La hyène By Phylogenia Elle etait couchee sur le dos et, sur cette musculeuse surface d'un noir volcanique et d'un lisse soyeux se trouvait un etrange et effrayant tatouage. Première partie Elle n'était qu'accoudée au bar que déjà je savais que nos vies convergeraient. Elle portait un haut blanc moulant à manche longue qui contrastait violemment avec sa peau noire et qui se terminait abruptement sous ses seins laissant voir son ventre et ses reins. Son pantalon n'épousait son cul et ses jambes qu'encore plus précisément et ses talons haut la rendait imposante. Elle devait faire 1.80 m au minimum; 1.80 m de femmes si noire qu'elle en paraissait bleuâtre et les lumière multicolores du bar lui donnait des reflets quasi-irréels. Ses lignes étaient d'une beauté très particulière, très africaine et - pardonnez-moi le cliché - très primaire. Ses très grands yeux bruns brillaient comme des billes et leur blanc ne faisait que renforcer celui des ses dents qui se découvraient à chaque sourire. Ses lèvres pulpeuses couvertes d'un rouge violent instillaient en moi un désir sexuel qui troublait mon rythme cardiaque. Je passai de longue minutes à la regarder, à la déguster. J'étais seul ce soir-là. Je revenais du travail et j'avais besoin d'un verre. En sortant du métro, je me dirigeai directement chez "L'immoraliste", nom du bar ci-mentionné et qui avait emprunté son nom à Gide pour des fins sans doutes plus terre-à- terre. Le nom me plaisait et en entrant je me demandai si la faune nocturne qui y grouillait connaissait la symbolique littéraire de cette boîte plus ou moins kitsch, plus ou moins chic. Une relation tumultueuse avec une anglaise guindée me laissait depuis plusieurs mois un goût amer à la bouche et je m'étais presque convaincu que la vie de célibataire - quoique moins épicée que sa contrepartie - n'en avait pas moins un côté plus salubre. Mais cette noire réveillait en moi les instints les plus primaires et l'érection que je sentais croître dans mon slip n'en était que la plus évidente manifestation. Je dois ici préciser que cet état physiologique ne m'arrive qu'infréquemment dans les endroits publics et qu'en conséquence l'attrait de cette déesse primordiale n'en était que plus extraordinaire. Je ne comprenait que mal pourquoi cette femmes m'attirait tant. Mis à part sa peau qui me paraissait d'un soyeux voluptueux, son physique était assez particulier. Enfin, je dis particulier mais ce n'est pas le mot approprié. Elle était très caustaude; sans doute plus que moi. De toute évidence, c'était une sportive. Ses jambes quasi-infinies étaient d'une musculature remarquable. Surtout ses cuisses que je cherchais deviner dans la trop faible luminosité du bar. À chaque déhanchement, à chaque piétinement, mon coeur battait fébrilement car je cherchais à decouvrir si vraiment ces jambes était aussi volumineuses que mon fantasme l'aurait souhaité. Ses épaules étaient larges et ses bras avaient le volume de bien des hommes. Quant elle levait son verre pour le porter vers ses lèvres (que j'imaginais trop facilement sur les miennes), son biceps se gonflait pour former une masse impressionante. Son gros cul rond et sa taille presque trop fine, me donnaient l'impression d'une sprinteuse américaine. Avec ses cheveux défrisés, sa coupe au carré, son rouge à lèvres et son sourire d'ivoire elle m'attirait à un point tel que mon cerveau cherchait désespérément une tactique d'abordage. Dans ces situations, je suis plutôt nul. Inepties et platitudes sont chez moi les résultats inévitables de l'obsession féminine. Je me suis donc approché d'elle sans plan dûment préparé me fiant à un talent improvisatoire qui me restait à découvrir. Elle parlait à un mec énorme tout en muscle