L'interprète - 1ère partie par escribe1@caramail.com Un cadre expatrié fait la connaissance de la domination féminine --------------------------------------------------- Ce texte est une traduction plus ou moins fidèle de "The Interpreter", de Janet Ford --------------------------------------------------- =============== = 1ère partie = =============== [Le point de vue de Ray] Le train repartit de la gare, et au bout de quelques minutes, il ne restait plus que moi sur le quai désert. Il était tard, plus de dix heures du soir, et cela ne prit pas longtemps avant que le froid glacial ne commence à me geler les os : la Chine centrale en hiver n'est pas vraiment l'endroit rêvé pour traîner dehors. Le vent s'engouffrait dans la gare, emportant avec lui toutes sortes de détritus et quelques flocons de neige. De rares ampoules faiblardes éclairaient à peine la pénombre environnante, mais je pouvais quand même voir que personne ne semblait m'attendre, aussi pris-je mes valises et me dirigeai vers la sortie. Je descendis une volée de marches usées et glissantes et débouchai dans la rue. Il n'y avait pas un chat et il y faisait encore plus froid que dans la gare. Je ne savais pas du tout où aller, et j'allais traverser la rue pour me diriger vers ce qui me semblait être un hôtel, quand une voiture déboucha du virage et s'avança à ma hauteur. La vitre s'abaissa et le visage d'une jeune chinoise apparut. "Raymond Lenoir ?" demanda-t-elle. "C'est moi. Ravi de vous voir !" Elle me regarda sans esquisser le moindre sourire. "Je m'appelle Hian Li, et je suis ton interprète. Mets tes valises dans le coffre et monte." C'était dit sur le ton d'un ordre, mais j'avais appris que dans certaines circonstances les chinois pouvaient être très directifs. Je fis comme elle m'avait demandé, heureux d'échapper au froid mordant. Hian était au volant, et à ses côtés se trouvait une autre femme qu'elle ne me présenta pas. Elle démarra et nous nous éloignâmes de la gare. Au bout de quelques minutes nous étions dans la campagne, puis nous commencâmes à grimper dans la montagne. Le silence régnait dans la voiture, que je cherchais à briser deux ou trois fois, mais toutes mes tentatives d'engager une conversation se révèlaient vaines. Aussi je m'installai confortablement, regardant au dehors. Cela nous prit un peu moins d'une heure pour arriver à destination, un site industriel dans la province du Shanxi, loin de tout, dans les contreforts des monts Qin Ling. Les dernières minutes du trajet furent particulièrement éprouvantes, car Hian conduisait très vite, prenant énormément de risques. J'allais d'ailleurs lui en faire la remarque quand elle se mit à ralentir et tourna vers ce qui était de toute évidence notre destination. "Impressionnant !" dis-je, le souffle coupé. Le bâtiment était une ferme gigantesque reconvertie en usine pour notre future production. "Suis-moi." De nouveau c'était un ordre, pas une demande. Je suivis Hian et l'autre femme à travers la cour, pour rentrer ensuite dans le bâtiment principal. L'intérieur était faiblement éclairé, et le couloir où nous avancions était si bas de plafond que je devais me baisser pour avancer, suivant les deux femmes. Au bout de ce couloir se trouvait une porte, à laquelle elles frappèrent. "Entrez !" dit une voix à l'accent anglais, et nous pénètrâmes dans le bureau de Christine Sanders. [Le point de vue de Christine] Dès l'instant où je le vis, je sus qu'il correspondait exactement à ce que nous recherchions. Il se tenait debout devant moi, encadré par Hian et Souki ; il les dépassait en taille de plusieurs centimètres. Je croisai le regard de Hian et un sourire imperceptible traversa ses lèvres. "Tu es en retard," lui dis-je, sans lui proposer de s'asseoir. "Je suis désolé," commença-t-il, "mais pour venir de France, ce n'est pas exactement la porte à côté." "Non, mais le fait que nous nous trouvions dans un endroit reculé ne doit pas servir d'excuse facile." "Non, non bien sûr," répondit-il. "Je m'appelle Christine Sanders, et tu peux m'appeler Madame Sanders," lui dis-je en lui tendant la main. "Raymond Lenoir," continua-t-il, "et vous pouvez m'appeler Ray." "Il est tard Ray, aussi serai-je