Frédérique, 1er épisode par l’Ange Païen Une jeune Française rencontre “Les Deux Anglaises et le Continent” et lutte pour Vincent. Nue devant la grande glace de sa chambre Frédérique examine les blessures qui couvrent son corps. Elle est en mauvais état! Une coupure au-dessus de l'arcade sourcilière gauche, l'oeil droit presque fermé auréolé de jaune et de violet, les lèvres coupées et gonflées. Son corps magnifiquement bronzé, comme il se doit en fin d'août pour une jolie et sportive brune, est tapissé d'ecchymoses et d'écorchures. Ses seins sont particulièrement meurtris et elle a la sensation que des poids y sont suspendus et tirent sur les chairs. Elle a mal partout, ses côtes la gênent pour respirer, ses bras sont lourds, ses jambes engourdies, son dos est douloureux. Comme elle finit de dénatter son opulente "queue de cheval" elle a conscience de l'extrême sensibilité de son cuir chevelu. Maintenant sous la douche tiède, Frédérique retient un cri de douleur, le jet de la douche est quasiment insupportable sur sa peau. Elle arrête le jet d'eau qu'elle espérait bienfaisant et, prenant une éponge, elle la gorge d'eau pour la presser doucement au-dessus de sa peau. Elle laisse couler ses larmes à gros sanglots. Il faut pourtant qu'elle se nettoie et qu'elle lave ses blessures, pour retrouver une apparence plus humaine. Longtemps après, dans la douce fraîcheur de la nuit, étendue sur son lit, Frédérique retrouve son calme pendant que progressivement ses douleurs s'apaisent. Mais elle n'accède pas au sommeil. Elle pense à son aventure de fin d'après-midi, à son premier combat engagé contre une fille et terminé contre deux bêtes sauvages. Elle n'aurait pas dû... mais elle ne pouvait pas laisser passer... Si elle avait su... Elle ne pouvait pas devin- er... mais elle devait faire quelque chose... C'est trop bête! Dans quel état elle est!... Oui, mais il fallait rétablir la situation... Dans quel état va-t-elle être pour rentrer au lycée?... Elle a quand même peut-être bien fait!... Mais elle a perdu le combat!... Oh! non, c'est pas elle, à une contre une elle gagnait... D'ailleurs elle est certaine d'avoir reconquis les garçons... Ils l'ont protégée et aidée. Ils ont bâti un accident de motos pour les parents de Frédérique, pour protéger les filles... mais surtout pour la défendre, elle, contre tous reproches... Et puis elle s'est bien battue, elle a été habile et puissante! Elle avait pratiquement battu Leslie quand Tina est venue au secours de sa soeur, et elle avait battu Tina quand Leslie est revenue à la charge... Maintenant elle oublie les coups qu'elle a reçus, elle repense à ceux qu'elle a donnés, aux prises qu'elle a faites! Et doucement une grande satisfaction prend place dans son esprit! Le plaisir qu'elle a eu à dominer... les gémissements et les cris de son... de ses adversaires. Elle a chaud maintenant, son ventre se raidit... elle rêve de recommencer... Elle rêve... et son rêve se noie dans le sommeil enfin atteint. JEUX D’ÉTÉ Cette histoire a commencé avec les succès de Frédérique. Scolaires d'abord, lorsqu'elle a obtenu sa première partie de bac avec mention, alors qu'elle venait tout juste d'avoir ses 16 ans au mois de juin dernier. Sportifs ensuite, avec une saison de triathlon fort bien conclue par une seconde place en Espoirs au niveau régional! Comme forme de récompense elle a eu droit à un scooter et à la venue de sa correspondante anglaise du 8 au 27 août, sous réserve qu'elle donne un coup de main au service du restaurant de l'hôtel pendant la période du 13 juillet au 22 août. Tina, la jeune anglaise, serait ravie de pouvoir venir en France, mais ses parents ne veulent pas que sa jeune soeur Leslie reste seule pendant près d'un mois. Alors les parents de Frédérique ont décidé d'accueillir les deux anglaises. Les trois jeunes filles logeront à "La Longère", une ancienne exploitation agricole que les hôteliers ont en partie aménagée et qu'ils louent en meublé occasionnellement à la saison touristique. Frédérique a pris les lundi et mardi 8 et 9 pour accueillir son amie et sa soeur, les installer, leur faire connaître le pays. Elle ne connaissait Tina que par ses correspondances et des photos. Elles ont été très satisfaites de matérialiser cette connaissance. Tina comme Frédérique fait près de 1.70m, elle est forte et bien bâtie, tout en étant moins musclée que la Française. Elle a de longs cheveux blonds qui lui descendent lisses jusqu'à mi-dos. Elle a une peau parfaitement dorée, un visage ovale avenant et souriant avec des yeux gris bleus très clairs. Tina a eu 16 ans en début d'année et s'applique du mieux qu'elle peut à parler le Français, tout en mélangeant sa langue maternelle. Sa soeur Leslie a eu 15 ans le dimanche 24 juillet. Elle est presque la copie conforme de Tina, visage, yeux, cheveux et peau. Elle est légèrement plus grande et atteint presque 1.75m, elle semble plus longiligne avec toutefois des seins et des fesses plus développés. Elle parait aussi plus arrogante et moins sociable que Tina. En tout cas elle ne fait aucun effort de langage pour le Français. En ce qui concerne Frédérique, c'est une très jolie brune de 1.70m environ pour 63 kilos de muscles, très sportive, natation, cyclisme, haltérophilie et musculation, tennis et autres disciplines concrétisées en compétitions de triathlon. Elle a une abondante chevelure noire qu'elle porte en une natte épaisse qui lui descend en dessous des épaules. Des épaules très larges qui dominent un torse puissant, très serré à la taille avec des hanches très larges qui surplombent des cuisses quasiment carrées de muscles noueux et pourtant élégants. Elle a la musculature d'une sportive de 25 ans en pleine puissance, mais son corps garde l'aspect toujours