et rendu assez près, il m'est apparu évident que les deux étaient bourrés. Je me suis donc planté au bar derrière elle; elle me faisait dos. J'ai commandé une "Mort subite" en gardant une oreille attentive à la conversasion. Elle ne parlait que très peu tandis que lui se répendait en conneries sur les sujets les plus triviaux. Après quelques minutes, j'ai réalisé qu'elle s'emmerdait carrément et que ce mec ne cherchait qu'à faire mouche avec ma créature de rève. Soudain, elle se retourna vers moi histoire de voir si elle pourrait trouver un prétexte pour se débarasser du mec. Comme j'étais derrière elle nos yeux se croisèrent immédiatement. Elle me jeta un sourire irrésistible que je lui retournai automatiquement. En me jettant un clin d'oeil, elle se pencha vers moi et me dit "Ce mec me les casse, t'as pas une idée?". J'étais pris de court. Je jettai un regard vers l'hypertrophié imbibé et je me dis qu'il vallait mieux ne pas l'affronter directement. Il avait l'oeil mauvais et des épaules de rugbyman. Sans compter qu'il faisait une tête de plus que moi. Durant les longues secondes que mon minable cerveau prit pour concocter une stratégie digne de ce nom, elle restait à me sourire, l'oeil d'une liquidité toute alcoolique. Dans sa bouche entrouverte reposait une volumineuse lange rose et je réalisai avec dépit que toutes mes facultés intellectuelles étaient harnachées par cet object d'une sensualité deconcertante. Je me retenais pour ne pas me ruer sur cette bouche: langue contre langue, lèvres contre lèvres et puis ce corps généreux contre le mieux. Tout allait trop vite et ce qui me ramena à la réalité fut une phrase prononcée par le briseurs de couilles: "Emmerde pas ma gonzesse, minus!". Je dus relever la tête pour constater à quel point l'imbécillité et l'agressivité reignaient en maîtres dans cette bille qui lui tenait de tête. C'est malgré moi que je m'entendis dire "Qui emmerde qui au juste?". Visiblement insultée, la brute m'aggrippa à deux mains par le col et je sentis mes pieds quitter le sol. Étrangement, je me sentais maintenant défiant: "Je crois que t'emmerdes la gonzesse." lui dis-je avec un large sourire. Rouge de rage, il me projetta violement sur une table qui s'effondra avec un fracas impressionnant. J'étais encore à quatre pattes quand deux videurs se ruèrent sur lui. Ils purent de peine et de misère le retenir et, du plancher, je priais Bacchus qu'ils réussissent à le maîtriser. Pendant qu'ils s'affairaient à le sortir les pieds devant et qu'il m'invectivait copieusement, je jettai un coup d'oeil vers ma déesse qui s'était assise sur un tabouret. Elle tenait le bar d'une main comme si elle allait tomber pendant qu'un étrange sourire se formait à ses lèvres. Une intense douleur au dos m'empêchait d'en analyser la signification; j'étais en fait furieux qu'elle prenne ce sketch avec si bonne humeur et j'avais bien l'intension de lui dire le fond de ma pensée un fois debout et la douleur retombée. Je pris quelques secondes supplémentaires pour regrouper mes forces et une fois debout, je me dirigeai vers elle. À ma grande surprise, un des videurs s'approcha de moi et me saisit par le bras: "Aller coco, on se casse!". Un seconde plus tard, j'étais à mon tour sur le trottoir aboyant "Et ma bière enculé, j'ai pas fini ma bière!". La porte se referma et derrière elle disparu la musique du bar. Je restai debout comme un imbécile à regarder la porte réalisant tout le minable de la situation. J'allais retourner chez-moi quand elle apparu dans le cadre de porte. Elle était complètement ivre et tenait à peine debout. En fait, elle ne tenait plus debout. Elle me sourit et me tomba littéralement dessus. Elle riait de façon désordonnée. C'était un