aussi brève que possible et ensuite je te laisserai aller t'installer." Il restait debout devant moi, et j'adorais ça. Dans cette pièce mal éclairée il paraissait fatigué, et je savais que c'était probablement le cas : le voyage depuis Paris jusqu'au site était un long périple. En partant de Roissy le midi, il devait être arrivé à Hong Kong juste pour le petit déjeuner du jour suivant. Il était difficile de trouver le sommeil dans ces conditions, en particulier pour quelqu'un de la taille de Ray : nous avions justement fait exprès de lui réserver une place en classe économique, pour rendre les choses encore plus compliquées. Puis, de Hong Kong il avait dû partir vers neuf heures pour Xi'an, sans avoir le temps de souffler, pour ensuite prendre le train de l'après-midi pour Hanzhong. Cela lui faisait probablement dans les 48 heures sans sommeil. "Nous avons déjà fait du très bon boulot ici, comme tu pourras le constater par toi-même demain matin quand nous te montrerons tout ça. Les spécifications de départ ont toutes été respectées, avec bien sûr le suivi des standards de qualité, ce qui, tu l'admettras, en Chine est déjà une réussite en soi. Nous sommes dans les temps pour un démarrage de la production le 21 février. Nous avons besoin de toi pendant à peu près un mois pour suivre le chantier et faire la recette finale avec le client. Hian Li ici présente parle le Mandarin et le Cantonais, aussi bien que l'Anglais et le Français. Souki, elle, est notre professeur de culture chinoise, et elle t'introduira aux coutumes et traditions locales : il est très important de ne pas choquer nos hôtes chinois, n'est-ce pas, Ray ?" "Oui Madame Sanders," répondit-il avec déférence. "Elle aussi parle parfaitement le Français. As-tu des questions Ray ?" "Non Madame Sanders. Demain, quand je serai un peu reposé, et après une petite marche, je suis sûr que j'aurai plus de choses à dire." "J'en suis sûre également." Je me tournai vers Souki et la montrai d'un geste du menton : "Souki va te montrer ta chambre, et on se reverra demain après le petit déjeuner." Il approuva de la tête en souriant, et sortit de la pièce, escorté par la jeune femme. Hian se rapprocha de moi et s'assit sur mon bureau. "Qu'est-ce que tu en penses ?" demandai-je. "J'en pense que cela va être un mois très intéressant," répondit Hian. "Oui très, et nous devrions commencer le plus tôt possible." "Souki a sûrement déjà commencé..." dit Hian avec un sourire. "Bien, prête pour aller au lit ?" "Toujours prête pour ça !" répondit mon amante. [Le point de vue de Ray] Hé bien, si je devais me fier à mes premières impressions, je pensais que j'avais commis une erreur en acceptant ce boulot. J'avais déjà eu mes premiers doutes lorsque j'avais découvert mon itinéraire pour venir ici. Si mon salaire était correct, je n'avais pas l'habitude de voyager ailleurs qu'en classe affaires quand j'allais à l'étranger. Christine, ou plutôt Madame Sanders comme elle se faisait appeler, semblait très séduisante, mais après ce premier entretien je ne savais pas si cela allait coller entre nous au travail. De toute manière tout serait plus clair le lendemain matin... Du moins je l'espérais. Je retournai avec Souki vers la voiture pour y prendre mes valises, puis je la suivis de l'autre côté du bâtiment. J'avais froid : il neigeait toujours, et il faisait nuit noire. Nous entrâmes ensuite dans un autre couloir, peu éclairé également, pour arriver enfin devant une porte cadenassée. La clé était sur le cadenas, et Souki la tourna pour ouvrir. Je découvris alors ma chambre, meublée de façon spartiate d'un lit simple, d'une table et d'une penderie qui devait dater d'un autre siècle. "De quoi un homme pourrait-il rêver de plus ?" demandai-je de façon sarcastique. "Je pense que je dois mettre les choses au point dès le début : je n'ai pas demandé à ce que tu viennes ici. J'aurais préféré que l'on prenne une femme, mais on ne m'a pas écoutée. Les hommes sont paresseux, peu efficaces, ils pensent être supérieurs aux femmes, ce qui est faux. Justement, ici à Shanxi les choses sont en train de changer, et les femmes ont pris les commandes. C'est la raison pour laquelle nous avons fait