matelas, par les chevilles et les poignets. Escaladant le lit je me mis à califourchon sur sa face. Le docteur tendait le cou pour venir au devant de mon intimité pendant que je cherchais la bonne position. Les genoux posés de chaque côté de son visage, les mains posées sur sa poitrine, je laissai enfin le docteur entreprendre son cunnilingus. Pendant, ce temps, ma mère s'était installée sur les jambes du docteur et avait pris la boîte d'aiguilles. Elle commença par ceindre un ruban autour de la verge du docteur, afin d'entraver une éventuelle montée de sève, que sa vigueur de taureau pouvait laisser craindre. La route du sperme était fermement barrée. Puis, elle frôla les bourses de ses doigts pour stimuler la sensibilité de leur enveloppe, avant d'en prendre un petit bout entre deux doigts pour le transpercer brutalement d'une pointe de métal. Tout le corps du docteur fut agité d'un mouvement subit. Pourtant, sa langue ne dévia pas de sa tâche. Elle n'eut que plus d'ardeur à l'ouvrage. A chaque nouvelle aiguille, le docteur haletait, sa respiration était certes quelque peu saccadée du fait de la douleur, mais surtout, son léchage plus intense. Ma Mère n'épargna aucun point des parties génitales, une dizaine d'aiguilles plantées dans les testicules, cinq sur la verge, et même une dans le gland. Sans faillir, l'esclave lapait mon sexe. La vision de ses tortures ne rendit que plus efficaces les caresses que Robert me donnait avec la langue, sa langue qui se glissait dans un va-et-vient rapide entre mes lèvres qu'elle ouvrait un peu plus à chaque passage. Mon clitoris était en train de gonfler. Je sentis une onde de jouissance monter depuis mon vagin dans tout le corps. La vague réveilla jusqu'à la pointe de mes seins. Puis, une autre arriva. Je jouis. Je me cramponnai aux pectoraux de l'homme qui, sous moi, travaillait à mon plaisir. Mon corps se raidit. Mes yeux se fermèrent. Un cri m'échappa. Dans le reflux, avant la dernière vague, je me penchai sur le corps attaché. Maman se recula. Je donnai trois grands coups avec le plat de la main sur les testicules et la verge écorchées par les soins maternels. Je voulais rassembler les dernières forces qui me restaient pour lui faire encore mal, dans les ultimes moments de mon orgasme. La dernière salve fut un ineffable transport. Je me redressai sur les genoux, sevrant l'homme de mon sexe. « Fini Robert, tu es assez repu de mes liquides intimes, » pensai-je. Puis, je m'assis négligemment, le postérieur sur le visage masculin, pour reprendre mon souffle. Je regardai le sexe emprisonné et percé. Il ressemblait à ces poupées vaudous à l'effigie d'un ennemi sur lequel on fait peser une malédiction et que l'on malmène, dans le but d'atteindre leur modèle. Ma Mère enlèva les aiguilles, défit le ruban. La malédiction allait-t-elle prendre fin ?^Å Je crois, hélas pour le pauvre docteur Fizier, que le sortilège était sans issue^Å « - T'avais-je autorisé à jouir lors de notre dernière rencontre ? », lui demanda Maman. « - Non, Maîtresse. » « - T'es-tu masturbé depuis ? » « - Non, Maîtresse. » « - Est-ce que tu as envie d'éjaculer ? » « - Oui, Maîtresse. » « - Et bien, tu attendras encore. » Il me sembla apercevoir dans les yeux du docteur un léger effroi. Sans doute se demandait-il comment il allait encore tenir, après un tel moment d'excitation. Comment, ce soir, trouver le sommeil après cela ? Ma mère soupçonnait aussi que la volonté du docteur ne suffirait pas à le contraindre à l'abstinence. De fait, elle lui annonça en fouillant dans son sac à main : « - Tu comprendras, Robert, que pour plus de sûreté, je sois obligée de te passer ceci. » Elle caressait le scrotum rouge et gonflé du fait que l'homme n'avait pas pu se soulager depuis plusieurs jours, voire peut-être même quelques semaines. Parfois, les couilles des hommes leur pendent bêtement entre leurs jambes. Là, le sac à bourses était tendu à l'extrême, boursouflé et ferme comme un muscle. Le docteur ne répondit pas. « - Tu