rire sexy et profond; le genre de rire qui fait fondre. - Tu peux marcher? lui demandai-je. - Pas vraiment, mon chou. Et elle rit de nouveau. Elle allait tomber et je l'aggripai par le bras et la tirai vers moi. Je fus estomaqué de constater tactilement le volume de ses biceps. Une décharge électrique me transperça et un désir sourd monta en moi. Dans ma tête tout défila à une vitesse folle. C'était ma chance: - T'habites où? - Ce soir? j'habite j'chais pas où au juste. - Allez, viens. J'essayai de la déplacer mais je perdis momentanément l'équilibre: "Putain, combien elle pèse?". Alors que je tentais de la retenir, elle riait et riait. Elle m'embrassa maladroitement et alors même qu'une puissante érection s'emparait de mon bas ventre, je sentis en moi un certain agacement: "Mais tiens-toi debout, merde!". Elle rit d'avantage. Avec un sourire malicieux, elle posa une main sur mon membre rigide et dit "Fâché, fâché?". Je ne sais pas exactement comment c'est pour vous, mais quand une femme pose la main sur mon membre, le reste de moi ne fonctionne plus. Ses yeux étaient rivés aux miens et nul doute qu'elle pouvait y lire l'amalgame de luxure et de désirs qui s'y trouvaient. Bon. Gardons son sang froid et passons aux actes. Je lui passai une épaule sous le bras et, avec une dose non-négligeable d'effort, je réussi à quitter les abords de ce bar de merde sans que ni elle ni moi ne nous rétamassions (subjonctif imparfait…) la gueule par terre. Quand finalement nous arrivâmes chez-moi, elle était à peine consciente. Elle ne faisait que rigoler faiblement. Je la dirigeai tant bien que mal vers mon lit où elle s'affala de tout son long. Elle riait toujours. Moi, debout à côté du lit, je regardai ce corps incroyable. Bon sang qu'elle était belle et mon érection devenait de plus en plus pénible. Je la regardai d'un oeil admiratif. Elle se tortillait doucement, oscillant des hanches tout en me regardant avec un sourire sensuel et un regard brumeux. "Qu'est-ce que tu fais?" me dit elle, "Viens.". Je m'assis à ses côtés et lentement, je caressai ses joues, ses lèvres, son cou et ses larges épaules. Je pausai la main sur ses amples biceps pour réaliser pleinement leur volume et fermeté. Sous les caresses, son désir semblait décupler et elle commença à faire courir ses doigts le long des ses cuisses pour finalement caresser sa chatte. Elle arquait le dos sous la dose que le plaisir produisait et révéla ce faisant, les plus beaux abdominaux que je n'aie jamais vu sur une femme. De large goutte de sueurs coulaient sur mes tempes. Je posai la main sur ce complexe de muscle tendu comme une toile de tambour et tranquillement, je glissai mes doigts vers son entre- jambes. Elles mit ses main sur la mienne et guida mes doigts vers ses zones sensibles. Elle gémissait de plus en plus et j'avais l'impression qu'elle allait jouir d'une seconde à l'autre. Je sentais le sang battre dans mon membre; j'avais l'impression qu'il allait éclater lui aussi. D'une bras incroyablement puissant, elle m'agripa par le coup et m'attira à ses lèvres et pendant qu'elle enfouissait sa langue dans ma bouche, je sentis en elle la décharge sexuelle qu'elle et moi y avions générée. De petits gémissement et grognement incontrôlés émanaient de sa gorge et elle tirait sur mon cou avec une telle force que notre baiser en était presque douloureux. Petit à petit, à mesure qu'elle consommait l'énergie de son orgasme, je sentais sa poigne diminuer et sa bouche s'éloigner. Sa tête, son torse et tous ses membres retombèrent sur le matelas soudainement et je compris qu'elle n'était plus avec moi; que sa conscience s'était noyée dans une mer de satisfaction sexuelle couverte d'une épaisse brume éthylique. J'étais