venir Madame Sanders, et Madame Shihan : ces femmes ont géré ce projet depuis le début et je suis vraiment déçue qu'elles n'aient pas embauché une autre femme pour le mener à son terme." "Je suis désolé que vous le ressentiez ainsi, mais je vous promets que je ferai tout mon possible pour que mon séjour soit au-dessus de toutes critiques. Je ferai de mon mieux pour vous faire changer d'opinion sur les hommes." J'essayais de me montrer encourageant, mais cela ne sembla pas la convaincre. Elle ressemblait à la plupart des chinoises que j'avais déjà brièvement vues, dépassant à peine le mètre cinquante, avec de longs cheveux noirs de jais qui lui arrivaient aux épaules, mais l'épais manteau dans lequel elle était engoncée m'empêchait de deviner ses formes. Son visage présentait un nez plat typique ainsi que des yeux en amande : ce n'était pas mon type de femme, mais certains auraient probablement pu la trouver belle. "Que voulez-vous dire par : ici les choses changent, et les femmes ont pris les commandes. Qu'est-ce que ça signifie ?" "Tu verras. Ne sois pas en retard demain, le petit déjeuner est à six heures. Nous commençons le travail à six heures et demie." Puis elle partit. Hé bien, on dit que les voyages ouvrent l'esprit : cette pensée me traversa pendant que je me déshabillais. Après un mois ici, je suis certain que j'aurai eu ma dose d'ouverture ! C'est alors que la porte s'ouvrit brutalement : c'était Souki. J'étais en slip, on aurait dit qu'elle avait attendu ce moment précis pour faire son entrée. "J'ai oublié de te dire : les toilettes et les douches sont par là-bas, sur la gauche." Elle me fixa : j'étais debout, pétrifié sous son regard. "D'accord, merci." Elle sourit puis partit. J'allai fermer la porte mais m'aperçus alors que je n'avais pas la clé du cadenas. J'arrangerai ça demain, pensai-je. J'étais épuisé, il était plus de minuit, mais j'eus justement du mal à dormir à cause de la tension de ce voyage éreintant. Ce mois promettait d'être une sacré expérience ! Du bruit dans le couloir me réveilla bien avant la sonnerie de mon réveil. On entendait des pas traînants : j'allai ouvrir la porte pour regarder ce qui se passait, et je vis alors une file d'attente d'une douzaine d'hommes, patientant devant les trois toilettes et les trois douches... Et c'est ainsi que ma journée commença. J'arrivai à la cantine pour le petit déjeuner juste avant qu'elle ne ferme. "Souki ne t'a pas dit que nous commençions à six heures et demie ?" demanda Christine. "Oui mais..." "Il n'y a pas de mais, Ray, nous attendons de notre personnel expatrié qu'il donne l'exemple. Fais en sorte que ça ne se reproduise pas." "Oui Madame Sanders," répondis-je. Alors que nous sortions pour nous diriger vers la voiture, on me présenta Kim Shihan, la directrice financière de la société. Christine et Kim étaient toutes deux de grandes femmes : Christine faisait aux alentours d'un mètre quatre-vingts, avec ses talons, et Kim était à peine plus petite. Christine portait un anorak bleu marine qui ne la mettait pas du tout en valeur, mais le soir précédent j'avais pu remarquer qu'elle était plutôt bien faite. De même, l'anorak brun de Kim ne permettait pas d'avoir la moindre indication de ce qui pouvait se trouver en dessous. Je commençai à suivre les deux femmes, mais Souki me rattrapa. "Tu marches quatre pas derrière elles et deux derrière moi et Hian." "OK Souki." "Madame Souki," me corrigea-t-elle. Puis je me mis à l'endroit indiqué, derrière les quatre femmes. Quand nous arrivâmes dans le 4x4, Christine se mit au volant et Kim s'assit devant à côté d'elle, pendant que je m'installais à l'arrière avec les deux chinoises. Puis nous partîmes au travail. [Le point de vue de Christine] Jusqu'ici le plan que nous avions conçu pour Ray marchait à merveille. Il était d'un naturel placide, et semblait être prêt à croire tout ce que moi ou les autres filles pourrions lui dire. Cela semblait être trop facile, mais ça ne gâcherait pas mon plaisir, au contraire ! Il avait été en retard pour le petit déjeuner, je n'aurais pu rêver mieux comme entame pour la journée. Alors que nous marchions vers la voiture, je le vis prendre sa place derrière