juvénile. Elle est très gracieuse, souriante, communicative et pour bien des hommes clients du restaurant elle est un motif de retour. Dès leur arrivée les jeunes anglaises se sont mises à leur aise. Après une douche elles ont revêtu leurs tenues estivales - T-shirt et short. Le T-shirt de Tina est bleu clair avec écrit dessus en lettres blanches "I'm the best"; son short est blanc, très petit, coupé court dans un genre de Nylon très brillant. Le T-shirt de sa soeur est blanc avec écrit en rouge "I * wrestling"; elle s'est coupé un short infiniment court, presque réduit à un string entre les jambes, dans un vieux blue-jean. Pour ne pas être en reste Frédérique a enfilé un T-shirt blanc portant en lettres bleues "7ème Triathlon des Pays de Loire", avec son flottant bleu de compétition. Aux vélos que Frédérique veut leur prêter les deux soeurs ont préféré leurs combiné chaussures/roller-skater à trois roues, roulettes et frein de compétition, sport qu'elles pratiquent en équipe, course de vitesse, acrobatie et danse. Tina pratique le squash et Leslie bien sur fait de la lutte en scolaire mais aussi dans un club. Les deux filles d'outre-Manche ont utilisé les heures de loisir de Frédérique à décrire leur vie, leurs études, leurs sports et leurs fréquentations. Leslie toutefois s'est montrée particulièrement discrète sur les activités du club de sports de combat qu'elle fréquente, pourtant elle a éveillé la curiosité de Frédérique en parlant de ses combats de lutte libre, et les deux anglaises ont créé une certaine excitation chez la française en évocant des combats de pancrace auxquels elles ont assisté. Elles n'ont pas caché le degré d'excitation où de tels affrontements les ont conduites. Frédérique a bien compris que leur vie sexuelle est déjà très active et très libre, elles en parlent sans retenue et appellent un chat "un chat"!... Les après-midi de Tina et Leslie sont faites de bains de soleil, de courses de patins à roulettes et d'excentricités diverses. Elles sont devenues l'attraction sinon les reines de la plage. Les mâles sont conquis par ces grandes blondes amazones, qui savent mettre leurs corps en valeur et cultiver le prestige de leur adresse comme de leur beauté. Les soirées de travail de Frédérique ont permis aux deux jeunes filles de devenir très vite le centre d'intérêt des amis de Frédérique. Ses amies se sentent isolées dans le cercle d'amitié. Les conversations avec les garçons sont devenues très osées. Les dialogues se sont vite transformés en caresses, en attouchements, en petting, un vrai pelotage pour aboutir au plaisir. Les quatre garçons sont envoûtés. Les trois copines sont écoeurées et le dimanche 21 elles finissent par informer Frédérique de la situation qui s'est développée à son insu. Le mardi 23, libre de son temps, la jeune française est décidé à mettre les choses au point et à rendre un peu plus de dignité à son petit groupe d'amis. Les jeunes anglaises ont écouté Frédérique. Elles ont essayé de se mettre à l'abri derrière des arguments de différence de culture et de religion. Elles parlent de liberté, d'amour libre, de nécessaires relations physiques, d'hormones. Il ressort de la discussion qu'elles ne sont pas disposées à stopper leur petting parce qu'elles sont devenues... les esclaves des garçons! ni plus ni moins. De toute façon, d'après elles, ce sont les garçons qui les poussent et les manipulent!... elles sont les victimes. En fin d'après-midi le groupe se réunit autour de la fontaine et aussitôt Frédérique se met à sermonner les garçons et à les invectiver sur leur tenue et leurs excès à l'égard des deux jeunes anglaises. Les jeunes gens se moquent d'elle, de ses remarques d'un autre âge et se font valoir par leur arrogance auprès des deux anglaises. Entre Frédérique qui est debout le dos à la fontaine, les quatre garçons et ses deux invitées, le ton monte et bientôt on en vient aux invectives. Leslie s'est mise à tourner autour de la fontaine sur ses patins à roulette. Elle s'arrête par moment devant la française pour lui lancer des insultes dans sa langue maternelle, puis elle repart, prend de l'élan, s'éloigne, revient, traverse le groupe à vive allure et à un moment au passage elle pousse brutalement Frédérique en arrière et la fait basculer dans l'eau de la fontaine. Dans un geste pour rattraper son équilibre elle écorche son bras et sa jambe droite contre le rebord en pierre de la fontaine. Elle fait un boulé arrière dans l'eau et se relève complètement trempée. La jeune fille est plus vexée de s'être rendue ridicule dans cette clownerie que d'être mouillée dans son T-shirt qui maintenant moule son corps comme une seconde peau. Elle va pour courir après Leslie qui s'est éloignée en roller-skate plus moqueuse que jamais, mais elle se ravise, revient vers sa correspondante qui rit aux éclats au milieu des garçons. Elle s'arrête face à elle, la gifle à toute volée et lui crie: - Je vous attends à La Longère, nous allons régler cela là bas, dis à ta soeur que puisqu'elle aime se battre, je vais lui faire voir ce que vaut une française. Elle enfourche son scooter, suivie par la troupe de vélomoteurs qui tirent les roller- skaters et arrivent bientôt à l'ancienne ferme. Leslie est rouge d'excitation, elle a les yeux brillants et ne cache pas sa satisfaction à l'égard de la situation et de l'affrontement à venir. Il est à croire qu'elle a tout fait pour en arriver là. - Where? jette-t-elle à Frédérique. - Sur le terrain de boules, est sa réponse. Un ancien silo à fourrage, construit dans une dénivellation à l'arrière de la ferme a été transformé en jeu de boules. C'est un terrain sablé clos sur trois côtés par des murs en béton de près de 2m de hauteur. Cela forme un espace d'environ 8m x 5.5m. Comme