comprends, hein, Robert ? », répéta-t-elle en pressant le scrotum entre deux ongles en espérant coincer un testicule, pour l'inciter à répondre. « - Oui, Maîtresse Pascale, Bien sûr, Maîtresse Pascale », s'empressa-t-il alors. « - Parfait, mais il faut que tu cesses de bander pour que je te l'enfile. » Ce n'est certes pas en tapant sur un masochiste qu'on le désexcite. Mais, quelques coups bien placés dans ses testicules eurent tout de même pour effet de ramollir assez rapidement le membre du docteur. Toutefois, à peine le temps de se saisir de la ceinture de chasteté, qu'il avait redurci. Ma mère prit les couilles dans sa main droite, et leur donna un coup sec avec le poing gauche. Cela le calmait un peu mais pas suffisamment. « Concentre-toi, Robert, je n'ai pas toute la soirée. Ne m'oblige pas à employer la manière forte. » Il ne prit pas la menace à la légère. En fermant les yeux, pour mieux focaliser son esprit sur le but assigné par ma mère, pour détourner sa vue des deux déesses qui avaient enflammé sa fin d'après-midi, il réussit expulser le sang hors de son pénis. Il ne tiendrait pas longtemps. Aussi ma mère se dépêcha pour enfiler la « ceinture » (en fait, un étui de plastique dur transparent pour la verge, incurvé et incliné vers le bas, de manière à rendre impossible toute érection). Je connaissais ce modèle, étudié au stage. Le bout de l'étui était ouvert, pour laisser le mâle pisser. Mais les rebords du trou d'à peine un centimètre de diamètre étaient si nets, qu'il pouvait causer une vive douleur sur le gland, s'il s'affermissait, ou même le taillader, si jamais le membre contraint avait un accès de raideur trop prolongé. Le docteur devrait donc se tenir à carreau. L'étui était relié à un mini-carcan passé autour de la verge et des testicules, lui-même maintenu par des lanières qui passaient sur ses reins et entre ses cuisses, que ma mère serra vigoureusement. Le tout était bouclé par deux petits cadenas, que Maman ferma par une clé qu'elle mit dans son sac à main. Ainsi harnaché, bien que libre de ses mouvement, l'homme paraissait bel et bien notre prisonnier. Peut-être parce qu'en l'attachant ainsi, nous tenions son esprit totalement captif. « - Te voilà prêt, Robert, ne tente rien, tu sais que tu te blesserais en voulant l'enlever » « - Oui, Maîtresse, je le sais. » « - Tu peux te rhabiller. » L'homme frustré obéit docilement. Il remit son pantalon, sa chemise et sa blouse et reprit une attitude normale. Jamais une personne qui n'aurait pas été au courant, n'aurait pu deviner l'instrument qu'il portait pour le contraindre à rester chaste. J'en profitai pour remettre moi aussi ma culotte et ramasser mes paquets. « - Bien, tu nous raccompagnes jusqu'à la porte ? », demanda Maman au docteur. Nous sortîmes de la pièce et regagnâmes le couloir de l'entrée. Sur le pas de la porte, ma mère se retourna, et posa sa main sur le sexe gainé du docteur. « - Tu sais, Robert, que c'est pour ton bien que je fais ça. » « - Oui, Maîtresse, je le sais. » « - En te mettant ceci, j'entretiens ton désir. Tu as le bonheur de penser à nous, à notre cruauté, et de te rappeler que tu es notre serviteur. Car tu nous appartiens. » « - Oui, Maîtresse », répondit-il encore dans un souffle. « Mes pensées serviles ne vous quittent jamais, ni vous, ni votre fille Louise ». Robert semblait réellement dévoré de passion pour nous. Sa flamme, et même son fanatisme envers nous, faisaient plaisir à voir. Sans doute, tout homme peut être porté à ce niveau de dévotion envers la Femme, mais le docteur Robert Fizier demeurait un spécimen particulièrement exemplaire. « - Oui, Robert, tu es notre chose, poursuivit ma mère. Tu n'es bon qu'à nous soumettre ton esprit, et comme, ce soir à nous offrir ton corps. » « - Oui, mes Maîtresses, mais tout ceci n'est que le peu que je peux vous rendre face aux bienfaits dont vous me comblez. Cela ne suffira jamais à vous remercier de vos visites. » Robert se prosterna, baisa les pieds de ma mère, puis les