Souki, et je dus lutter pour garder mon visage impassible et ne pas éclater de rire. Nous roulâmes jusqu'au bureau et commençâmes à travailler. "Ray, Hian et toi devriez allez en haut pour jeter un coup d'oeil à ce que tu vas prendre en charge." Je retirai alors mon manteau : j'avais à dessein laissé un bouton défait à mon chemisier, lui laissant un aperçu de ma poitrine ainsi que mon soutien-gorge noir. Je vis qu'il mordait à l'hameçon en y jetant un regard rapide : au moins il n'était homosexuel, bien que je n'ai rien contre ça ! [Le point de vue de Ray] Le bureau était bien chauffé, et pour la première fois de la journée je me sentis bien, même si ce n'était que pour quelques minutes. Christine retira sa veste, et je pus constater qu'elle avait une poitrine superbe. Si elle faisait ce qu'il fallait, je pourrais peut-être sortir avec elle, pensai-je. Mais bientôt je dus sortir de cette pièce pour me retrouver dans le bâtiment principal : il y faisait froid, et le type de boulot que j'avais à faire, hélas, ne me permettait pas vraiment de me réchauffer. Je demandai à deux de mes assistants chinois de faire quelques tâches, par l'intermédiaire de la traduction de Hian. "Hian, je pense que nous devrions établir tout de suite une bonne méthode de travail : tu dois leur traduire exactement ce que j'ai dit, et non pas ce que tu penses toi ce qu'ils devraient faire. Tu as compris ?" demandai-je. Elle me fixa une seconde puis opina : "je leur ai traduit exactement ce que tu m'as dit", répondit-elle. Mais au cours de la matinée je constatai que les deux chinois ne travaillaient pas comme je l'avais indiqué. En fait, aucun employé ne faisait ce que j'avais demandé. "Pourquoi ces hommes ne bossent-ils pas sur la pompe que j'avais demandée ?" demandai-je à Hian. Elle me paraissait aujourd'hui imposante face à moi, toute de noir vêtue. Elle posa une question aux employés, et la réponse fusa immédiatement. "C'est fait," traduisa-t-elle. "Comment cela peut-il être déjà fait, je n'ai même pas vérifié le sens de rotation ?" "Tes instructions n'étaient pas vraiment claires, ils n'ont pas compris." "Alors préviens-moi quand ils ne comprennent pas," éclatai-je. "C'est arrivé des dizaines de fois ce matin, et rien n'a avancé !" Vers dix heures et demie je revins vers le bureau, de fort mauvaise humeur. J'entrai et tombai sur Christine, occupée sur son ordinateur. "Ca ne vas pas marcher !" aboyai-je. "Quoi ? Qu'est-ce qui ne marchera pas ?" "Moi et Hian." "Il va pourtant falloir que tu fasses avec," répondit Christine, tout en gardant ses yeux rivés à l'écran de son ordinateur. "Bon, alors cherchez quelqu'un d'autre pour ce boulot." "Non, j'ai l'impression que tu n'as pas compris : nous n'avons pas le choix, tu es ici et tu vas te mettre au travail avec Hian. Point barre." "J'ai bien peur que non." "Vraiment ? Peut-être devrions-nous faire venir Hian pour discuter de ton problème." "Peut-être que ça serait mieux ainsi, en effet." "Je te préviens que Hian est très lunatique et s'emporte très facilement." "Arrête, j'ai peur !" Christine téléphona à Hian et en quelques minutes l'interprète, accompagnée de Souki, entra dans le bureau. "Ferme la porte Hian, on a un problème." "Oui, en effet," confirma Hian. "Ray ne veut plus travailler avec toi, et donc nous devons lui donner une petite correction." [Le point de vue de Christine] Après que Ray et Hian soient partis, Kim entra dans mon bureau. "Il est si mignon," dit-elle. "J'aimerais bien le voir écartelé, à disposition devant moi," dit-elle, en ne plaisantant qu'à moitié. "Oui, mais laisse-les s'occuper de lui, nous pourrons nous amuser avec lui une fois que Hian et les filles l'auront brisé." Comme prévu Ray revint dans le bureau, se plaignant de Hian. Je lui avais dit de se tenir prête, et quand je l'appelai elle venait juste de finir son échauffement. J'allai assister à un spectacle plaisant. "Une correction ? Moi ?" "Oui." Hian déboula dans la pièce, suivie de près par Souki. Je me levai vers elle et allai fermer à clé la porte derrière elle. Elle avait retiré son manteau, et portait une chemise bleu marine et un Jeans noir. "Ray dit qu'il ne peut pas travailler avec toi, Hian. Comme