une connaisseuse, Leslie semble apprécier. - O.K. It's good... Naked, O.K.? Frédérique rougit avec un haut le corps. Avant de répondre elle examine sa tenue, son T-shirt trempé, collé à son corps, peut être gênant, son short flottant en matière synthétique est devenu un peu transparent, mais il reste confortable. Alors elle réplique. - No naked, but topless and bare-foot - et joignant le geste à la parole elle ôte son T-shirt et ses chaussures. Et comme elle conserve son soutien-gorge, son adversaire dit, pointant son doigt: - No bra! Why an armour for the tits! Frédérique's chicking out! - Oh yes! Leslie the manipulator!... Vicious dolly bird! crie Tina. Leslie qui pendant ce temps a ôté ses combinés de skate se relève et enlève l'halter- neck noir qu'elle porte aujourd'hui avec son éternel short "expose-fesses" en blue-jean trafiqué. Les deux jeunes filles sont différentes et pourtant il serait bien difficile de faire un pronostic sur l'issue du match. Frédérique est brune avec une longue tresse qui lui tombe dans le milieu du dos. Elle a une poitrine puissante ornée d'une jolie paire de seins bien pointus, fermes mais ayant encore une marque de l'adolescence. Ses hanches larges dominent des cuisses énormément fortes et musclées, carrées sur des genoux ronds et des mollets qui rivalisent avec les cuisses. De jolies fesses bien rondes mais peu épaisses, encore une marque de l'adolescence inachevée. Leslie est plus grande de 5 cm environ et doit être très légèrement moins lourde que les 63 kg de sa rivale. Elle a des cheveux blonds et lisses qui lui descendent aux omoplates. Ses épaules sont moins larges, sa poitrine moins épaisse mais ses seins sont plus amples, et se courbent comme ceux d'une adulte. Sa ceinture est peut-être la même que celle de Frédérique mais ses hanches étroites la marquent moins. Ses jambes longues sont dotées de muscles longilignes mais très développés et admirablement sinueux et nerveux. Les deux adversaires sont maintenant face à face. Les garçons qui se sont assis en haut du mur dos au soleil et qui lançaient des blagues toutes plus oiseuses les unes que les autres pour se donner sans doute une contenance, ont baissé le ton. Ils font maintenant des commentaires qui sont de vrais hommages à la beauté et à la force dégagées par les filles. Frédérique se tient maintenant debout, les bras ballants le long du corps, reposant le poids de son corps d'un pied sur l'autre. Elle ne sait quelle position prendre, ni quoi faire. Elle est consciente de sa méconnaissance du combat et de sa vulnérabilité. En face d'elle Leslie est sure de sa force et de son adresse. Bras tendus elle invite son adversaire, "Come on!... Come on, you bitch!" et devant l'impassibilité de sa brune adversaire, elle avance rapidement sur elle et lui gifle les deux seins sur les côtés, "Oh oh! You've got hard tits!" Et comme la brune n'a pas réagi elle lui envoie, gauche-droite, un coup de poing violent dans chaque sein - ce qui lui vaut de recevoir en retour une puissante gifle sur chaque joue. Mais au lieu de foncer à l'attaque la jeune française redevient immobile. Dans son sommeil Frédérique revit toutes les péripéties de cette après-midi. C'est un cauchemar qui la poursuit... et elle entend toujours cette voix éraillée bien qu'étouffée, qui répète, "Fuck her, Leslie!... Fuck her... Do away with her!" Puis elle éprouve cette sensation d'étouffement dans une position impossible, tout le corps en l'air, prenant appui sur ses épaules, le cou tordu, la tête de côté sous un genou de son adversaire qui la bloque et la comprime pendant qu'un autre genou lui donne des coups dans les côtes, sa taille coincée dans l'étau des deux bras puissants. De son côté elle tient la tête de l'autre entre ses genoux, maintenant cette tête par une poignée de cheveux qu'elle a nouée entre ses doigts. Son autre bras est à moitié libre entre sa poitrine et la cuisse de l'anglaise. Sa main part à la recherche d'une prise, elle monte le long de cette cuisse et opportunément se glisse dans le mini-short en jean!... Dans son cauchemar Frédérique revit la douceur moite... elle empoigne le filet de toile qui sépare les cuisses à l'orée du sexe et en même temps des poils blonds doux et humides... Alors elle tire... La pyramide des deux corps s'écroule... Frédérique se réveille en sueur, elle ressent la brûlure de ses blessures et après un long moment elle se rendort, sans doute pour retomber dans son cauchemar. INDISCRÉTIONS Le lendemain midi Frédérique est à table avec sa mère et les employés du restaurant. Elle n'est pas comme les autres jours á une petite table avec les deux anglaises, celles-ci sont parties en excursion. C'est tout du moins ce qu'elles ont prétendu. La jeune française a caché ses blessures du mieux qu'elle a pu et les a justifiées par un accident de scooter. Aujourd'hui elle mange peu, et pour une fois elle est attentive aux conversations autour d'elle. Brutalement son estomac se crispe... elle entend une des serveuses dire: - Hier il y a eu deux filles qui se sont battues pour un garçon! Et après un instant de silence autour de la table, elle est encore plus étonnée d'entendre sa mère demander: - Qu'est-ce que c'est que cette histoire, Nadine? Et Nadine d'enchaîner: - C'est Brigitte qui me l'a dit... Brigitte, la soeur de Vincent, l'un des garçons! Le préféré de Frédérique! le salaud qui n'a pas pu s'empêcher de raconter à sa soeur l'aventure vécue. Un coup de colère submerge Frédérique, son coeur bat à tout rompre... ses tempes bourdonnent... elle s’engoisse.... Mais elle redevient très vite attentive, curieuse de savoir ce qui va être dit, les tempes battantes d'une grande appréhension. - C'est Brigitte qui me l'a dit et me l'a assuré pour vrai. Elle