miens. Puis, restant à genoux, il releva le torse en conservant la tête baissée, et garda cette position de soumission jusqu'à ce que nous eûmes refermé la porte. « Robert est un fidèle, parmi les fidèles », dit ma mère, dès que nous l'eûmes quitté. « Tu sais, un jour, tu devais avoir huit ou neuf ans, alors qu'il t'auscultait, il a du faire un truc qui ne t'a pas plu. Tu t'es débattue. Plus ou moins volontairement, tu lui as donné un coup de poing sur le nez et un coup de pied, qui a atterri dans son entrejambe. Et bien, cet épisode, pendant dix ans, il n'a pas arrêté de m'en parler ! Il voyait le signe des plus belles promesses dans ces premières poussées de violence. Surtout, il avait été impressionné par la fureur dans tes yeux. Si tu savais comme Robert a pu désirer être ton esclave. » « Tu ne pouvais avoir conscience à l'époque de l'effet que tu lui avais fait. Bien loin d'être fâché, comme tu l'as peut-être cru à l'époque, Robert avait été séduit, charmé, fasciné par la rage qui t'avait animée et la véhémence dont tu avais preuve à son égard. Il se révoltait contre une société qui ne permet pas à une petite fille d'avoir dès son jeune âge un mâle esclave pour la servir, contre une société qui n'apprend pas aux filles à cultiver leur pouvoir, qui ne les prépare jamais à dominer le sexe qui, lui aspire, à se soumettre. A combien d'utopies pleines de petites filles sadiques n'a-t-il pas rêvé^Å C'est le père lui-même, me disait-il, qui devrait initier sa fille à la cruauté, en l'incitant à s'exercer sur sa personne. » « Pour son bonheur, et pour ton éducation, et parce que cela convenait aussi à mes principes, il m'a réclamé de te laisser assister le plus tôt possible à nos jeux. Il voulait que notre exemple participe au développement de ton « noble caractère » et de tes jeunes désirs dans la bonne direction. La première fois que je te laissai assister à nos ébats, je peux te dire que le fait de savoir qu'il se faisait humilié et torturé sous tes yeux décupla son plaisir. C'était flagrant. A tel point que toute autre que ta mère en eut pu être jalouse ! » Alors que nous regagnions la voiture, je méditais sur ces pulsions trop longtemps occultées, réduites au silence, lors de mes visites médicales, les miennes d'abord, celles du docteur ensuite ... lui, si malheureux dans son rôle dominant, moi, si ennuyée et mal à l'aise, dans mon rôle de patiente. Nous n'avions que commencé à rattraper le temps perdu^Å Sur le trajet du retour, j'étais toute émoustillée. Plus, j'étais heureuse. Je n'avais pas mesuré, depuis que j'étais rentrée du stage à quel point la vie nouvelle qui m'attendait serait une vie de délices, une vie où mon désir, où mon plaisir, où ma cruauté ne seraient jamais frustrés. Délicatement posée sur le grand fauteuil passager de la voiture, mes longues jambes étirées, jusqu'à mes escarpins légèrement humectés de sueur et de salive, je rentrai chez moi, ce soir, saturée de volupté, pleine d'espoir, pleine d'attentes, rêvant des bonheurs à venir. « Nous devons prendre de l'essence, en passant », me signala ma mère, mais je l'entendais à peine. Je réalisai, lorsque la Mercedes se gara dans une station-service que je n'avais jamais vue, que nous avions fait un petit détour. Perdue dans d'aussi douces pensées, je n'avais rien contre. Au pompiste qui s'approchait, ma mère dit : « - Le plein, s'il vous plaît. » Après que Maman lui eut donné les clés, nous l'entendîmes défaire le bouchon du réservoir, y insérer le tuyau et commencer à remplir. Nous restions en silence. Les images de la journée repassaient devant mes yeux. Quand il eut fini de mettre de l'essence dans le réservoir, le pompiste passa un coup de raclette sur le pare-brise. Ma mère lui demanda : « On peut payer dans la salle de derrière ? » « Oui, suivez-moi », nous dit-il de manière à peine aimable. Pourquoi dans la salle de derrière et non au comptoir ? Je ne savais. Peu importe. Nous le suivîmes. Arrivés dans la salle en question, le pompiste ferma