bouleversé; cette courte rencontre charnelle me faisait rèver, fantasmer à ce que l'avenir pourrait nous promettre. Tranquillement, je me relevai et doucement je lui enlevai ses vêtements. D'abord son pantalon moulant qui révéla un micro slip de coton blanc qui était complètement mouillé de sécrétions amoureuses odoriférantes, puis son haut qui révéla un torse d'une musculature impressionante et une poitrine d'une générosité peu commune. Elle était magnifique. En quelques secondes, j'enlevai moi aussi mes vêtements que je jetai nonchalamment dans un coin de la chambre. Mon érection était d'une force prodigieuse; je désirais cette femme plus plus que jamais. Sa respiration était régulière et profonde et soulevait sa poitrine opulente avec une langueur quasiment insoutenable. Ses yeux étaient clos et parfaitement immobiles comme si le rêve, comme la conscience, l'avait aussi quitté. En moi brûlait un désir névrotique qui montait comme une lame de fond. Je me devais de résister car j'avais le pressentiment que la récompense vaudrait mille fois cette trop brève rencontre. Je fermai les yeux pendant quelque temps pour goûter chaque seconde du délicieux plaisir que je sentais croitre en moi et fut rappelé à la réalité par les bruits discrets d'un corps qui se retourne au creux d'un drap. J'ouvri les yeux pour voir ce corps exquis se retourner, pour en savourer les courbes, le galbe et la symétrie quand mes yeux se fixèrent sur son dos. Sur cette musculeuse surface d'un noir volcanique et d'un lissé soyeux se trouvait un étrange et effrayant tatouage. Il s'agissait d'une monstrueuse et énorme créature à la stature et aux attributs sexuels démesurés. Sa musculature était démente; ses bras, ses jambes, sa poitrine étaient couverts par des muscles inhumains, de larges veines sillonnaient leur surface. Tout ces muscles étaient tendu comme lors d'un effort ultime. Mais je réalisai dans les secondes qui suivirent que je me trompais. Par ces seins énormes aux mamelons en érection gros commes des pouces qu'elle pressait dans ses mains herculéennes, par la position du torse et par l'expression d'intense jouissance mêlée de douleur qui déformait son visage, je réalisai que cette image était celle de la jouissance sexuelle, celle de la perdition de l'être dans le plaisir charnel. Je sentais monter en moi la sève masculine et je savais que j'allais éjaculer dans les secondes qui allaient suivre quand je remarquai dans le creux de son dos, dans l'imposante crevasse formée par la rencontre des ses puissants muscles le long de son épine dorsale, que cette créature démonique était en fait hermaphrodite. Qu'un énorme fallus, cambré et gonflé à se rompre s'érigeait entre ses jambes noueuses au dessus de lèvres labiales elles aussi gonflées de sang qui gardaient l'entrée de cette vulve terrifiante et affolante. Cette vision, ce monstre de sexualité me poussa au delà de toute resistance et j'éjaculai violemment sur elle, sur ce dos imposant par sa largueur, par sa puissance, sur ce tatouage terrifiant. J'étais curieusement hors d'haleine et mon coeur voulait sortir de ma poitrine. Je restai là plusieurs minutes à admirer ce corps magnifique, à suivre goulument des yeux chaque mouvement de cette magnifique créature que je désirait encore d'avantage bien que mon soif charnelle eut été temporairement satisfait. Et à chaque mouvement, conséquence naturelle du sommeil, la bête monstrueuse couchée sur elle bougeait aussi comme animée d'une vie propre et touillait en moi je ne sais quel fantasme enterré ou oublié. Qui étaient ces femmes devant moi? Toute deux monstrueuses à leur façon mais qui m'attiraient cependant plus que je n'aurais pu l'imaginer. Je m'assis de nouveau à coté d'elles