a dit qu'elle ne connaissait pas les deux filles et ne savait même pas si elles sont du pays. Toujours est-il qu'elles se sont disputé à propos d'un ami commun et que finalement elles en sont venues aux mains. La jeune lutteuse est soulagée, pas de noms, pas de lieu! C'est bon! Pourtant elle s'étonne de la nervosité subite de sa mère qui questionne: - C'est tout ce qu'elle t'a raconté, Brigitte? Comment cela s'est-il passé? A-t-elle donné des détails sur le combat? Dis-nous tout! Détails du combat, elle a dit "combat"! Frédérique est étonnée de l'excitation de sa mère. - Et bien, enchaîne Nadine, elles étaient torse nu et en short, et elles se sont bagarrées en tirant les cheveux, en se donnant des coups de poings et elles se sont empoignées comme on voit les catcheuses à la télé. Brigitte a dit qu'elles s'étaient bien battues et qu'elles s'étaient fait quelques blessures. Mais elle a dit aussi qu'elle n'avait pas vu la bataille et que c'est le garçon qui lui avait raconté. Le garçon était d'ailleurs très emballé par ce qu'il avait vu. Il a dit que c'était très beau, violent, mais très beau à regarder. - C'est tout ce que tu sais? demande l'hôtelière. - Ben oui Madame. Frédérique est franchement étonnée de l'insistance de sa mère. Se douterait-elle de quelque chose? Son attitude est étrange, elle est nerveuse, ses pommettes sont rouges, ses paupières se sont rétrécies et ses yeux sont brillants. Puis brusquement la jeune femme abandonne son repas en cours, quitte la table et s'engage dans l'escalier conduisant aux chambres. Un bon moment plus tard, alors que les premiers clients sont déjà au restaurant, la jeune fille voit sa mère redescendre pour prendre les commandes. Elle note qu'elle a retrouvé son calme, mais elle remarque aussi qu'elle a changé de jupe, s'est rafraîchie et recoiffée. Dispensée du service qu'elle assurait les semaines précédentes, Frédérique après avoir pris un moment de détente en contemplant l'activité dans la salle, le va et vient des serveuses et de sa mère, s'interroge sur l'attitude de celle-ci au cour du repas, ses questions sur le "combat" et son départ précipité dans les étages, chose qu'elle ne fait jamais à cette heure là habituellement. Machinalement Frédérique gagne le premier étage et entre dans la partie aménagée en appartement. Elle va dans sa chambre, inoccupée depuis quelques semaines, s'assoit sur son lit, puis se relève et sort. Elle est à la porte de la chambre de ses parents. Qu'est-ce qui la pousse à y entrer? et pour quoi faire?... Elle remarque tout de suite la couverture du lit froissé à l'emplacement des creux qui témoignent que quelqu'un s'y est assis... face à l'armoire... face à la glace. Elle s'approche, pose sa main à l'emplacement, se tourne vers la glace dans laquelle elle se voit... Mais pourquoi tout à coup son coeur bat-il si vite? Subitement elle a le sentiment qu'elle ne devrait pas être là... Une des portes de l'armoire est mal fermée... Elle n'est pas à son aise et elle sort... le dos appuyé à la porte elle ferme les yeux... Que fait-elle là?... Une sensation bizarre s’est emparée d’elle... En un éclair elle revoit dans sa mémoire la porte de la salle de bains entrouverte... Elle revient dans la chambre et va dans la salle de bains... Les battements de son coeur sont de plus en plus affolés, elle a conscience que ses joues sont brûlantes. Elle regarde, fait un tour sur elle-même, lentement. À une patère elle va prendre, froissée, la jupe que sa mère portait précédemment... Elle s'approche, la sent, la touche... pourquoi fait-elle tous ces gestes? Que cherche-t-elle? Elle se sent coupable d'indiscrétion et sort de la salle de bains, mais y rentre aussitôt!... Elle se précipite vers le panier à linge, soulève le couvercle et s'empare d'un slip qui est sur le dessus. Il est tout mouillé... elle le porte à son nez... c'est cela, l'odeur... elle avait perçu une infime odeur en entrant dans la chambre... l'odeur des sucs de sa mère... Oh!... Elle est en feu... son estomac est bloqué... son ventre est tendu... Elle s'affole... remet le vêtement dans le panier et s'enfuit... Elle se retrouve dans le couloir, haletante, le coeur battant à une vitesse affolante, les mains moites, les oreilles bourdonnantes... C'est plus fort qu'elle, elle retourne dans la pièce, reprend le linge souillé... Oh non, pas souillé!... honoré, parfumé, le vase du fruit du plaisir... Elle hume, imprègne son sens olfactif, sa gorge, du parfum, en même temps elle malaxe le tissu, enduit ses doigts de la liqueur imprégnée... Elle devrait partir... Elle continue, les yeux fermés à toucher et à sentir... En même temps qu'elle a conscience de sa propre moiteur elle sent son calme revenir... Puis l'idée lui vient de prendre un bain. Il y a très longtemps qu'elle n'a pas pris un bain chaud, parfumé avec les sels qui sont dans les flacons sur le rebord. Elle prend des douches habituellement et hier soir son corps était trop endolori pour pouvoir le faire... Un bain va la calmer, apaiser le feu en elle et en même temps calmer ses blessures... Se couler sous la mousse... Un peu après 15 heures Mireille, la mère de Frédérique, trouve Frédérique assoupie dans la baignoire. Il fait chaud dans la pièce, et elle est inondée du parfum des sels de bain. Elle contemple sa fille qui ouvre les yeux. Les deux femmes se regardent, yeux dans les yeux, tendres comme mère et fille, pendant un bon moment. Puis Frédérique prend la parole et dit à sa mère: - Pardonne-moi maman s'il te plaît. - Te pardonner quoi, ma chérie? Tu as bien le droit de te servir de ma baignoire si tu en as envie, puisque tu n'as qu'une douche dans ta chambre. - Ce n'est pas cela, maman... J'ai été très indiscrète (poursuit-elle en rougissant). J'ai deviné... Je