la porte derrière nous. « - Combien ? », dit ma mère. « - Cinquante litres. » « - A genoux. » Le pompiste s'agenouilla. Ma mère semblait savoir ce qu'elle faisait. J'étais médusée. Sans prévenir, elle envoya une grande claque au visage du pompiste. Puis, tout aussi promptement, une seconde partit. Les coups pleuvaient, à tel point qu'au bout d'un moment, on avait l'impression que ça ne s'arrêterait jamais. L'homme encaissait plutôt bien. Au bout d'un quinzaine de gifles, on percevait clairement une protubérance sous sa salopette bleue au niveau du sexe. Maman s'aperçut de son effet. Cela dut l'encourager, ou l'énerver de voir que l'homme jouissait lascivement d'une punition pas assez rude. Elle se fit féroce. Les claques devinrent de véritables coups de poing dans la mâchoire du mâle. « Cela doit faire vingt-cinq, dit-elle enfin. A toi, Louise, pour la seconde partie. » Je me présentai face au pompiste en lui faisant mon plus beau sourire. Et je décochai impromptue une gifle magistrale. La paume de ma main cingla sur sa joue. Le claquement très sonore m'avait bien plu. Je poursuivis par une seconde identique, mais alors que l'homme en attendait une troisième du même acabit, j'enchaînai sur un revers qui allait cogner son autre joue. Surpris, sa tête partit sur le côté gauche. Elle inclina encore plus lorsque je rajoutai deux belles giroflées de la main gauche. Ses joues étaient rouges et brûlantes. Au début, on y avait vu la trace des doigts de ma mère, mais là, il n'y avait plus que des auréoles écarlates. J'avais envie d'explorer d'autres zones de sa face avec la plat de ma main. Je remis son visage bien en place et je frappai alternativement avec la main gauche et la main droite sur ses tempes. Au bout de neuf à dix coups, il sembla tout étourdi et me regardait avec angoisse. Il ne tiendrait pas jusqu'à vingt à cette cadence sans s'évanouir. Je variai en le frappant au front. Son crâne partit en arrière. Il vacilla. Nous rîmes. Je le saisis par l'oreille, lui mis un taquet et m'acharnai sur sa joue gauche pour solde de tout compte. Quand je le lâchai, il tomba sur le côté. Nous tournâmes les talons en direction de la porte, laissant là cette loque se traîner jusqu'à un lavabo où il pourrait se rafraîchir le visage. Mais, ma mère eut un mouvement de recul. Elle se retourna vers l'homme qui était en train de se relever et lui asséna un puissant coup de pied dans le ventre avec sa bottine pointue. L'homme se tordit en deux. « Tiens, ça, c'est pour le pare-brise », lui dit-elle, alors qu'à nouveau, l'homme s'effondrait à terre. Cette fois-ci, nous partîmes pour de bon. Alors que Maman démarrait la voiture, je la questionnai : « - Je ne savais pas que tu connaissais ce pompiste. » « - Je ne le connais pas. C'est une amie qui m'en a parlé, répondit-elle. Elle m'avait dit de demander à « payer dans la salle de derrière » et qu'il comprendrait tout de suite. » « - Pour un inconnu, nous y avons peut-être été un peu fort ? » « - Tu parles, dit ma mère, en éclatant de rire, à l'heure qu'il est, ce chien est en train de se branler en pensant à la correction que nous lui avons mise !^Å » Elle ajouta en me regardant avec malice : « - Je commence à connaître les hommes, ma chérie. » Décidément, j'avais été de surprise en surprise. Pour une journée d'initiation, c'était comme si je découvrais un monde parallèle au monde conventionnel que tout un chacun connaît : le monde enchanté, le réseau sans fin des Dominatrices et des soumis. Au monde du désir confiné, refoulé, se superposait le monde du désir exprimé, satisfait, laissé libre de se développer. Le Vrai Monde ! Trop de siècles de patriarcat avait caché le monde réel, enfoui le désir de l'homme, perverti le désir de la Femme. A toutes les époques, sans doute, mais aujourd'hui plus que jamais, des individus libres, tels que ma mère, ravivaient la nature profonde de la Femme et de l'homme et retrouvaient l'harmonie véritable qui doit exister entre les deux sexes. J'en serais. gregor