et – à l'aide d'un mouchoir – je nettoyai son dos de la semence que j'y avait crachée. Je suivis les courbes puissantes de ses muscles et la courbe gracieuse du creux de son dos. Je m'approchai du tatouage et je fus impressionné par sa précision, par le soin du détail. Le grain de sa peau était si fin qu'elle permettait au tatouage d'avoir une précision presque photographique. On pouvait distinguer clairement le châtoiement des ongles, les striations musculaires et les reflets de la chevelure. Je m'attardai longuement au rendu du visage, à la précision des traits, à quel point la jouissance semblait réelle et intense quand quelque chose me frappa. Quelque chose d'incontournable et de terrifiant. Une peur inexplicable entremélée d'une curiosité sans borne s'empara de moi. Ce visage tordu par la jouissance, déformé par la douleur n'était autre que celui de la femme d'ébène couchée sur mon lit! Il ne faisait aucun doute que ce visage était celui de cette femme frappée par l'orgasme, ses lèvres collées aux miennes il y a à peine quelques minutes; visage déformé que je n'avais pu voir mais que je reconnaissait néanmoins. Je quittai la chambre en laissant la porte entre-ouverte. Je passai au salon où je dépliai le divan-lit machinalement la tête remplie par l'image de ce tatouage. En moins d'une minute j'étais nu sous un drap de coton et le sommeil m'appellait irrésistiblement. Je succombai. Seconde partie Je passai la nuit dans un sommeil épais sans rèves et ne me réveillai que tard dans la matinée; elle était déjà debout et fouillait dans le frigo. Je m'accoudai et me frottai les yeux histoire de revenir à la vie. Elle était accroupie et depuis le futon, je ne voyais que le sommet de sa tête derrière le comptoir. – Bonjour, m'hasardai-je. Elle releva la tête subitement et me repondit – Salut, t'aurais pas un coca? J'ai une de ces gueules de bois... Elle se releva et entra dans le salon. Elle ne portait que son slip de coton et ses seins oscillaient majestueusement à chaque pas. Bon dieu qu'elle était belle! Elle fit le tour du lit et s'assit à côté de moi. – Qu'est-ce que tu fous ici? me dit elle. – C'est plutôt à moi de te le demander! c'est quand même mon salon, mon futon et mon apparte après tout! – Ça, ça reste encore à prouver. Je voulais dire que normalement je me retrouve le matin à côté d'un mec qui pue l'alcool et qui a vraisemblablement abusé de moi la vieille. Ce matin, niet, lit vide, décor agréable, ciel bleu et toi au salon. Je sens le pétrole ou quoi? Je ne disais rien. Elle était trop belle et sa voix rauque et basse était d'une sensualité remarquable. J'étais à sa merci et mon silence - effet combiné de mon récent éveil et de mon hébahissement - ne m'aidait nullement à me forger une image positive. Je devais exhiber tous les symptômes du parfait demeuré. – Je soliloque, c'est ça? Ce disant elle prit une gorgée de coca et ferma les yeux en déglutissant comme si ça lui faisait mal. "Putain, c'est pas drôle les lendemain de veille, j'ai la tête qui va éclater." – J'ai de l'aspirine si tu veux... – Ah tiens, il retrouve la voix. Elle remarqua l'enorme érection dont j'étais affublé et qui n'était couverte que par une mince drap. Elle m'aggripa le membre nonchalamment et ajouta "Ah les hommes, toujours bandés au mauvais moment." Elle se leva et trotina lentement vers la cuisine en disant "Beau spécimen, dommage que je ne sois pas une fille du matin. Les aspirines, c'est où au juste?". À ma grande stupéfaction je remarquai que son dos ne comportait nul tatouage. Il n'était que cette magnifique surface vallonnée par cette musculature que seuls les noirs possèdent. Ce n'est que machinalement que je lui répondis "Premier tiroir à droite dans la chambre