sais ta réaction à la fin du repas. Il me semble que cette histoire de bagarre entre filles t'a fortement troublée et excitée... (Et après une longue pause...) Je suis venue fouiller chez toi. J'ai ouvert le panier à linge... Tu me pardonnes? dis-moi. Mireille a pincé les lèvres et a de grands yeux étonnés. Elle reste silencieuse, sourcils froncés, regarde sa fille, le panier à linge, contemple l'eau du bain. Elle semble réfléchir, étudier très vite et très fort le problème soulevé par Frédérique. Son regard erre de sa fille au panier à linge. Ses joues sont creusées. Elle a joint ses mains, ses doigts enlacés se crispent. Enfin après un long moment elle semble avoir pris une décision, son visage s'éclaire, ses yeux et sa bouche s’adoucissent et elle répond à sa fille, yeux dans les yeux. - Ton indiscrétion n'est pas inutile. Apprends que dès avant ma puberté je me suis découverte une passion pour la lutte et que tout ce qui participe aux compétitions de force et plus particulièrement les affrontements corps à corps, nourrissent ma libido. Je regarde les émissions de télé, j'essaie d'assister aux compétitions, je collectionne les journaux et revues qui traitent de ces sujets: la lutte, le judo, le karaté, le kick-boxing, la boxe aussi. J'ai une passion dévorante pour tous ces sports. Et non seulement j'aime ces sports pour le sport, mais en plus je suis très excitée sexuellement. Il m'arrive même d'avoir un orgasme au spectacle d'un très bel affrontement ou d'un combat particulièrement violent. Bien souvent après avoir vu des rencontres, je fantasme, j'imagine des adversaires que je viens de voir dans des prises, des étreintes, des enlacements ou des violences qui m'amènent à l'orgasme, quelquefois même sans masturbation. "Tu es bientôt une femme, aussi je pense qu'il est bon que tu connaisses les différents appétits sexuels qui peuvent se présenter à toi. À fin de ne pas les refouler, mais à apprendre à les maîtriser pour bien les utiliser. "Ainsi aujourd'hui, je n'ai pas su me maîtriser. Sans doute la saison d'été avec son surcroît de travail m'a mise en manque. Je n'ai pas eu le temps de satisfaire mes fantasmes. Le récit de Nadine m'a fait exploser. J'ai eu le besoin de jouir, très vite, très fort! de rattraper le temps perdu. Nous allons prendre cela comme une leçon, d'accord? - D'accord. Merci, maman. Je t'aime - répond Frédérique. Elle se lève pour sortir de la baignoire, montrant ainsi son corps tuméfié au regard de sa mère, un regard très étonné! Alors, comme pour prévenir toute question, la jeune fille enchaîne: - Confidence pour confidence, je t'avoue que j'étais une de ces lutteuses dont parlait Nadine. Je me suis battue avec Leslie et Tina. Je les ai battues chacune leur tour, et ensuite elles m'ont attaquée toutes les deux ensembles. - Et bien! elles t'ont joliment arrangée, ma petite chérie! C'est un fait que cette morsure sur ton sein peut difficilement passer pour une conséquence d'une chute de scooter. Ni les griffures là dans ton dos et sur ta fesse gauche! Tu vas tout me raconter - ajoute Mireille en tendant un peignoir à sa fille, et l'aidant à se sécher. Les deux femmes reviennent dans la chambre et s'assoient côte à côte sur le bord du lit, à nouveau face à la glace. Alors Frédérique raconte les rapports des garçons avec les anglaises, relations en réalité conduites par les deux blondes. La dispute, la chute dans lafontaine, et l'affrontement dans l'ancien silo de La Longère. Elle dit les coups portés par Leslie à sa poitrine et les deux gifles qu'elle envoie à l'anglaise. Elle continue... - Je restais là, les bras ballants, à danser d'un pied sur l'autre, ne sachant pas comment prendre l'offensive. Mais très vite Leslie s'est lancée à l'attaque. Elle s'est lancée sur moi, m'a coincé la tête sous son bras, j'ai été obligée de me pencher en avant et comme elle envoyait sa hanche dans mon ventre je me suis sentie projetée en avant. J'ai basculé par dessus elle et je me suis retrouvée allongée sur le dos. J'ai ressenti une douleur dans tout mon dos, j'étais désorientée. Je me suis dit, «Ne reste pas là comme une idiote, relèves-toi, réagis!» "Je me suis tournée sur le ventre en me mettant à quatre pattes pour me relever. Leslie m'a forcée en tirant sur ma tresse. Je me suis retournée sur mes pieds mais encore pliée en avant et ma tête se trouvait encore sous son bras. Elle m'a projetée au sol à nouveau. Nous avons fait ce même mouvement plusieurs fois de suite. Alors comme elle essayait encore, je l'ai saisie à bras le corps à la ceinture. J'ai bloqué son mouvement et nous sommes restées ainsi quelques instants. Puis j'ai essayé de la déstabiliser, en essayant de la basculer en avant ou en arrière. J'ai tenté de la soulever, mais elle a profité de ce mouvement pour nous projeter au sol, je suis tombée sur le côté et Leslie sur moi. "J'ai fait la découverte du poids de l'anglaise qui m'a écrasée dans notre chute. Nous n'avons pas lâché nos prises. Elle me serrait la tête et en même temps me tordait le cou. Mon visage progressivement se tournait vers le sien, mon cou et mon dos me faisaient souffrir comme je m'agitais dans sa prise. Je tirais sur son bras pour me dégager. Nous étions à genoux, le bas de mon visage écrasait un de ses seins. J'ai du gémir. Elle a baissé sa tête pour me regarder, alors ses longs cheveux blonds sont tombés sur ma figure. J'ai eu le temps de voir ses yeux brillants de triomphe... Alors j'ai empoigné ses cheveux, d'une main fébrile, et j'ai tiré vers le bas, par saccades brutales, répétitives et de plus en plus fortes. Elle a poussé un grognement, une de ses mains est venue saisir mon poignet pour libérer ses cheveux de ma prise. De ce fait mon cou s'est trouvé un peu dégagé. J'ai pu tourner