nous avons une échéance très proche et que nous n'aurons pas le temps de lui trouver un remplaçant, je pense qu'on doit lui donner une bonne correction pour qu'il se fonde dans le moule." "Attendez une minute," commença-t-il, mais Hian l'attaqua avant qu'il ne puisse finir sa phrase. Elle était si rapide qu'il n'esquissa pas un geste quand elle lui lança son coude dans le plexus solaire, ce qui le fit se plier en deux. Elle tourna sur elle-même et le frappa à la tête : je n'avais pas remarqué qu'elle avait retiré ses bottes de chantier, ce qui était heureux car elle l'aurait certainement tué dans le cas contraire. Il mit un genou à terre, visiblement sonné par l'attaque soudaine qu'il avait reçue. Souki l'agrippa par le cou. Ray essaya de prononcer un mot, mais ce qu'il avait à dire ne les intéressait pas. Hian s'accroupit devant lui et dit quelque chose en Chinois à Souki, puis cracha sur le visage de Ray. Souki le poussa à terre. "Debout !" ordonna Hian en le tirant par les cheveux. "Espèce de petite salo..." Il ne put terminer son juron car Hian le frappa du plat de la main sur la gorge. "Ne me parle jamais sur ce ton ! Je vais te punir pour ce manque de respect !" hurla-t-elle, et elle le frappa d'une série de coups qui l'envoyèrent s'écraser contre le mur derrière lui, le sang coulant à flots de son nez. Hian continua à le frapper sans pitié, le mettant à terre. "Arrêtez, qu'est-ce que vous faites bon dieu ?" "Ce que je veux," rétorqua-t-elle. Elle s'assit sur son torse et déchira sa chemise. "Arrêtez !" cria-t-il. Il essaya de la repousser, mais Hian était la plus rapide. Elle attrapa son poignet avec sa main droite et lui tordit le bras derrière son dos, puis lui saisit les cheveux avec son autre main. "Debout, allez, debout !" ordonna-t-elle, le forçant à se mettre sur ses pieds. Puis elle l'obligea à s'accroupir, tout en le faisant tourner autour d'elle. Souki en profita pour lui asséner un coup de pied entre les jambes, si violent qu'il en décolla du sol. Il émit un son étouffé et Hian le lâcha, le laissant s'étaler sur le tapis. Il roula à leurs pieds, tout en gémissant, à l'agonie. Elles fondirent alors sur lui tels des fauves : Souki lui arracha ce qui restait de sa chemise, pendant que Hian s'occupait de sa ceinture. Il se débattit désespérément sous elles, incapable d'éviter la suite de cette humiliation... Hian défit la ceinture de Ray, puis le bouton du haut de son pantalon. C'était très excitant de voir comment elles se débrouillaient pour le déshabiller. Hian descendit la fermeture éclair du pantalon de Ray, pendant que Souki passait son maillot de corps par-dessus sa tête. Dès qu'elle se fut débarassée du maillot, Souki cloua Ray au sol en se posant lourdement sur sa poitrine, le chevauchant en bloquant ses bras au sol. Hian se mit à tirer sur son pantalon, qui passa sous les hanches. Il continuait à se débattre désespérément, mais il n'y avait aucun doute sur l'issue du combat. Hian tira de nouveau pour faire passer le pantalon au niveau des genoux, puis, en agrippant les jambes l'une après l'autre elle l'enleva complètement pour le jeter dans un coin de la pièce. "Maintenant on va voir ce que tu as dans le ventre !" [Le point de vue de Ray] Tout se passa comme dans un brouillard. Une minute auparavant j'étais sur le point de décharger ma bile sur Hian et sur sa priètre prestation d'interprète, et l'instant d'après je me retrouvai sur le dos, agressé par les deux furies. On pourrait difficilement me qualifier d'expert en arts martiaux ou autres sports de défense, mais j'avais toujours estimé que j'étais parfaitement capable de me défendre. C'était faux, et quand je réalisai que ce n'était pas une blague ou un jeu, il était trop tard. Je cessai toute résistance réelle quand je reçus dans les parties le coup de pied de Souki, car cela me fit horriblement mal, et quand elles commencèrent à me déshabiller je sus que j'étais dans de sales draps. Souki se mit à cheval sur ma poitrine et me bloqua ainsi sous elle, pendant que Hian retirait mon pantalon. Au début j'étais livide de rage, mais cette émotion fit rapidement place à la peur. Elles avaient un plan pour moi, et j'étais certain que