de bain.". J'entendis le tiroir glisser et l'eau couler puis elle me cria si elle pouvait prendre une douche. J'acquiessai. Pendant que la douche ronronnait, je me demandai si j'avais rèvé la veille, si ce tatouage n'était que la conconction d'un cerveau fantasmant et légèrement désaxé. Le souvenir avait pourtant une telle réalité et je me rapellai à ce moment la ressemblance des visages. Je me levai et me mis un short et un t-shirt. Je passai à la cuisine et mis en route la cafetière ainsi que le grille-pain. Quand elle réapparu, cheveux mouillés et rhabillée, elle passa devant moi et se dirigea vers la porte de sortie. "Petit-dej?" lui demandai-je; elle me repondit avec détachement qu'elle avait beaucoup à faire ce jour-là et qu'elle devait partir. J'étais paniqué, je ne savais plus quoi dire pour la garder ici un peu plus longtemps, pour la convaincre que j'étais celui pour elle (et pour m'en convaincre moi-même...). – Partir le ventre vide, ce n'est pas très poli... Elle s'arrêta brièvement et avec un sourire en coin, elle me répliqua – C'est pourtant toi qui me laisse le ventre vide. Allez, ciao. "Merde, merde, trouve quelque chose" me dis-je et je regardai la porte se refermer lentement derrière elle et au moment ou elle claqua je m'écriai "Et ce tatouage, je l'ai rèvé?". Pendant une seconde, je restai les yeux fixés sur la porte. Je retenai mon souffle et cherchai à entendre le moindre signe de son retour. La porte se réouvrit, elle me fit face et me devisagea pendant de longue secondes. Je ne savais pas comment interpréter son expression. Était-ce de la surprise? de l'amusement? Il me semblait que je pouvais lire dans ces yeux un certain plaisir, presque gamin en fait. Elle finit par me dire avec un large sourire – Toi, tu ne sais pas dans quoi tu t'embarques... Elle s'approcha de moi et procéda à une examination de pied en cape. Elle fit au total deux tours autour de moi son regard examinant chaque recoin de mon anatomie. Je me sentais comme si je devais justifier mes apparences: – Qui l'eut cru? dit elle après ces curieuses formalitées accomplies. – Qu'est que tu veux dire? Elle ne répondit pas sur le champ; au lieu, elle passa au salon et s'affala dans un fauteuils et croisa ses longues jambes en faisant balancer une chaussure du bout du pied. Elle répéta "Qui l'eut cru?". – ... ?? ... dis-je en haussant les épaules. Elle parut amusée car elle riait maintenant; de toutes ses belles dents. Elle dit enfin: – Donc tu as vu un tatouage? sur mon ventre? sur un sein? sur ma cuisse? – Sur ton dos. Là, lui fis-je signe en posant ma main sur le bas de mon dos. – Mais tu vois bien que je n'ai pas de tatouage. Regarde. Elle se retourna et s'agenouilla rapidment sur le fauteil, les mains sur le dossier pointant vers moi son gros cul rond et musclé. "Mais viens voir!" me dit elle. J'approchai mi- confus, mi-exité. Elle souriait toujours et me faisait signe de la tête de m'approcher d'avantage. Quand je fus à sa hauteur, elle se dandina du derrière en réfrénant un rire déplacé. "Putain, qu'elle est belle!" me disais-je alors. Je voyais maintenant trop bien qu'en effet, nul tatouage ne parait sa belle musculature dorsale. "Touche!". Fébrilement, non sans trembler, je posai la main sur ses reins. Sa peau était chaude et satinée et d'une fermeté qui me rendait honteux. Elle arqua légèrement le dos projetant son cul vers moi. Entre ses cuisses je pouvais deviner sa vulve sous le moulant de son pantalon. Elle me regardait d'un air malicieux. "Plus bas, plus bas..." et je m'exécutai. Ma main suivi le contour de ses fesses rondes et dures pour descendre le long de ces cuisses aux courbes sportives. Je sentais le mouvement de ses mucles quand elle frissonait sous