ma tête, j'ai bien repris appui sur mes genoux et j'ai envoyé mon bras par dessus son épaule chercher sa tignasse blonde par l'arrière. J'ai bientôt eu deux poignées de cheveux et j'ai tiré par devant sur un côté de sa tête et par derrière sur l'autre côté. J'ai du lui faire mal, elle a crié, «Aie! Bitch! Let go my hair!... You bitch!» et elle a lâché sa prise sur mon cou et ma tête pour tenter de libérer sa chevelure en tirant sur mes poignets. Mais je me suis redressée et j'ai continué à tirer vers le sol, lui faisant baisser la tête... "J'ai parfaitement en mémoire ce moment là: nous sommes à genoux, face à face, je tiens les cheveux de Leslie qui est tête baissée, corps plié devant moi. Je la tiens, je la domine, et pour la première fois j'ai un profond plaisir, la satisfaction d'avoir le dessus! C'est une sensation de bonheur. Mais elle est de courte durée car l'anglaise vient pousser avec sa tête contre mon ventre en m'agrippant les cuisses par derrière, et je me retrouve au sol jambes pliées sous moi. Je n'ai pas lâché ses cheveux, je roule sur le côté pour me relever pendant que Leslie envoie une de ses mains entre sa tête et mes bras vers ma figure que je recule, et elle redescend, s'arrête sur mon sein qu'elle empoigne et qu'elle pince douloureusement. Alors je fais une ruade, secoue mon torse et tout mon corps, je la repousse, tire ses cheveux en arrière. Enfin libérée de son poids sur moi je me relève précipitamment alors qu'elle a relâché sa prise, je lâche ses cheveux et me recule d'elle. "Nous sommes revenues debout face à face. L'une comme l'autre nous avons essuyé rapidement le sable sur nos bras et nos jambes et nous nous sommes élancées à l'assaut l'une de l'autre. Je me suis précipitée pour reprendre ses cheveux à deux mains et Leslie en a fait autant. Je n'ai eu aucune difficulté à obtenir deux bonnes prises dans sa longue tignasse, mon adversaire a eu plus de mal à obtenir une bonne prise, ma natte bien tressée n'offrant une sérieuse prise qu'à une main, mais elle s'est mise à gratter sur le dessus de ma tête pour avoir cheveu par cheveu ou petite mèche par petite mèche une deuxième saisie. Alors... Alors... je ne me rappelle plus très bien... autant le début et la fin du combat sont bien marqués dans ma mémoire, autant je suis incapable de trouver le bon déroulement... Je me souviens parfaitement que ce sont les empoignades de cheveux qui ont prédominé... Ça n'a pas du être un joli ni scientifique assaut... Je me rappelle de certaines prises qu'elle m'a faites, certains coups qu'elle m'a donnés, de quelques tentatives de ma part... Toujours est-il que l'affrontement devenait de plus en plus brutal et violent au fil du temps... "Rapidement elle a réussi à détresser un peu ma natte, et ses prises dans mes cheveux sont devenues plus puissantes... Au début, le plus souvent je me suis trouvée le dos au sol avec Leslie à cheval sur moi. Elle essayait de mettre ses genoux sur mes bras et de me serrer la tête entre ses cuisses, ou de s'agenouiller sur moi, sur mon ventre ou sur ma poitrine. Par moment elle me bloquait au sol en étant à cheval sur mon ventre et en me cognant ou me tordant la tête qu'elle maintenait à l'aide de sa prise dans mes cheveux, tout en essayant de bloquer mes bras avec ses genoux. J'essayais de la déloger en donnant des coups de genoux dans on dos, en tirant sa tête de côté en arrière à l'aide de sa chevelure, et je faisais le pont en la secouant pour la déséquilibrer. J'ai toujours réussi à la longue à me débarrasser d'elle. Mais elle revenait à la charge, avec la même prise ou alors en sens inverse, elle bloquait ma tête entre ses cuisses et appuyait avec sa main sur mes cuisses ou mon ventre ou bien elle me pinçait les seins, les empoignait et les tordait. Elle essayait encore de monter à genoux sur mes bras, mais je maintenais ma prise dans ses cheveux et à longue de tirer, de secouer,, j'arrivais à me libérer. "À un moment, toujours avec nos prises dans les cheveux, elle se trouvait à genoux à côté de moi qui était étendue sur le dos. Elle s'est relevée autant qu'elle pouvait et a plongé un genou sur ma poitrine et un genou sur mon ventre. Elle m'a fait mal. Puis son genou a glissé sur mon cou, là elle me broyait la gorge et m'étouffait. Son autre genou avait glissé au sol et elle me donnait des coups de genoux dans les côtes et dans le foie. J'avais très mal!... Je crois que c'est à ce moment que j'ai levé mes jambes très haut et les ai repliées vers ma tête. J'ai réussi à coincer sa tête entre mes genoux et à la bloquer comme je maintenais ses cheveux. J'ai serré de toutes mes forces. Elle a enlevé son genou de sur ma gorge et elle m'a poussée après avoir lâché mes cheveux. Nous avons roulé sur le côté, sa tête a glissé entre mes cuisses, je tenais toujours ses cheveux, j'ai serré. Elle me donnait des coups de genou dans le dos et les reins, et aussi des coups de coudedans les côtes, dans les seins, dans le ventre, partout où elle pouvait cogner. En me pliant encore plus, j'ai amené son visage plus près du mien et je tirais par saccades sur les mèches que je tenais. J'ai vu des larmes dans ses yeux... et là j'ai été satisfaite de moi, contente de lui faire mal... "Mais elle était forte et habile à la lutte, vicieuse aussi car tous ces coups qu'elle me donnait des coudes et des genoux me faisaient souffrir et faiblir ma prise. De plus comme je tirais sa tête vers la mienne elle m'a prise par surprise en cédant brusquement pour venir me donner un coup de front en plein visage. À mon tour j'ai eu des larmes dans les yeux. Je l'ai repoussée après avoir lâché mon ciseau. J'ai glissé mes jambes sous elle et je l'ai éloignée de moi. Je me suis relevée en même temps qu'elle mais toujours sans