ce n'était pas la prise en charge de cette usine... Je regardai Souki au-dessus de moi pendant que je tentais vainement d'empêcher Hian de retirer mon pantalon, mais il semblait que tous mes efforts pour l'arrêter avaient l'effet inverse, et elle finit par l'enlever, une jambe après l'autre. Souki rit devant mes faibles tentatives de la faire partir, et elle me cracha au visage. Puis je sentis Hian retirer violemment mon slip, et elle agrippa mes testicules en serrant. Souki me regarda hurler sous elle. "Je crois que la messe est dite," dit-elle, puis se leva en me libérant. "Mets-toi à genoux !" m'ordonna Hian. "PIIITIIIEEEE !" couinai-je pendant que Hian me tirait par les boules. Je me mis péniblement sur mes genoux. Souki restait debout derrière moi, et quand Hian libéra mes testicules, Souki les attrapa à son tour entre mes jambes et les tira entre mes fesses. "PIIITIIEEE, ARRREEEEEETEEEZ !" suppliai-je Hian, qui pour toute réponse me gifla violemment : "ta gueule !" Je me retrouvai à genoux devant Hian et Christine, Souki continuant à me tenir fermement par les parties. "Tu avais juste besoin d'une petite correction, Ray, et comme tu as pu le constater les filles sont très efficaces dans ce domaine, n'est-ce-pas ?" "Oui Madame Sanders." "Je ne suis pas très impressionnée parce que je vois entre tes jambes, Ray," dit-elle en titillant mon pénis pendouillant avec sa botte. "Je pense que je vais te donner une chance de me montrer ce que tu vaux réellement. Allez, bande pour moi Ray, montre-moi qui tu es ! Tu peux lui libérer ses couilles, Souki, je ne pense pas qu'il veuille s'échapper. N'est-ce pas Ray ?" "Non Madame Sanders." Je pris mon sexe flasque dans la main et commençai à le malaxer, ce qui m'amena lentement à l'érection. Mon pénis fait près de vingt centimètres, je suis circoncis, et je n'ai jamais entendu de plaintes particulière à ce sujet de la part des différentes femmes que j'ai pu satisfaire dans ma vie, mais je me sentai complètement ridicule dans la position où j'étais. Je n'avais encore jamais été forcé de me masturber ainsi en public... J'étais honteux et me sentais totalement humilié. Pendant que mon sexe devenait de plus en plus dur entre mes mains, je n'osais lever mes yeux du sol. Cela prit quelques instants avant que je ne me retrouve en érection. "Kim, c'est moi. Tu devrais venir pour profiter du spectacle !" dit Christine au téléphone. A ces mots je lâchai mon pénis, qui se déploya devant moi. Christine le plaqua immédiatement au sol en appuyant dessus avec la semelle de sa botte, me rapant le bout de mon sexe sur le tapis. Puis elle retira sa botte et mon pénis se redressa aussitôt. "Je ne t'ai pas dit d'arrêter ! Je veux que tu sois prêt à éjaculer quand Madame Shihan sera ici. Elle va arriver dans quelques minutes, alors continue à faire ce que tu sais si bien faire, te branler !" Je continuai, caressant mon sexe pendant que les trois femmes me regardaient en silence. Enfin après quelques instants on tapa à la porte : Souki alla ouvrir pour laisser entrer Kim, puis reverrouilla la porte derrière elle. "Alors, alors, qu'est-ce que j'ai raté ?" s'enquit Kim. "Pas grand chose. Nous sommes juste en train de donner à Ray sa première leçon. N'est-ce pas Ray ?" "Oui Madame Sanders." "Bien Ray. Maintenant quand tu seras prêt je veux que tu éjacules sur ma botte." Cela ne me prit que quelques secondes avant de me vider sur la botte de Christine. "Maintenant lèche tout." Je levai les yeux vers Christine : "oh non, pitié !" Souki passa immédiatement sa main entre mes jambes et reprit sa position maintenant familière sur mes testicules. Je hurlai, car mes parties génitales étaient devenues très sensibles. "OH PIITIIIEEEE !" suppliai-je. Christine se leva du bureau sur lequel elle s'était assise et se planta debout devant moi. "Tu vas obéir aux moindres de mes ordres à la lettre, compris ?" Puis elle m'assena une gifle de sa main droite qui me fit entrechoquer mes dents. Souki affermit sa prise en pressant mes boules l'une contre l'autre, et les larmes aux yeux je léchai toutes mes traces de sperme sur sa botte. "Tu vas apprendre à m'obéir sans hésiter, Ray, je te le garantis." A suivre...