les caresses et je sentais monter en moi l'inexorable désir de l'homme soumis à sa nature. Tranquillement, dans une atmosphère qui me paraissait maintenant étouffante, je remontai vers son entre-jambes et sentis du bout des doigts les contours de sa vulve avant d'y pauser la paume entière. Je pressai ma paume très fort sur ses lèvres et j'en sentis toute la moiteur et la chaleur. Mais qu'était donc ce jeux? Elle souriait toujours comme si tout cela n'était que pour m'aguicher, pour me narguer. Son regard narquois soudainement m'énerva et je la poussai violemment sur le côté du fauteuil. Elle parut très surprise et avant qu'elle n'ait su dire quelque chose, j'étais déjà dans la cuisine en train de m'affairer au café. – J'ai rien à foutre avec une poufiasse comme toi. Ouste. Remise de sa surprise, elle était maintenant dans la cuisine avec ce sourire enrageant collé à la bouche. – Mais mon chou, tu ne semble pas comprendre. Tu es à moi comme je suis à toi. L'occculte nous a choisi. Tu seras mon partenaire que tu le veuille ou non. Peut-être ne le vois-tu pas encore aujourd'hui, mais crois moi, tu accomplira ton destin. Mais de quoi parlait-elle? Elle était folle, c'était évident. L'occculte? N'importe quoi. Elle s'approcha encore plus de moi. Cette fois-ci, son sourire disparu et son visage se fit menaçant. En peu de temps, mon exaspération se muta en curiosité puis en inquiétude. Tout en marchant le long des quelques mètres qui la séparait de moi, sa voix semblait muer et devenir un ton plus grave, ses yeux semblait briller d'une lumière irréelle comme si habités par une source lumineuse. Dans la lumiére doré de cette matiné, sa peau scintillait comme neige au soleil, une neige noire et inquiétante: – Et hier soir, au lit, qu'as-tu vu au juste sur ma peau. Un tatouage noir sur une peau noire. Un dessin qui t'a fait frémir jusqu'à l'âme. Tu m'as vu moi, sur ma propre peau. Comment étais-je? Comme je suis ou comme tu me voudrais? Cette image écrite au charbon n'était pas issue de ton inconscient; n'était pas le fruit de tes désirs. C'est sans doute ce que tu te dis. Pauvre naif. Je suis l'intersection de l'univers et de ton fantasme et celui qui voulut cette rencontre a fait en sorte qu'elle se réalise hier soir, dans un bar minable où je te cherchais depuis des années sans savoir qui tu étais ou si tu t'y trouvais. Je te savais homme; sans plus. Blanc, jaune ou noir, beau ou moche n'avait aucune importance. Ce que tu as vu hier soir est ce que je serai pour toi bientôt et je sais que ce sera pour toi le plus grand moment de ta vie car mon maître sait bien recompenser la faveur que tu lui feras. En expirant le dernier mot, elle colla son corps sur le mien et m'embrassa comme je ne l'avais jamais été auparavant. Son haleine avait un goût de sexe féminin et je sentais sur ma poitrine l'opulence de ses seins. Une cuisse puissance pressait mon sexe gonflé à se rompre et ses mains puissantes parcourait mes flancs, mes jambes, mon cou. J'étais paralysé. Elle s'agenouilla devant moi qui dus m'aggripper au comptoir pour ne pas perdre l'équilibre. Elle défit le noeud de ma serviette qui tomba sur le sol en exposant mon membre cambré et gonflé à se rompre. Elle prit mes testicules fermement dans une main. Son long baiser l'avait rendu hors d'haleine et elle se tint pantelante la bouche à quelques centimètre de mon gland. Elle avait maintenant un sourire démoniaque au lèvres. Je sentais son halaine sur mon membre et chaque bouffée de chaleur se répandait le long de mon sexe puis diffusait dans mon bas ventre. J'allait devenir fou quand, me regardant directement entre les jambes elle dit: – Et toi petit homme palpitant de désir, tu me feras mère, et elle m'engouffra.