lâcher la prise de cheveux. Elle a repris les miens et nous avons lutté ainsi debout, enlacées par cette prise peu orthodoxe. Nous nous donnions des coups de pieds dans les jambes pour essayer de nous déséquilibrer en tirant les têtes par les cheveux à gauche et à droite. Je ne sais pas comment elle faisait, mais je sentais qu'elle m'envoyait encore des coups de coudes et des coups de genoux. "Elle a lâché mes cheveux, m'a saisie la tête à deux mains, puis elle m'a envoyé un coup de pied entre les deux jambes, tout en se tournant sur un côté, elle m'a entraîné dans une chute au bout de laquelle je me suis retrouvée sur le dos avec Leslie une fois de plus assise sur mon visage et sur ses talons. Elle a pris appui de ses deux mains sur mon ventre, elle s'est relevée à demi et s'est laissé choir sur ma figure, plusieurs fois de suite. J'ai encore envoyé mes jambes vers sa tête, mais elle a pris appui de ses deux mains sur mon pubis. J'ai eu l'impression qu'elle fouillait sous mon short. Elle continuait à donner des coups de fesses et de sexe sur mon visage. J'ai très nettement senti l'humidité entre ses cuisses. Elle a tiré sur mes poils. Puis elle a serré ma tête entre ses cuisses. Je ne pouvais même pas crier. J'ai senti une odeur mélangée d'urine et d'un parfum opiacé indéfini. Mais plus je respirais ce mélange, plus j'étouffais... Je me suis mise à ruer des pieds, des bras, du bassin, du torse!... Je cognais des poings là où ils arrivaient jusqu'à temps que je l'ai désarçonnée. J'ai tout fait pour me relever et m'éloigner d'elle. C'est là que je me suis cogné le front contre le mur du silo... Je n'ai pas senti la douleur ni la brûlure des éraflures de mon front... Il me fallait à tout prix reprendre le dessus. J'ai continué mon mouvement. J'ai senti que mon talon cognait quelque part dans Leslie... "Une fois debout j'ai vu qu'elle était à genoux et me tournait le dos... J'ai sauté sur elle... Simultanément j'ai entouré sa taille avec mes jambes et son cou avec mes bras. Nous sommes tombées sur mon dos, mais je tenais une bonne prise. Je me suis mise à serrer mes cuisses après avoir croisé mes chevilles... J'ai descendu mes mains vers ses seins... je les ai trouvés mous, tout du moins beaucoup moins fermes que les miens, mais je n'avais pas une bonne prise, mes doigts glissaient à cause de la sueur sur sa peau... Je suis revenue vers sa tête... J'ai pris les cheveux, mais je devais lever mes bras pour être efficace, la prise n'était pas bonne, alors je suis redescendue vers la tête... J'ai pris son menton et j'ai tiré vers moi tout en poussant sur mes cuisses et en serrant... J'ai tiré, serré... j'ai senti que j'avais la bonne prise... que j'allais gagner... En gardant une main sous son menton, j'ai mis mon autre avant bras sur sa gorge pour finir de bien bloquer... J'ai tiré, et serré... Je me suis sentie forte... heureuse, mes oreilles bourdonnaient sous l'effort... ma respiration semblait brûlante mon coeur battait à un rythme fou... fou de satisfaction. "Leslie avait bon gigoter et se tordre, cogner ses jambes et s'arquer dessus, tirer sur mes cuisses et griffer... tirer mon avant bras... taper sur mes cuisses... je tenais, serrais et sentais mon ventre se creuser, brûler d'un appétit, d'un envie... comme si j'avais faim, mais de l'intérieur de mon ventre... Ah! c'était chouette, maman... vraiment chouette!... Elle grognait incapable d'articuler et tapait d'une main sur ma cuisse droite... Frédérique qui avait fermé les yeux en revivant son combat et en le livrant ainsi à sa mère, vient de les rouvrir pour voir dans la glace en face d'elle le reflet de sa mère qui a fermé les yeux elle aussi. Elle semble plongée dans une sorte de transe. Légèrement pliée en avant, les deux mains appuyées sur le lit, les bras tendus, elle est agitée d'un ensemble de légers mouvements, un balancement roulant du bassin, la jambe droite pliée a un mouvement de haut en bas sur quelques centimètres et qui frotte la jambe gauche, cuisse contre cuisse, mollet contre mollet. Enfin sa tête a un léger mouvement de balancier de gauche à droite. Ses lèvres sont retroussées sur des dents serrées et laissent passer une respiration courte et sifflante... La jeune fille s'est tué, ses yeux se sont agrandis, sa bouche forme un "Oh" silencieux, elle rougit, détourne son regard... Mais elle regarde encore, elle ferme les yeux... les rouvre... et croise le regard de sa mère qui a repris contenance, réagissant au silence de la jeune fille. - Continues - lui dit Mireille. - Pourquoi es-tu blessée aux lèvres et à l'oeil? Tu ne m'as pas tout raconté. Dis-moi toutes les blessures. Et comme Frédérique ouvre la bouche pour reprendre la parole, sa mère ajoute: - Attends! D'abord allonges-toi et fais-moi voir toutes ces marques. Alors la jeune fille s'allonge sur le lit et Mireille, assise à côté d'elle à hauteur de ses hanches, ouvre et écarte le peignoir de bain, ensuite elle examine avec plus d'attention le corps de sa fille, doucement sa main caresse les bleus, les égratignures... sa main tendrement parcourt le corps, mesurant chez la fille une certaine tension, comme si elle redoutait la caresse. Mireille sourit à sa fille dont le corps frémit à chaque attouchement, alors elle lui demande de continuer son récit. Frédérique reprend: - C'est alors que Tina est intervenue. Elle est venue s'agenouiller derrière ma tête et m'a empoignée au menton et au cou de la même façon que je tenais sa soeur, en me disant, «Lâche-là voyons! Tu vois bien qu'elle se rend, elle a tapé tes cuisses plusieurs fois en signe d'abandon!» Sans desserrer mes cuisses, j'ai relâchée la tête de Leslie et j'ai compris qu'elle disais, «I give!... Yes, I give!...» J'ai desserré mes cuisses et attendu que mon adversaire se relève, en m’allongeant sur le dos. "Comme je faisais le mouvement de me relever, Tina s'est relevée quelque peu et est venue s'asseoir sur mon visage comme Leslie l'avait fait précédemment, en même temps elle se mettait à me cogner dans les seins à coups de coudes! Puis dans le ventre et encore dans les seins et dans les côtes à limite du torse et du ventre! "J'étais prise au dépourvu, sans un instant de repos, fatiguée et blessée, face à une deuxième adversaire toute neuve! "Toutefois j'avais pris quelques leçons au cours du premier combat. C'est ainsi que pour me dégager je me suis préparée à attaquer la tête de ma nouvelle ennemie avec mes jambes. Dès que j'ai senti qu'elle s'était redressée pour attaquer mes seins, j'ai envoyé mes jambes loin en arrière par dessus-moi pour la saisir. Mais au même moment elle se courbait en avant pour attaquer mon ventre, si bien qu'elle est venue cogner de la tête dans mon pubis. Je n'ai pas pu la saisir, mais le mouvement l'a déstabilisée. Nous avons roulé sur le côté. J'ai dégagé ma tête. Elle était tombée sur une de mes jambes. Je me suis tournée et je ne sais pas trop comment j'ai senti que je pouvais l'encercler dans mes jambes, alors j'ai serré la prise, tout en continuant à forcer pour prendre position dessus. J'étais tournée vers ses pieds et je l'enlaçais avec mes cuisses à hauteur de la taille. D'un élan elle m'a remise sur le dos tout en se relevant à moitié, puis elle s'est laissée choir sur moi, jambes pliées. C'est là qu'un de ses genoux est venu cogner violemment sur le bas de mon visage et qu'elle m'a blessée à la bouche. Dans le même temps j'avais lâché mon ciseau. Nous avons roulé chacune de notre côté et nous nous sommes retrouvées à genoux face à face. "Alors là, délibérément, elle m'a envoyé violemment son poing droit dans mon oeil gauche et son poing gauche à nouveau dans mes lèvres. Les chocs et la douleur m'ont laissé assise sur mes talons, à moitié sonnée. Par contre, j'ai vu Tina prendre la même position, gémir, pleurer et mettre ses mains sous ses aisselles! Elle avait du se faire mal aux phalanges de ses mains. J'ai senti mon oeil qui brûlait et qui coulait. J'ai tâté mes lèvres avec ma langue et j'ai senti le sang. J'ai bouillonné de colère. Je me suis précipitée sur Tina pour cogner moi aussi, comme j'étais debout et elle toujours assise sur ses talons, j'ai envoyé un coup de pied vers sa poitrine et j'ai atteint ses seins. Elle s'est reculée légèrement en arrière. Alors je suis revenue à l'attaque, cette fois j'ai envoyé un coup de genou vers son visage mais elle s'est brutalement allongée en arrière. J'ai nettement entendu le "boum" de sa nuque cognant violemment contre le mur du silo. Mais j'ai poursuivi mon assaut pendant qu'elle s'allongeait le long du mur à moitié K.O. J'ai profité que ses jambes étaient repliées sous elles pour m'agenouiller sur ses cuisses écartées, d'une main je me suis appuyée sur son ventre et de l'autre je me suis mise à cogner du plat de la paume, sur ses joues, sur ses seins, un peu partout et n'importe comment. "J'étais vraiment en furie et totalement déchaînée. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si Leslie n'était pas venue m'attaquer de derrière. Elle m'a attrapée par les cheveux, m'a tirée en arrière et je suis tombée allongée sur le sol. Elle s'est à nouveau assise sur mon visage en serrant ma tête entre ses cuisses. Elle a empoigné mes seins et s'est mise à cogner. De son côté Tina est revenue à l'attaque, elle a écarté mes jambes et s'est laissée tomber à genoux sur mon sexe. Chacune de son côté a poursuivi son attaque. J'étais incapable d'aucune réaction, totalement à leur merci. J'ai senti que Tina s'ingéniait à baiss- er mon short. Leslie s'est penchée sur ma poitrine et a commencé à mordre mon sein. J'ai cru qu'elles allaient me martyriser, peut-être m'estropier, j'ai eu peur... "Et puis tout à coup j'ai été libre. Libre de toute attaque et du poids de mes adversaires... Les garçons voyant que les choses prenaient une tournure dangereuse s'étaient interposés et maintenaient les anglaises à distance. J'ai gagné deux combats et j'ai échappé à un lynchage! Pendant cette narration, Mireille avait joint ses lèvres aux caresses du début, ne cessant de parcourir le corps de sa fille. Et, comme Frédérique maintenant silencieuse, attirait vers la sienne la tête de sa mère, je juge plus convenable de laisser les deux femmes à leur intimité, et ne pas faire d'indiscrétion... À suivre… Frédérique 2 - Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander. Les sous-titres de ce premier épisode sont des hommages à autant de filmes célèbres de l’histoire du cinéma: “Les Deux Anglaises et le Continent” de François Truffaut (France 1971), avec Kika Markham. “J’eux d’été” d’Ingmar Bergman - “Sommarlek” (Sweden 1950), distribué aussi comme “Illicit Interlude”, “Summer Interlude” et “Summer Play”. Maître Bergman a tourné deux scènes de lutte de femmes, avec de belles actrices suédoises: infirmière et femme psychotique dans une chambre fermé, Bibi Andersson et Liv Ullmann dans le drame “Persona” (Sweden 1966); et femme mariée et papillon de bar, Eva Dahlbeck et Harriet Andersson, dans “En Lektion I karlek” (Sweden 1954) “Une Leçon d’amour” ou “A Lesson In Love”. “Indiscrétions” ou “The Philadelphia Story” de George Cukor (USA 1940). Le grand Cukor a filmé deux bagarres entre femmes: la comédie “Femmes” ou “The Women” (USA 1939) avec Rosalind Russell contre plusieurs femmes ensemble, Paulette Godard, Joan Crawford, Norma Shearer et Joan Fontaine; et le drame “A Woman’s Face” (USA 1941) non distribué en France, avec des gifles entre Joan Crawford et Osa massen. © L'Ange Païen 1994.10.30 © Édition de Raf 1994 Page: 5